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Un marché à découvrir Conscients à la fois des problèmes et des potentialités du commerce électronique, certains entrepreneurs et compagnies déjà établies dans d'autres domaines (notamment Times Mirror) ont alors entrepris de mettre au point une structure souple, efficace et sécuritaire pour faciliter les transactions sur le Web. Le premier site d'enchères électroniques, eBay, a ainsi vu le jour en 1995 et plus de 15 millions d'enchères y ont été tenues depuis sa conception. Pour un prix modique (variant de 1 à 5% du montant transigé), eBay sert d'intermédiaire entre les vendeurs et les acheteurs. Ce service compte aujourd'hui plus de On trouve évidemment plusieurs types d'enchères sur ces sites. Ce service ne garantit toutefois pas les produits vendus. La surveillance de ce système est assurée par les usagers eux-mêmes au moyen d'annonces électroniques et de cotation sur la crédibilité des acheteurs. La plupart des usagers semblent toutefois satisfaits de cette façon de procéder. Plus rentable que les petites annonces Les principaux bénéficiaires des enchères électroniques sont, outre les consommateurs, les petits entrepreneurs. Ces derniers économisent ainsi des sommes importantes en frais d'administration tout en ayant accès à un marché global. Ils y ciblent des créneaux spécifiques tout en se faisant garantir un prix plancher pour leurs articles sur la plupart des services. Selon plusieurs usagers, l'utilisation de telles enchères électroniques serait beaucoup plus rentable que celle des traditionnelles annonces classées. Outre les grands bazars ou l'on transige des produits dont la valeur varie généralement entre Les principaux sites corporatifs sont, on s'en doute bien, ceux des fabricants de puces électroniques et de semi-conducteurs. On trouve également plusieurs sites spécialisés, notamment pour le vin (WineBid), les voyages (TravelBids), les bandes dessinées (Mile High Comics) et les cartes sportives (Currans Auctions). Les enchères électroniques sont toutefois encore en période de rodage. Certains abus ou ratés du système, comme par exemple la non-livraison de certains articles ou des prix sans commune mesure avec la qualité réelle des produits, ont ainsi été signalés. C'est ainsi que 352 cas de fraudes (sur, rappellons-le, plusieurs centaines de milliers de transactions) ont été rapportés à la Federal Trade Commission (FTC) américaine l'an dernier. Il n'en fallait pas plus pour que les bureaucrates fédéraux américains réclament plus de pouvoirs afin de policer davantage ce secteur en pleine expansion. On se demande toutefois si l'enjeu en vaut vraiment la chandelle, le niveau de fraude en matière de commerce électronique n'excédant pas celui du commerce conventionnel. Si le commerce électronique n'est pas sans risque, nul n'est toutefois obligé d'y recourir.
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