Montréal,
le 7 mars 1998 |
Numéro
1
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Vos
commentaires
Les
Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards
qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide
de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale,
des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Envoyez-nous vos
suggestions pour ces prix ainsi
que pour le Québécois ou la Québécoise libre
de la semaine, le ou les individus autonomes et responsables qui, selon
vous, se sont distingués par leur indépendance d'esprit,
leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie
étatique.
Offrez-vous une
page de départ digne d'un Québécois
ou d'une Québécoise libre.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
à l'UPA et aux lobbys de l'industrie
agricole en général, l'un des secteurs économiques
les plus entretenus au Québec, pour avoir fait rouler leur propagande
indécente au sommet sur l'agriculture et l'agroalimentaire quant
à la nécessité pour le gouvernement de continuer à
les « soutenir » et à les «
protéger » de la compétition étrangère.
Dès l'ouverture de la conférence, le président de
Solidarité Rurale et ex-téteux de subventions en chef de
l'UPA, Jacques Proulx, déclarait: « Quant au
prix mondial, il ne servira toujours qu'à engraisser les intégristes
du libre marché. » Tout intégriste du
libre marché qu'il soit, le Québécois Libre
ne profitera pourtant pas de la baisse des prix mondiaux du porc. Mais
la Fédération des producteurs de porcs du Québec,
elle, a prétexté de cette baisse qu'elle n'avait pas prévue
– mais quel entrepreneur peut prévoir des prix dans le futur? –
pour encore demander des millions au gouvernement. Question: qui des porcs,
des intégristes du libre marché ou des producteurs porcins
se fait le plus engraisser dans cette histoire?
LA BÉQUILLE D'ARGENT
au syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile,
section Québec, qui a demandé cette semaine au gouvernement
fédéral de ne pas enlever les tarifs douaniers sur les véhicules
importés d'Europe et du Japon. Selon le syndicat, permettre aux
voitures étrangères de compétitionner équitablement
avec les voitures nord-américaines sur le marché canadien
poserait une menace importante à la survie d'usines comme la GM
à Boisbriand. Nos vaillants travailleurs souhaitent donc que les
consommateurs du pays paient plus cher pour qu'ils puissent ainsi continuer
à construire des voitures d'une façon aussi inefficace et
non compétitive.
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
au député... euh,... ah oui, Michel
Gauthier, l'ex-chef du Parti du Blocage québécois, qui a
demandé à la CBC de congédier le coloré commentateur
sportif Don Cherry pour avoir fait la constatation évidente que
certains Québécois « ne sont qu'une bande
de pleurnichards ». M. Cherry avait fait
ce commentaire à Nagano à la suite des plaintes d'une autre
députée bloquée, Suzanne Tremblay, sur le trop grand
nombre de drapeaux canadiens dans la ville japonaise. Il a conclu cette
controverse avec un autre commentaire des plus appropriés: «
Je ne connais pas M. Gauthier et ce qu'il dit ne m'intéresse
pas. Je n'avais jamais entendu parler de lui auparavant. »
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VIVE
LES QUÉBÉCOIS LIBRES !
Les Québécois libres de la semaine sont les membres de 17
organismes de la communauté chinoise de Montréal réunis
en coalition, qui ont fait reculer la ministre Louise Beaudoin dans sa
tentative de franciser l'affichage du Quartier chinois. La coalition a
menacé de fermer le quartier et d'alerter les médias internationaux
si les poursuites légales contre les commerçants qui ne se
conformaient pas à la Charte de la langue française ne cessaient
pas immédiatement.
La ministre a décidé de garder pour le moment ses chiens
en laisse à la Commission de Harcèlement des Langues Autres
que le Français. En bonne politicienne sans imagination, elle a
nommé un de ses bureaucrates pour étudier la question et
lui soumettre un rapport dans les prochaines semaines.
Les commerçants et professionnels du Quartier chinois n'ont pas
l'intention de plier l'échine. Comme l'affirme le président
de leur association, « seuls nos marchands peuvent décider
de façon compétente quelle quantité de français
ou d'anglais est nécessaire dans leur affichage. Après tout,
ce sont eux qui risquent leurs épargnes et travaillent de longues
heures dans ces entreprises. » Une évidence pour
quiconque a encore deux onces de cervelle mais, pour la ministre et ses
bureaucrates, ce n'est que du... chinois.
