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COURRIER DES LECTEURS
FICHÉE DE VIE!
Je viens dernièrement
de m'apercevoir du nombre effarant de bases de données informatiques
que les différents États fédéral, provinciaux
et municipaux de même que les compagnies privées possèdent
sur les citoyens.
Pour n'en nommer
que quelques unes: La banque de donnée de la Régie de l'Assurance
maladie; celle des médicaments; le CRPQ concernant les fichiers
informatiques des plaques de voitures; le ministère du Revenu; le
fichier central de la Société de l'assurance automobile;
le fichier des appels cellulaires des compagnies de téléphones;
le fichier client à chaque fois que vous allez chez Future Shop;
les fichiers de fourrière conservant photocopies du permis de conduire;
le fichier de crédit; le fichier des chasseurs; le nouveau fichier
des armes à feux; l'ordinateur central du Service canadien de renseignements
et de sécurité; le fichier de votre club vidéo; le
nouveau fichier des constructeurs de maisons;
etc, etc.
Demandez à
Mme Verrault de la construction navale: Dominion Bridge a mandaté
Mégaprobe, une agence de détectives (d'anciens flics d'ailleurs),
pour l'espionner en utilisant son rapport d'impôt personnel et la
liste d'une année d'appels cellulaires.
Ne vous fiez pas
à Paul-André Comeau de la Commission de l'accès à
l'information pour défendre vos droits à une vie privée,
c'est comme demander à la police de s'enquêter elle-même.
Au Canada et au Québec, nous n'avons pas encore de Kenneth Starr.
Jean Sansterre
Jeansansterre@hotmail.com
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OPINION
EN BELGIQUE, ON ÉTOUFFE!
par Thibaut André*
thib13@hotmail.com
Le meurtre perpétré par deux gendarmes belges sur la personne
d'une Nigérienne de vingt ans est l'affaire la plus lamentable que
la Belgique ait connue depuis les disparitions de petites filles où,
déjà, de nombreux cas de dysfonctionnements «
publics » et d'incompétence gouvernementale avaient
été montrés du doigt. Qu'à cela ne tienne,
le Belge est connu pour être têtu et nos chères institutions
n'ont pas eu à subir le moindre rappel à l'ordre (ce qu'elles
font pourtant à tire-larigot), ni le moindre remaniement de fonds
ou licenciement.
Pour rappel, en début d'année, une loi fut votée autorisant
les forces de l'ordre à utiliser un coussin pour « faciliter
» les expulsions au départ de l'aéroport de
Zaventem (Bruxelles). L'ex-ministre Vande Lanotte de l'Intérieur
en était l'instigateur et avait tout « mis en
oeuvre – psychologues, médecins et secouristes à l'appui
– pour étudier un procédé d'expulsion efficace et
sans danger », les sédatifs étant interdits
par la Ligue des Droits de l'Homme.
Tous les partis avaient voté en faveur de cette abomination. Il
est à noter que, depuis l'évasion du pédophile meurtrier
Marc Dutroux encore une fois grâce à la vigilance de nos cerbères
omnipotents (impotents?), Louis Tobback succéda à M.
Vande Lanotte mais ne changea pas la politique de son prédécesseur
d'un iota. Il se fit d'ailleurs remarqué dans l'intervalle par des
citations mémorables telles que « On ne traite
pas d'égal à égal avec l'autorité publique
» et « Il y a la Constitution (belge ici)
mais moi, je suis le ministre! »
Sémira Adamu, pieds et poings liés, fut embarquée
dans l'avion par nombre de gendarmes. Elle commença à se
débattre et à crier. On eut recours à la technique
du coussin. Cette technique, normalement et telle qu'elle fut approuvée,
consiste à appliquer un coussin sur la bouche du « forcené
» uniquement pendant quelques secondes (il faudra que l'on
m'explique comment on applique un coussin uniquement sur la bouche d'une
personne qui se débat et qu'entend-on par quelques secondes?).
Tandis qu'un gendarme maintenait Sémira, son gestapiste de collègue
tenait fermement le coussin sur son visage. Cela dura près d'un
quart d'heure, jusqu'à ce que les futurs meurtriers se rendent compte
qu'elle avait perdu connaissance. Elle décéda quelques heures
plus tard sur son lit d'hôpital. Semira se battait contre l'appareil
belge pour ne pas retourner dans son pays et devoir être mariée
à un vieil homme polygame comme sa famille l'avait prévu.
Maintenant, Louis Tobback a démissionné. Il s'est dit profondément
bouleversé et je pense qu'il est de bonne foi. Ce n'est pas tous
les jours que votre nom et scandé par des milliers de gens, suivi
du mot « ASSASSIN ». Un mot d'ailleurs qui comporte
deux double ‘S’, symbole déchu d'un appareil totalitaire. On ne
comprend pas comment la gendarmerie est devenue un État dans l'État.
Quand on garde les yeux COUSUS !
Tant qu'il y aura un appareil d'État, il y aura toujours la problématique
des expulsions que nos chers politiciens seront toujours incapables de
gérer. Serais-je capable de gérer ce problème en tant
que politicien? Certes non! D'abord, je n'ai pas envie de devenir un de
ces demi-cerveaux avachis au discours grabataire et aux neurones sclérosés.
Ensuite, comme l'écrivit F. A. Hayek dans The Road
to Serfdom, il me paraît inconcevable, irréaliste et impossible
qu'une personne ou un groupe de personnes puissent appréhender toutes
les sphères d'une société pour en cerner tous les
besoins, envies et subtilités. Cet ouvrage fantastique fut publié
il y a environ 45 ans. Le Belge est vraiment têtu ou
sourd et aveugle.
Je crois en la libre circulation des personnes selon leur propre volonté,
ce qui se retrouve dans les principes de base de la pensée libertarienne
à laquelle j'adhère complètement. La liberté
est à mon sens la valeur fondamentale vers laquelle tous les courants
traversant une société doivent converger.
(*) Thibaut André est
consultant informatique et habite à Virton dans le sud de la Belgique.
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