Économie
sociale-démocrate |
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Laisser-faire
capitaliste |
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La
consommation tient lieu de morale officielle. La justification du pouvoir
social-démocrate est la redistribution des richesses. Or on ne peut
pas redistribuer le bonheur, l'amour, l'amitié, la santé.
Le gouvernement promet toujours plus de biens matériels parce que
ce sont les seuls biens qu'il peut distribuer à ses électeurs
(en les confisquant à ceux qui les ont produits). |
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L'abondance
matérielle est un des projets possibles parmi d'autres: quête
spirituelle, vie familiale. La société libérale ne
privilégie aucun d'entre eux. |
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Le
gouvernement décide quels « besoins » sont
prioritaires. Par la fiscalité et le contingentement, il restreint
la satisfaction de tous les autres. |
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Les
gens établissent eux-mêmes la priorité de leurs besoins. |
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Chacun
pour soi, l'État pour tous. Chacun est encouragé à
ne pas s'occuper de son voisin et laisser l'administration s'en charger. |
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Puisque
l'administration ne se charge pas des plus démunis, des réseaux
de solidarité se constituent, sur une base volontaire, c'est-à-dire
morale et non pas imposés: solidarités familiales, syndicats,
associations d’entraide et caritatives d'inspiration confessionnelles,
ethniques. |
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Négation
de la réalité: prix imposés, protectionnisme, subventions,
projets étatiques conçus sans souci du marché (c'est-à-dire
sans souci des disponibilités de la nature et des besoins des gens). |
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Respect
de la réalité. Écoute des désirs d'autrui (pour
être le premier à y répondre efficacement). Attention
portée aux prix (c'est-à-dire aux disponibilités de
la nature et aux demandes des gens). |
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La
prétention de faire aboutir un « projet de société
» implique la domination sur les êtres humains et la
nature. |
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De
multiples projets individuels et associatifs coexistent. Aucun ne dispose
de la puissance publique pour s'imposer. Seuls peuvent réussir ceux
qui répondent à une attente des gens et respectent la nature. |
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Rigidité,
conformisme social. Statuts figeant les hiérarchies. |
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Souplesse:
les gens se tournent vers ceux qui sont les plus prompts à satisfaire
efficacement leurs demandes. Nécessité d'une hiérarchie
légère. Sens du risque, du changement, du devenir. |
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Recours
à la puissance publique pour préserver les «
avantages acquis » au détriment d'autrui. |
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Les
« avantages acquis » ne le restent
que tant qu'ils permettent à l'entreprise (commerciale ou associative)
de satisfaire les désirs des gens mieux que la concurrence. |
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Bureaucratie.
Contrôles. Méfiance envers l'initiative privée. Peur
du « vide juridique » (c'est-à-dire
peur d'un espace de liberté). |
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En
l'absence d'intervention des administrations, libération des initiatives:
« Si je ne le fais pas, l'État ne le fera pas
à ma place; si je le fais, l'État ne m'en empêchera
pas ». |
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Dirigisme. |
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Esprit
d'entreprise, que ce soit pour créer un commerce ou une association
sans but lucratif. |
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Paternalisme.
Couper les gens de la réalité en les dissociant des conséquences
de leurs actes. S'ils réussissent, les produits de cette réussite
seront confisqués. S'ils échouent, il dépendra de
leur poids politique qu’ils soient assistés, subventionnés. |
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Respect
de la réalité. Responsabilisation des gens. Reconnaissance
de leur dignité d'êtres humains capables de jugement. Les
gens peuvent apprendre des conséquences heureuses ou malheureuses
de leurs actions. Assistance volontaire et pas obligatoire. |
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Collusion
des pouvoirs économique et politique. Les ministres se font les
commis voyageurs des grandes sociétés industrielles, en échange
de faveurs inavouables. Les entreprises exercent un chantage (à
l'emploi, par exemple) en échange de subventions ou de marchés
protégés. |
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Les
gouvernants ne sont pas soumis à la tentation de la corruption pour
la simple raison qu’ils n'ont aucun pouvoir pour favoriser ou défavoriser
une entreprise. |
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Les
grandes administrations privées et étatiques finissent par
se ressembler. Elles attirent l'élite du pays. Dans leur échelle
de valeur, la réussite se mesure en termes de pouvoir sur les gens. |
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Les
administrations improductives disparaissent dès que les gens peuvent
choisir de traiter avec des organisations plus attentives à leurs
soucis. Les valeurs adoptées par les élites sont celles de
l'innovation plutôt que du pouvoir. La réussite se mesure
en termes de créativité, au sein d'entreprises commerciales
comme d'associations sans but lucratif. |
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Les
impôts, la Sécurité Sociale, les règlements,
établissent des divisions entre les activités désintéressées
et le travail rémunéré, et entre les catégories
de travail: temporaire, occasionnel, temps partagé... |
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Le
retrait de l'administration permet d’adapter l’emploi bénévole
ou rémunéré aux besoins de chacun. |
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L'État
étant unique apporte une réponse unique aux problèmes
complexes. Sa taille même rend inévitable les moyens extrêmes
(exemple: crise de l'énergie = centrales nucléaires). Pour
masquer l'éventuelle banqueroute de la solution qu'ils ont choisie
(après tout, personne n'est infaillible), les hommes de l'État
interdisent toutes les autres réponses possibles au problème.
Ils font respecter par la force le monopole de leurs entreprises au nom
du « service public ». |
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Une
économie fondée sur l'initiative individuelle engendre une
multiplicité de réponses. Les mieux appropriées finissent
par être les plus suivies. Les grands projets sont possibles, mais
ils ne peuvent pas être décidés par quelques technocrates
utilisant l'argent d'autrui. De nombreux partenaires doivent être
d'accord de s'y engager, avec leurs compétences et leurs fonds propres.
Ces projets doivent donc répondre à des besoins réels.
En outre, ils n'excluent pas d'autres réponses. |
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La
possibilité ouverte aux politiciens d'intervenir dans l'économie
invite à la démagogie. L'action des politiciens a pour échéance
le calendrier électoral. Elle privilégie le résultat
spectaculaire à court terme. |
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Non-intervention
des politiciens dans les décisions économiques. Chaque individu,
entreprise ou association fixe comme il l'entend les échéances
de son action à court ou à long terme. |
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À
chaque échéance électorale la politique économique
du pays peut être remise en cause (exemple: nationalisations/dénationalisations).
La possibilité de spoliation, le changement arbitraire des réglementations,
du régime de l'impôt, etc., augmentent le risque pour l'entrepreneur,
qui privilégie dès lors l'investissement à court terme. |
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L'absence
du risque d'arbitraire étatique permet une meilleure prévision
des résultats et un engagement sur le long terme. C’est dans le
contexte du capitalisme le plus libéral que furent financés
par des investisseurs privés ces projets gigantesques comme le Canal
de Suez, les chemins de fer transcontinentaux, les mines andines et africaines,
les aciéries, etc., dont l’amortissement ne pouvait être prévu
que sur des décennies. |
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La
limitation de la propriété privée déresponsabilise
chacun du sort de la nature. |
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La
propriété privée conduit à un plus grand respect
de la nature: il est facile de polluer un lac qui n'appartient à
personne, mais qui va permettre que l'on pollue son lac? |