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COUP
D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
Comme il fallait
s'y attendre, le Brésil est devenu ces derniers jours la dernière
victime de la crise financière qui secoue le monde. S'agit-il d'une
autre preuve que le capitalisme ne fonctionne pas? Évidemment non.
Ce sont les pays les plus interventionnistes qui sont affectés par
cette crise, alors que les plus libéraux y échappent toujours.
Si les investisseurs ont décidé de retirer leurs billes du
Brésil et de forcer une dévaluation du real, c'est
parce que ce pays n'arrive pas à mettre fin au gaspillage gargantuesque
de fonds publics (le déficit atteignait 8% du PIB l'an dernier),
n'arrive pas à réformer sa fonction publique notoirement
inefficace, son système de pension, son régime fiscal, etc.
Les 41 milliards $ consentis par le FMI quelques semaines
auparavant pour garder le pays à flot n'y ont rien changé.
Le prochain pays sur la liste? La Chine, qui a résisté jusqu'ici
à la crise en Asie par des dépenses artificielles massives,
mais qui ne pourra pas se maintenir à flot bien longtemps grâce
au crédit.
*****
Dans son discours
sur l'état de l'Union, Bill Clinton a proposé d'investir
une partie des montants contenus dans la caisse de la Sécurité
sociale (l'équivalent de notre régime de pension public)
dans des actions à la bourse. Une nouvelle commission gouvernementale
se chargerait de placer cet argent, qui est aujourd'hui entièrement
investi dans des bons du Trésor. Dans les faits, Clinton suggère
de créer l'équivalent de notre Caisse de dépôt
et placement, dont les tentacules interventionnistes s'étendent
dans tous les secteurs de l'économie québécoise. La
réaction des opposants à un tel projet? « Il
n'y a aucune raison pour le gouvernement de posséder une partie
du secteur privé. Ça nous conduit vers une nationalisation
de l'économie », affirme l'économiste
en chef de la Chambre de commerce des États-Unis. Ça va mener
« à des diktats du gouvernement, au favoritisme
et au népotisme », selon un représentant
républicain. Qui aurait cru que le « modèle
québécois » de faire manger les gens d'affaires
dans la main de l'État allait maintenant s'exporter chez nos voisins!
(Washington Time)
*****
L'année dernière,
la maison d'édition montréalaise Edimag a reçu une
subvention de 98 900 $ pour la publication d'un recueil de
farces intitulé: Les 500 meilleurs gags sur les blondes.
De retour du long congé des fêtes, la ministre du Patrimoine
canadien Sheila Copps ne semble pas l'avoir trouvé drôle et
promet de revoir les règles du programme fédéral d'aide
à l'édition pour faire en sorte que jamais plus les Canadiens
ne subventionnent de telles publications. « This
was a very dumb, dumb grant » de dire
la ministre. Qu'y a-t-il donc, Madame Copps? Ce genre littéraire
ne répond pas à vos critères en matière de
contenu culturel canadien? N'y aurait-il pas de place pour les jokes plates
dans notre trrrrèèès grande culture canadienne? Heille
Sheila! C'est quoi la différence entre une blonde pis une ministre?
Y'en a pas. Les deux comprennent rien à rien...
(The National Post)
*****
La Cour suprême
du Canada vient une nouvelle fois de démontrer qu'on ne peut plus
se fier sur la constitution pour défendre les droits des citoyens
dans ce pays. Dans un dossier opposant Revenu Canada à un homme
d'affaires torontois, la cour a donné raison à la gestapo
fiscale, qui s'est donné des pouvoirs extraordinaires de faire comparaître
des témoins et de saisir des documents personnels sans même
obtenir de mandat de perquisition. Même la police n'a pas ce pouvoir.
La cour a renversé un jugement précédent de la Cour
d'appel fédérale, qui déclarait que ces méthodes
d'enquête violaient le droit à la vie privée. Dans
leur plaidoyer en Cour suprême, les avocats du ministère ont
soutenu que même si ces méthodes violent la constitution,
elles sont justifiées dans un système de gouvernement qui
dépend grandement de la taxation comme le nôtre – une autre
preuve que la taxation abusive mène ultimement à la tyrannie.
Les juges ont cependant conclu qu'ils ne voyaient même pas de violation
de la constitution dans ces méthodes d'enquête extraordinaires.
(The Globe & Mail)
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NOUVELLE
DE DERNIÈRE HEURE
Le stade olympique tient
encore debout! Et on continue à le payer!
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NOUVELLES
BRÈVES
MINNESOTA LIBRE
Le nouveau gouverneur du Minnesota, Jesse Ventura, n'a pas encore déçu
ceux qui voient en lui la preuve qu'un outsider avec des penchants
libertariens peut connaître le succès dans l'arène
politique. M. Ventura négocie ces jours-ci avec la
législature de l'État une baisse de taxe pour son prochain
budget. Il a proposé d'abolir la réglementation qui force
les bars à cesser de vendre de l'alcool à 1h00 du matin,
et de remettre ce pouvoir dans les mains des administrations locales qui
sont mieux aptes selon lui à décider de ce qui leur convient.
