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Montréal, 31 août 2002 / No 108 |
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par
François Guillaumat
Ce qui a fait naître l'idée que le prétendu Ce qui implique de méconnaître au moins le risque qu'ils ne se produisent pas, de sorte qu'on aura pris force précautions coûteuses pour rien. En d'autres termes, face à une alternative entre deux choix, l'un et l'autre, comme tout choix, nécessairement risqués, ils nous invitent à ne tenir compte des risques que d'un seul des deux choix: difficile de faire passer cette attitude pour |
Les
vraies raisons du Qui peut entretenir une utopie aussi absurde de la
L'irresponsabilité institutionnelle n'étant jamais totale, elle n'est pas la même pour tous les types de décisions. En conséquence l'homme de l'État confronté à un choix, c'est-à-dire à une alternative entre deux actions, perçoit bien que s'il choisit l'un des termes de cette alternative, il échappera à ses conséquences, tandis que s'il choisit l'autre et que les risques y afférents se réalisent, on pourra lui faire grief d'avoir
Il prendra donc la décision, nécessairement porteuse de risques comme toute décision, dont il pense que ses risques ne retomberont pas sur lui. Cependant, dans ce contexte d'irresponsabilité, il n'a même pas besoin de se demander quels risques comportent une décision dont il ne s'attend pas à jamais subir les conséquences: de sorte qu'il peut très bien ne plus se rendre compte des risques que comportait cette décision-là, et qu'il force les autres à subir. Donc, en évitant que les risques qui peuvent retomber sur lui, il perd la conscience de ceux qu'il impose aux autres. D'où son illusion de toujours
Alors, bien sûr, l'irresponsable institutionnelle peut se tromper. Il arrive que ses choix qu'il croyait irresponsables passent le seuil du scandale public, de sorte que la décision qu'il croyait non risquée pour lui se révèle trop désastreuse pour qu'il échappe à ses conséquences comme il s'y attendait. C'est ce qui est arrivé pour le sang contaminé, pour la vache folle, etc. Cependant, comme on ne se rend toujours pas compte que c'est l'irresponsabilité institutionnelle qui a faussé la prise de risques, et que si le décideur irresponsable a fait comme si sa décision n'était pas risquée, c'est parce qu'il s'attendait bien à le demeurer, irresponsable, on attribuera à une Il ne s'agit d'ailleurs là que d'une simple application à la décision risquée de la loi des calamités décrite par von Mises et nommée par Michel de Poncins: toute calamité due à l'usurpation étatique sert de prétexte à de nouvelles usurpations criminelles... et garantit que de nouvelles catastrophes se produiront. |
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