Montréal, le 29 août 1998
Numéro 19
 
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     Les Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes, qui pullulent dans notre société distincte.   

  
  
     Les Québécois libres de la semaine sont le ou les individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.  
 
 
 
 
  
  
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à plusieurs lobbys de jeunes qui demandent au gouvernement du Québec d'interdire les « clauses orphelin » dans les conventions collectives, des clauses qui permettent à l'employeur de ne pas offrir à ses nouveaux employés certains avantages dont bénéficient les plus vieux travailleurs. Selon les fédérations étudiantes, les jeunes péquistes et libéraux, les jeunes yuppies séparatistes de Génération Québec, l'Association de défense des jeunes enseignants, le nouveau groupe de pression Force jeunesse et qui encore, il s'agit là de mesures discriminatoires qui sont appliquées au détriment des jeunes qui obtiennent leur premier emploi. Ces pauvres petits souhaitent que les nouveaux employés puissent jouir des mêmes avantages que ceux qui sont là depuis 15 ans (« deux semaines de congé par année, c'est trop peu », selon Force Jeunesse), même s'ils n'ont aucune expérience et une valeur incertaine comme main-d'oeuvre. Pourtant, si ce phénomène de clause orphelin s'est répandu – notamment dans le secteur public, où « l'équité » est pourtant un mot d'ordre sacré – c'est parce qu'il s'agit d'un moyen logique de contourner toutes les rigidités qui rendent le marché du travail inflexible dans les milieux fortement syndiqués. Les jeunes travailleurs ne valent tout simplement pas autant que les plus vieux qui ont de l'expérience. Cette valeur relative se traduit normalement par des salaires et avantages différents sur le marché du travail, et les clauses orphelin ne sont qu'une façon bureaucratique d'accomoder cette réalité. Doit-on par ailleurs se surprendre de voir tous ces jeunes marmots politiciens se préoccuper surtout de ce qu'ils considèrent être le faîte de la réussite professionnelle, c'est-à-dire obtenir une job syndiquée? Ah, que c'est beau l'ambition de notre jeunesse...! 
  
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
à 150 adolescents canadiens qui se sont réunis pendant une semaine à Ottawa pour discuter de la pauvreté des enfants sous le patronnage de la Commission étudiante, un organisme national. Parmi leurs recommandations au gouvernement (que faire d'autres dans la vie lorsqu'on constate un problème, sinon des recommandations au gouvernement?), ils proposent entre autres « de mettre sur pied un programme national de sensibilisation à la pauvreté physique et émotive ». Wow! Lâchez pas les jeunes, c'est en exhibant son grand coeur sensibilisé comme ça qu'on réussit à se faire une crédibilité. Vous pourrez bientôt succéder aux petits marmots politiciens de la béquille précédente, et même espérer un jour prendre les commandes de l'État pour mettre vous-même en place des programmes pour régler les problèmes du monde. Ah! qu'ils sont ambitieux nos jeunes! 
(Presse Canadienne) 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
à Pierre Cléroux, vice-président québécois de la Fédération canadienne de l'entreprise(sic) indépendante(resic), qui s'ouvre la trappe une fois tous les deux mois pour pleurnicher au nom de sa bande de subventionnés et se mériter ainsi une autre béquille. Notre éclopé poursuit sa croisade contre les projets de fusion de quatre grandes banques canadiennes, cette fois en dévoilant un sondage qui montre que 69% des répondants parmi les propriétaires de PME s'opposent à ces fusions. M. Cléroux a quand même quelques notions d'économie: « Moins de compétition signifie des prix plus élevés et moins de services. » Mais son raisonnement ne va pas plus loin. Au lieu de demander au gouvernement du Canada d'ouvrir le marché canadien aux banques étrangères et de réduire les entraves à la création de nouvelles banques, la Fédération va lancer une vaste campagne pour faire pression auprès du ministre des Finances Paul Martin pour qu'il interdise les fusions. Oh! Grand Manitou des Finances, protège-nous des intempéries d'un marché financier libre et fait briller sur nous tes rayons tout-puissants qui nous protègent des changements! 
(The Gazette) 
 
 
 

 
 
 
 
VIVE LE QUÉBÉCOIS LIBRE !

 
          Le Prix du Québécois libre est décerné cette semaine à Me Guy Bertrand, dont la détermination à clarifier les enjeux légaux de la séparation du Québec a grandement contribué au jugement de la Cour suprême de la semaine dernière (voir Éditorial, p. 2). En août 1995, soit deux mois avant le dernier référendum, M. Bertrand avait demandé à la Cour supérieure du Québec de déclarer que le gouvernement québécois ne pouvait enclencher un processus de sécession unilatéralement, même dans le cas d'une victoire du OUI. Cette manoeuvre légale avait provoqué la stupéfaction au sein de notre petite élite à l'esprit étroitement nationaliste, où on ne s'était jamais posé la question de la légalité d'une déclaration unilatérale d'indépendance. 
  
          M. Bertrand a persisté malgré un rejet de sa demande par la cour, avec d'autres demandes d'injonction liées à la légalité de futurs référenda sur la séparation. En février dernier, son plaidoyer a été le plus remarqué lors des audiences de la Cour suprême sur le renvoi fédéral. Le jugement rendu la semaine dernière – qui dit que le Québec ne peut se séparer sans négociations avec le reste du pays, ni sans une question référendaire et une majorité claires – confirme qu'il avait raison. « Je l'ai fait par conviction. Je ne me suis pas demandé comment ça allait coûter. Je suis conscient que tout le monde pensait que c'était fou, les professeurs d'université, les intellectuels, même la presse pensait que j'étais stupide. » Morale: si on a toute l'élite nationalo-étatiste québécoise contre nous, c'est qu'on doit faire quelque chose de pertinent et d'utile. 
(The Ottawa Citizen) 
  
  
 
 
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où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés 
que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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