MOT POUR MOT
LA DÉRÉGLEMENTATION
DU LAIT:
« DES
RÉSULTATS SPECTACULAIRES »
Les
porte-parole attitrés du monde agricole ont passé ces derniers
jours à nous inonder des arguments les plus spécieux pour
maintenir ou augmenter tout le filet de réglementation qui régit
l'agriculture au Québec. Ils devraient pourtant méditer sur
ce témoignage d'un des réglementateurs en chef, le président
de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec,
sur les effets d'une déréglementation dans les prix du lait.
M. Jean-Yves Lavoie comparaissait alors devant une commission
de l'Assemblée provinciale:
« La Régie avait l'habitude depuis un bon nombre
d'années – je parle de 25 ans et plus – d'émettre chaque
année une ordonnance qui fixe les prix du lait de consommation aux
différents niveaux, c'est-à-dire, à la ferme, à
l'usine d'embouteillage, chez le distributeur, chez le grossiste et, enfin,
au détail – et, au détail, on le fixait dans les magasins
de grande surface, dans les dépanneurs – et, enfin, le prix de vente
à domicile. (...). Pour résumer les changements qu'on a introduits,
on a mis un terme au contrôle des prix partout dans la chaîne
de distribution, à l'exception de ce qui existe à la ferme
et au niveau du consommateur. La réglementation qui existait au
niveau de l'usine et au niveau du gros et du distributeur a été,
pour l'essentiel, enlevée. (...)
En quelques mois, les résultats sont assez spectaculaires. On a
vu apparaître sur le marché québécois les laits
microfiltrés, les laits ultracentrifugés. On a vu apparaître
des contenants – et c'est là une révolution majeure pour
notre industrie laitière, même si, dans les autres secteurs,
c'était devenu une pratique courante – des contenants avec un bouchon.
On a vu apparaître des contenants de plastique dans des régions
où, auparavant, le volume de distribution était insuffisant
pour permettre la distribution du lait dans d'autres contenants que des
contenants de carton. On a vu apparaître le lait enrichi de protéines.
Et nous disposons d'informations qui nous permettent de vous dire que,
dans les prochaines semaines, le marché québécois...
ou sur le marché québécois, on verra apparaître
les laits aromatisés, les laits enrichis de calcium, les laits destinés
aux clientèles sujettes à l'ostéoporose.
Sans vouloir jouer à la mouche du coche, on peut prétendre
que notre réglementation [NDLR: M. Lavoie veut bien
sûr dire déréglementation, mais en bon bureaucrate
il est incapable de prononcer le mot] a insufflé à l'industrie
un dynamisme au cours des derniers mois qu'on n'avait pas vu dans l'industrie
du lait de consommation depuis un bon nombre d'années. (...)
Et, je le répète, ce n'est pas seulement notre réglementation
qui a permis ce développement de marché ou ces investissements,
sauf que c'est l'étincelle, le catalyseur qui a permis que, justement,
ces développements qui étaient latents, un peu ralentis à
cause de la réglementation trop contraignante, puissent maintenant
se faire. »
Ce témoignage a été fait il y a un an et chacun peut
constater que le choix de produits laitiers est beaucoup plus large aujourd'hui
dans les supermarchés. Tout ça parce que les bureaucrates
ont réduit les entraves au développement de ce marché.
Il faut maintenant se demander pourquoi, suite à des résultats
si spectaculaires, la Régie n'a pas eu la brillante idée
de poursuivre l'allégement de la réglementation et d'éliminer
tous les contrôles de prix.
ATTENTION!
Si vous en avez marre de vivre dans
une société
où l'hystérie nationaliste
domine tous les débats;
dans un pays où les taxes, les
réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements
briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique;
dans une culture où le moutonnisme
et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés
que l'individualisme et la compétition;
dans un monde intellectuel où les
soi-disant
« consensus nationaux
» promus par une élite déconnectée
servent de prétexte pour éviter
les débats rationnels;
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