Montréal,
le 25 avril 1998 |
Numéro
8
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(page 7)
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Vos
commentaires
Les
Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards
qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide
de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale,
des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Les Québécois
libres de la semaine sont le ou les individus autonomes et responsables
qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur
sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
au jeune parlementaire bloquiste Stéphan
Tremblay, qui a fait un fou de lui en sortant de la Chambre des Communes
avec sa belle chaise de député pour attirer l'attention sur
la mondialisation et ses effets supposément néfastes sur
le pauvre monde. Le petit Tremblay a, semble-t-il, assisté en fin
de semaine à la conférence des gourous marxistes Petrella,
Lauzon et Jacquard, et a eu une subite et très intense crise de
conscientisation planétaire. Il souhaite provoquer un débat
public sur la capacité pour l'État de continuer à
intervenir dans la vie des gens et de diminuer les inégalités
sociales dans ce contexte de mondialisation. Le débat a effectivement
eu lieu toute la semaine, mais sur la frasque elle-même plutôt
que sur les bonnes idées du député. M. Tremblay
pourrait rester debout longtemps au Parlement s'il ne ramène sa
chaise que lorsque nous vivrons dans un paradis socialiste. Nous lui offrons
donc solidairement une béquille pour qu'il puisse s'accoter dessus.
Qui a dit que les libertariens n'ont pas de compassion!
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à Pierre Cléroux de la Fédération
canadienne de l'entreprise indépendante (qui bat un record jusqu'ici
avec une troisième béquille), pour ses propos idiots concernant
la fusion des grandes banques canadiennes. M. Cléroux
prétend que ces fusions vont rendre plus difficile l'accès
au financement pour les PME et augmenter les frais de services bancaires.
Il se plaint de la baisse de la concurrence qu'elles entraîneraient
mais, au lieu de demander au gouvernement fédéral de permettre
par exemple la venue de banques étrangères sur le marché
canadien (voir éditorial), il exige qu'il
empêche tout simplement les fusions. De toute façon, quelle
idée bizarre de se plaindre qu'on n'a pas assez accès au
financement, alors qu'il suffit de pleurnicher un peu pour obtenir des
subventions et des programmes d'aide des gouvernements!
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Michel Lajeunesse, vice-président
de la FTQ et directeur canadien du Syndicat des employés professionnels
et de bureau, qui représente des travailleurs du secteur bancaire.
M. Lajeunesse s'inquiète lui aussi des effets néfastes
qu'auront les fusions de grandes banques et demande à Ottawa de
les empêcher. Il craint notamment des pertes « massives
» — tout est « massif » dans le monde
syndical, on se demande bien pourquoi — d'emplois (et probablement aussi
de cotisations syndicales). Selon lui, « la morale des
banques, ce sont les profits d'abord, aux dépens des emplois et
des services de base qui vont continuer de se détériorer
». Un autre qui croit que les banques sont des entreprises
de charité ou des bureaucraties de bien-être social au lieu
d'être des entreprises privées. |
VIVE LES QUÉBÉCOIS
LIBRES !
Les Québécois libres de cette semaine sont les docteurs Réjean
Ouellet, qui fait des visites médicales à domicile depuis
cinq ans, et Robert Beaudoin, qui s'est joint à lui lundi dernier.
Les deux médecins ont décidé de sortir du système
de santé étatisé de la province pour se consacrer
à leurs malades plutôt qu'aux diktats des bureaucrates.
Ils offrent leurs services 24 heures par jour, sept jours par semaine,
dans la grande région de Montréal. Il en coûte 75
$ pour une visite, et on peut les rejoindre en signalant simplement
D-O-C-T-E-U-R.
Ce service est similaire à celui que voulait offrir le docteur Jacques
Chaoulli (voir éditorial du 21 février
dernier). Selon le Dr Ouellet, une trentaine de médecins auraient
ainsi décidé de se retirer de la Régie de l'assurance-maladie
du Québec (RAMQ) pour pratiquer de façon indépendante.
Il trouve bien sûr déplorable que le gouvernement fédéral,
dans la Loi canadienne sur la santé, empêche la couverture
de tels soins par des assurances privées, et force les malades soit
à payer directement, soit à se contenter d'un service inefficace
dans les urgences bondées des hôpitaux de l'État.
(Montréal week-end, CKVL)
ATTENTION!
Si vous en avez marre de vivre dans
une société
où l'hystérie nationaliste
domine tous les débats;
dans un pays où les taxes, les
réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements
briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique;
dans une culture où le moutonnisme
et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés
que l'individualisme et la compétition;
dans un monde intellectuel où les
soi-disant
« consensus nationaux
» promus par une élite déconnectée
servent de prétexte pour éviter
les débats rationnels;
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forum d'idées
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