Publié tous les samedis
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SOMMAIRE
LE MARCHÉ
LIBRE
La bureaucratie
a une ville...
Page 2
ÉDITORIAL
La crise
de l'État et
l'état
de crise permanent
Page
3
NOUVELLES
BRÈVES
Les taxes
de voyage à Montréal; un projet de loi contre les commerçants;
un sondage sur les frais de scolarité; et les ambitions olympiques
de Québec
COURRIER
DES
LECTEURS
Réaction
au lancement du Québécois Libre
Page 4
LIVRE
L'Ordre
caché de l'économie
Page 5
LES
PRIX BÉQUILLE
aux chialeuses
du 8 mars; aux chauffeurs et
entreprises d'autobus scolaires; et aux libraires qui demandent un prix
unique sur les livres
VIVE
LES
QUÉBÉCOISES
LIBRES
Les femmes qui ne réclament pas de
traitement spécial parce qu'elles sont femmes
MOT
POUR MOT
Bourgault
libertarien?
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LE MARCHÉ LIBRE
LA BUREAUCRATIE
A UNE VILLE...
Que les Montréalais se rassurent, nos politiciens veillent au grain
et la ville retrouvera bientôt le chemin de la prospérité.
Le ministre d'État à la métropole, M. Robert Perreault,
annoncait ainsi récemment la mise en place d'un organisme pour agir
comme levier économique du secteur des affaires du centre-ville.
La nouvelle corporation Quartier international de Montréal regroupera
des représentants des pouvoirs publics ainsi que les principaux
propriétaires riverains du secteur et devrait au cours des prochains
mois s'entendre avec la Ville de Montréal sur un nouveau plan d'aménagement.
Le ministre Perreault situait cette démarche dans le contexte du
désenclavement du Vieux-Montréal, de l'agrandissement du
Palais des congrès, de la construction de passages piétonniers,
du réaménagement des places publiques et de l'amélioration
des rues et des trottoirs. La nouvelle corporation joindra ainsi l'interminable
liste des organismes para-municipaux, exercices de concertation, plans
de développement, projets institutionnels et bureaucraties de toutes
sortes financés par les contribuables montréalais.
Le moins qu'on puisse dire de l'initiative du ministre Perreault, c'est
que la mentalité des gestionnaires publics québécois
et montréalais est aussi immuable que le Stade olympique. Comme
le soulignait il y a plusieurs mois le président d'Héritage
Montréal et professeur de géographie urbaine à l'UQAM,
M. David Hanna, « les paliers gouvernementaux n'arrivent
pas à concevoir que l'espace urbain puisse être consommé
par autre chose que par l'institutionnel et le tourisme ».
(Le Devoir, 5 juin 1997). On continue pendant ce temps de surtaxer
les résidants et les entrepreneurs tout en les enfermant dans un
carcan réglementaire défiant tout bon sens.
Des expériences urbaines novatrices
Les expériences urbaines novatrices ne manquent toutefois pas en
Amérique du Nord. Il semble cependant que nos décideurs n'ont
rien à apprendre des villes américaines qui, rappellons-le,
ont toutes connue une meilleure performance économique que la métropole
québécoise au cours des dernières décennies.
On pourrait citer des dizaines d'exemples, mais nous n'en retiendrons qu'un
seul, Indianapolis.
La principale ville de l'Indiana, qui compte près d'un million et
demi d'habitants, a en effet été l'un des principaux foyers
du remarquable renouveau urbain américain. Elle est ainsi passée
du statut de « Indiana-no-place », une
ville industrielle typique du Midwest américain dont l'économie
était dominée par quelques grandes entreprises (Eli Lilly,
Western Electric, RCA, Thomson Electronics) à celui d'une métropole
régionale en pleine expansion. Son taux de chômage de 2,6%
en 1997 était quatre fois moindre que celui de Montréal.
Indianapolis a évidemment bénéficié des politiques
nationales américaines (baisse d'impôts, déréglementation
de l'industrie aérienne et des télécommunications,
absence d'entraves au commerce entre les États américains,
réduction drastique des dépenses militaires, etc.) qui ont
contribué à l'essor économique des États-Unis. |