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Montréal, 7 juin 2003 / No 125 |
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« Il n'y a que les fous qui ne changent pas J'ai déjà écrit un commentaire sur votre webzine. Je ne m'affichais pas comme libertarien, mais je vous félicitais pour les idées nouvelles que vous lanciez. J'ai changé mon fusil d'épaule. À force de lire vos articles, éditoriaux et commentaires, j'ai su reconnaître, au fond, l'idée qui cause les problèmes modernes: l'individualisme. Ne croyez pas que je sois un gauchiste crypto-communiste ou un utopiste idéaliste. Non. Je suis un citoyen responsable ayant, malgré tout, un sens de l'intérêt collectif. L'individualisme à outrance a provoqué la chute des solidarités. Il y a des manifestations, mais elles sont spontanées et ponctuelles. Il faut, oui, responsabiliser le citoyen, mais aussi le protéger des failles du système capitaliste et libéral, que je considère comme le plus viable. Merci. Dominic
Ruel
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Re.: RETRAITES: NE PAS SEMER LE VENT ET RÉCOLTER MALGRÉ TOUT LA TEMPÊTE, le QL, no 124 Dans le Québécois Libre du 10 mai 2003, Michel de Poncins écrit:
Tout ça, tout le monde le sait et il est élémentaire de le vérifier. Pourquoi donc M. de Poncins écrit-il cela? Ce type de propos disqualifie ce qu'il peut dire par ailleurs (comment croire en son sérieux et en sa bonne foi?). De même qu'écrire qu'un fonctionnaire à la retraite est préférable à un fonctionnaire en activité parce qu'ainsi il ne gêne pas les autres est un excès qui ôte tout crédit à l'article (voire au QL). Un policier, une infirmière, un professeur peuvent être considérés comme des personnes trop payées, paresseuses, peu efficaces, jouissant de privilèges anormaux, faisant partie d'un système étatique imposé, etc.: tout cela peut être discuté. Prétendre que ces personnes font mieux lorsqu'elles ne font rien que lorsqu'elles travaillent est faux et insultant. (On pourra certes toujours trouver un prof ou une infirmière si calamiteux que la mise en retraite serait préférable; pour autant, cela ne prouve rien en général.) Bref, certains passages de l'article de Michel de Poncins me paraissent inutilement sots et provocateurs: ils desservent les idées libérales au lieu de les mettre en valeur. Étonnant. Salutations, Vincent
Corleone
Réponse de Michel de Poncins: Merci Monsieur Corleone pour vos remarques. Je réponds à l'essentiel. •Cotisations: Il n'est pas exact de dire que les fonctionnaires paient des cotisations pour leurs retraites. Il n'y a pour la plupart aucune caisse de retraite. L'argent pour leurs retraites est puisé dans l'immense réservoir du budget. Pour établir la feuille de paie, on part du net et on ajoute ensuite les cotisations supposées pour arriver au brut: c'est une indication sans aucune valeur. Il n'y a, d'ailleurs, sans doute aucune écriture comptable derrière. Dans le privé, tout au contraire, on part du brut et on déduit les cotisations qui sont effectivement versées dans des caisses de répartition. •Les services rendus par les fonctionnaires: Je reconnais volontiers que j'aurais pu écrire non que tous les fonctionnaires sont nuisibles, mais que beaucoup d'entre eux le sont. Je m'empresse d'ajouter que le fonctionnaire de base n'est pas responsable. Ce sont les politiques et les chefs syndicalistes qui le sont. L'analyse complète est multiforme. •Exemples d'activités totalement nuisibles: les ministères de l'Industrie, de l'Agriculture, de la Culture, les obsevatoires, et des milliers d'organismes aux noms abscons et contradictoires. •Exemples plus compliqués: Un bon professeur est utile. Mais que dire de l'Éducation nationale qui produit des illettrés et qui laisse entrer à l'université des étudiants incapables de faire des études supérieures? C'est ce que j'appelle des services négatifs et l'Éducation nationale en est un exemple. Si elle était privatisée, et selon une observation courante, les activités d'éducation privée feraient un travail meilleur pour moitié prix. La santé suit actuellement à grande vitesse le chemin descendant de l'éducation. Il est évident qu'un gouvernement de droite ne remplacerait aucun fonctionnaire partant, sauf très très rare exception, et imaginerait les processus nécessaires pour y arriver. Cordialement. M. d. P. |
Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les prétendus |
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