Nos enfants propriété de l’État! pourquoi pas. La
moitié de notre vie est dirigée par l’État. N’est-ce
pas l’État qui nous prend en charge à la garderie, à
l’école, au travail, à la retraite? On peut même appeler
des fonctionnaires si on trouve ça trop difficile d’être parents,
j’ai vu ça dans une pub télé. Sommes-nous seulement
une minorité à s’inquiéter de cette incursion presque
totale dans notre vie privée? Élever mes enfants est mon
affaire, pas celle des fonctionnaires. Si je les laisse se fourrer le nez
partout, c’est que je n’ai pas le choix, ils ont des lois et des policiers
pour les faire appliquer. Ils ont mon argent pour se financer. Des propos
tels ceux de Mme Leahey sont franchement inquiétants, surtout que
cet intérêt pour nos enfants n’est pas désintéressé.
« S'il n'y a pas d'enfants pour payer leur pension, eh bien, ils
n'auront pas de pension. [...] N'oublions pas que ce sont les enfants d'aujourd'hui
qui feront les retraites de demain. S'il n'y a pas d'enfants aujourd'hui,
une société n'a plus d'avenir. » |
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–Marie
Leahey, directrice générale, Service d'intégration
des femmes au travail
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Dans la pensée collectiviste du Québec et de la France (le
reportage portait sur ces deux sociétés), tous doivent être
solidaires. Aux yeux des collectivistes, faire payer des retraites dorées
par des enfants à naître est tout à fait normal, une
sorte de solidarité intéressée quoi. Nul besoin d’épargner,
de prévoir, de dépenser avec parcimonie, notre progéniture
sera esclave pour payer nos vieux jours. En plus d’être totalement
irresponsable et immorale, cette vision pyramidale est tout simplement
irréalisable. On veut des enfants pour le Québec et vite!
On les veut pour financer un système qui requiert toujours plus
de monde en bas pour un bien-être en haut. Vous ne voulez pas d’enfants,
eh bien, nos experts ont aussi pensé à vous.
« Les célibataires sans enfants devraient contribuer aux programmes
qui sont mis sur pied pour les familles parce qu'eux aussi jouiront des
bénéfices qu'on en retirera. » |
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–Nathalie
Burlone, chercheuse, Institut Vanier pour la famille
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Quoi de plus normal, vous aurez droit à une retraite aux frais des
enfants, vous devriez contribuer pour ceux qui en font, soyons solidaires!
À entendre tous ces experts, on croirait qu’avoir des enfants est
une obligation sociale, une corvée à vie pour laquelle tous
et chacun devraient bosser. Avoir des enfants est plutôt un choix,
une responsabilité, un privilège. Avoir des enfants est générateur
d’un bonheur incommensurable dont le prix à payer est entre autres,
le sacrifice financier. Exiger que les célibataires payent pour
un bonheur qu’ils n’auront peut-être jamais (ou dont ils ne veulent
pas) est d’un égoïsme qui ne me surprend plus au Québec.
Faire payer des choix individuels par tout le monde est désormais
un sport national dans une province championne du contrôle des citoyens,
des taxes et impôts en tout genre.
Chaque individu a la responsabilité de prendre en charge l’éducation
de ses enfants ainsi que son propre avenir financier. Se préparer
individuellement à la retraite est bien plus honorable que de se
fier à nos rejetons pour le faire à notre place. Si les Québécois
ne se réveillent pas et qu’ils continuent de se complaire dans la
simili sécurité de nos mille et une mesures sociales, le
réveil sera plus que brutal. La réalité nous rattrapera,
reste à savoir quand et comment.
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