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Montréal, 31 août 2002 / No 108 |
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On peut sans trop se tromper déclarer que le politiquement correct est apparu en Occident avec les événements du En quoi consistait cet ordre moral chrétien? Il reposait sur un principe: le christianisme. Ses applications sociales étaient celles qu'impliquait moralement le christianisme: ordre, respect de l'autorité et sexualité très restreinte. Le christianisme était intouchable (sacro-sainteté du christianisme) et toute personne respectable devait respecter les principes énumérés précédemment. Un point très important: ce qui se faisait surtout ressentir à l'époque était le non-respect des personnes ne faisant pas partie de la majorité dominante. Mai 68 est un rejet total de ces valeurs morales. Liberté sexuelle, dénonciation d'une société policière (et oui, déjà!) sont prônées activement, véhiculées par l' idéologie communiste de l' époque. Le changement le plus radical sera celui du rapport de force social. Je m' explique: les soixante-huitards se battaient pour les droits des minorités jusqu'alors virtuellement oubliées, c'est-à-dire socialement oubliées. Alors qu'avant la majorité était magnifiée et les minorités fustigées, la société post-soixante-huitarde ne pense plus qu'aux droits des minorités. Le seul droit de la majorité est celui de se faire critiquer. Le politiquement correct est né. |
En réaction à l' ancien ordre moral, les seules personnes
critiquables sont celles faisant partie de la majorité ou d'une
pseudo majorité ayant tous les pouvoirs (les hommes, blancs, chrétiens
ou athées, et ayant de l'argent). Jamais vous ne trouverez de personnes
ou associations Des exemples de ce que je viens de démontrer se rencontrent quotidiennement:
Enfin, avant de conclure, il convient de répondre à cette question. Comment cet ordre moral a-t-il pu s'installer? En grande partie pour deux raisons:
Sauf bien évidemment pour les hommes libres que nous sommes... Adrien
Le Goff
Paris
Je l'avoue, j'ai travaillé pour la fonction publique, la trahison ultime pour un libertarien. Mais je suis un jeune étudiant sans expérience, j'aurais été fou de ne pas accepter cet emploi avec tous les avantages que ça implique. Ce travail a eu un autre avantage: confirmer encore plus mes convictions libertariennes. Je suis maintenant à l'emploi d'une entreprise privée, ce qui me permet de parler haut et fort des dérives de ce système sans craindre les représailles des services secrets de la fonction publique. J'étais à l'emploi de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), un organisme gouvernemental extrêmement odieux et contre-productif. Je vous explique donc pourquoi je porte de telles accusations. Et il ne s'agit pas de dénoncer les 45 minutes de pause à 10 heures ou le placotage à la journée longue avec les collègues de travail! Bien que tout ça soit fondé, je peux en témoigner. Il s'agit plutôt pour moi de dénoncer les fondements même de ce système qui crée un tort énorme à toute la société. Je vais tout d'abord vous expliquer le fonctionnement de la CSST. La CSST est financée entièrement par les employeurs. Chaque année, tous les employeurs doivent fournir une déclaration de salaire à la CSST. Par laquelle on lui fixera une cotisation en fonction de son champ d'activités. La construction a naturellement un taux plus élevé que les bureaux de comptables. Ce qui est assez rigolo, c'est que la CSST compte sur la bonne foi des employeurs pour leur fournir une déclaration juste. On pourrait faire des vérifications systématiques en comparant les déclarations de salaires avec les T4 au ministère du Revenu, mais il semble que nos vaillants fonctionnaires n'y aient pas pensé. Je n'ai donc pas besoin de vous dire que la fraude est quelque chose de très courrant. Il y a ensuite la fraude de la part des employés, qui se font passer pour Résultat, la CSST est en déficit. Tout le monde Les effets pervers de cet organisme ne s'arrêtent pas là. Des dizaines et des dizaines d'employeurs, particulièrement dans le secteur de la construction, m'ont affirmé mettre à pieds des employés parce qu'ils ne pouvaient plus payer la CSST. C'est normal, ils devaient payer pour les employeurs et les employés malhonnêtes, ils ne savaient pas qu'ils n'avaient qu'à baisser leur masse salariale sur leurs déclarations pour payer moins, ils avaient le fâcheux défaut d'être honnêtes. Et tant pis pour ceux qui se ramassent sur le chômage, l'État continue de payer. Mais que fait le Conseil du patronat qui détient la moitié des sièges au conseil d'administration? Que fait le Vérificateur général qui laisse perdurer une telle situation? Qui oserait s'attaquer à un organisme aussi noble que la CSST? Cette personne devrait aller affronter en public le terrible Michel Chartrand qui n'hésiterait pas à l'injurier devant les médias... La moindre des choses pour le gouvernement serait de faire une loi obligeant les employeurs à assurer leurs propres employés par le biais de compagnies d'assurances privées, qui fixeraient les cotisations au juste prix et qui ne se laisseraient naturellement pas arnaquer aussi facilement. Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de l'échec de la technocratie gouvernementale qui a prouvé son inefficacité à tant de reprises. Mais combien de milliards devrons nous engloutir dans ce système pourris avant que quelqu'un se réveille? Vincent
Perron
Re.: LE SUICIDE AU QUÉBEC: UNE HISTOIRE DE GARS, le QL, no 78 Je trouve très intéressant votre article car cela rejoint des questions qui me préoccupent beaucoup. Je suis une femme début trentaine, professionnelle, autonome, sans enfant et j'observe souvent dans mon entourage (avec une certaine gêne) des hommes qui ont l'air perdus, malheureux, cherchant leur place dans un système qui ne leur permet plus de se définir et de se valoriser comme avant dans un rôle familial de protecteur, de pourvoyeur... Par contre, je trouve un peu basic votre hypothèse sur la femme qui s'en sort mieux à la suite d'une Révolution tranquille, en raison du déplacement de En conclusion, ce sont les hommes maintenant baby-boomers qui étaient aux gouvernes de l'État à 100% dans les années 70 qui par frivolité et pour jouir d'un pouvoir temporaire et inutile ont foutu le pays à terre. Mais, c'est sans compter que depuis la nuit des temps, dans quelques pays que ce soit sur la planète, les femmes ont toujours fait chauffer la marmite, avec ou sans hommes... Soit dit en passant, j'adore les hommes, mais je rêve du jour où ils seront capables de se donner à eux-mêmes ce qu'ils aspirent donner aux femmes. Julie
St-Amand
Réponse de Gilles Guénette: Madame St-Amand, Bien sûr que tout n'est pas si noir/blanc dans ce dossier. Mais je continue de penser que cette transformation par le haut de la société québécoise entreprise avec la Révolution tranquille explique certaines choses dans le haut taux de suicide maculin que nous connaissons au Québec. Si la femme est La femme a remplacé son homme par des programmes gouvernementaux. Et l'homme, ses responsabilités par ces mêmes programmes gouvernementaux – car comme vous dites, Je ne tente pas de trouver un responsable ici, comme je l'écrivais dans mon article, cette « problématique » est très complexe. On ne peut sérieusement pointer vers une seule cause. Mais pour s'attaquer au problème, je continue de croire que l'État doit commencer par se retirer graduellement de la gestion au quotidien de la vie des citoyen(ne)s pour les laisser se débrouiller davantage avec les conséquences de leurs actes. Ça veut dire: vous ne voulez plus rester ensemble pour élever les enfants que vous avez conçus, ne venez pas nous voir pour de l'aide – ou quelque chose comme ça. Bien à vous, G. G. |
Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les prétendus |
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