Au lieu de tenir la traditionnelle réception avec la petite élite
habituelle de politiciens, notables et journalistes lors de son inauguration
officielle, « the Body
» a invité 50 000 de ses concitoyens à
un concert rock dans un stade à Minneapolis, où il a performé
dans son accoutrement de lutteur avec son inévitable boa de plumes.
Commentant les revendications de groupes qui souhaitent de nouveaux programmes
gouvernementaux dans la santé, l'habitation et d'autres dossiers,
le nouveau gouverneur a expliqué que le secteur privé était
en mesure de répondre à ces besoins. « Vous
ne pouvez pas constamment injecter de l'argent dans des programmes publics,
ou dans la construction de toutes sortes de choses par le gouvernement.
Si on permet au gouvernement de grossir et grossir et grossir encore, qui
va finir par payer la facture? Vous ne devriez jamais oublier que lorsque
vous recevez quelque chose de la part du gouvernement, le gouvernement
l'a enlevé à quelqu'un d'autre pour vous le donner.
»
Lors d'une tribune téléphonique à la radio, Jesse
Ventura n'a pas hésité à répondre à
une jeune mère qui lui demandait de l'aide: « Je
sympathise avec vous, mais encore une fois vous devez vous rappeler que
le gouvernement ne peut pas être toujours là. Et les décisions
que vous prenez dans votre vie... vous devez être capable de vous
tenir debout et d'en accepter la responsabilité. »
(Pioneer Planet)
INSTANT DE LUCIDITÉ
Le QL faisait état dans sa dernière édition
(ON CONNAÎT LA CHANSON II, no
28) de l'arrivée d'une nouvelle taxe fédérale
sur les supports audio vierges dans le but, affirme-t-on (les nouvelles
taxes ont toujours de bonnes justifications) de dédommager les artisans
de l'industrie de la chanson qui perdent des revenus à cause du
piratage. Alors que la taxe devait entrer en vigueur le 1er janvier dernier,
on n'allait toutefois connaître son taux que dans plusieurs mois,
ce qui veut dire que les compagnies taxées n'avaient aucune idée
du montant qu'elles allaient éventuellement devoir débourser.
Or, la Société canadienne de perception de la copie privée
(SCPCP), nouvellement créée
pour gérer ce système, a décidé de reporter
la perception de cette redevance à la date où la Commission
du droit d'auteur rendra sa décision sur le projet de prélèvement,
ou au plus tard, le 31 décembre 1999 si une décision n'est
pas annoncée entre-temps.
Par voie de communiqué, le SCPCP, un « supercollectif
confédéral » qui regroupe cinq importantes
sociétés de gestion, s'est dit préoccupé par
le trop grand climat d'incertitude qui règne dans ce dossier et
reconnaît ses erreurs: « Il est vrai que tant
que la Commission n'aura pas rendu sa décision, le fabricant ou
importateur de supports audio vierges ne saura pas à quelles catégories
de supports audio vierges la redevance s'applique, ni si les sociétés
de gestion mettront en vigueur d'autres dispositions spéciales relatives
à certaines utilisations. » De plus, «
Les revenus auxquels s'applique un tarif sont généralement
un fait connu avec une très grande précision. Or, nous reconnaissons
que tel n'est pas le cas en ce qui concerne la redevance sur la copie à
usage privé. »
Bref, les bureaucrates se sont rendu compte dans un éclair de génie
qu'on n'impose pas une taxe de façon abstraite plusieurs mois avant
d'avoir décidé quel sera son taux! Ce bref instant de lucidité
va-t-il se prolonger suffisamment longtemps pour qu'ils comprennent que
cette nouvelle taxe ne devrait pas exister tout court?
LE TRAVAIL, C'EST LA SANTÉ...
MAIS PAS TROP S.V.P.
Il y a quelques années, notre ministre au grand coeur Louise Harel
s'était inspirée des conneries socialistes françaises
pour proposer qu'on réduise la semaine de travail de façon
à créer de l'emploi pour plus de gens. Il faut voir ce qui
se passe chez nos cousins pour constater qu'on l'a échappé
belle. En France, il est maintenant interdit de travailler plus que 39
heures/semaine, et la limite baissera à 35 heures bientôt.
Non seulement le chômage n'a-t-il, comme il fallait s'y attendre
à la suite d'une telle mesure bureaucratique, pas baissé,
mais il existe maintenant une police de l'emploi pour imposer cette nouvelle
réglementation. Et travailler trop fort pourrait vous mener en prison.
Ainsi, le directeur de la compagnie parisienne Thomson RCM, Bernard Rocquemont,
est poursuivi par l'État depuis que des inspecteurs ont découvert
que des employés quittaient le bureau trop tard à son usine
d'appareils électroniques. M. Rocquemont est accusé
d'avoir pratiqué du « travail clandestin
» et pourrait devoir payer 50 000 $ d'amende
ou faire de la prison pour ce délit. Le problème ne concerne
pas des employés réguliers qui se feraient exploiter de façon
immorale par un patron trop exigeant, mais bien des administrateurs et
des cadres supérieurs qui ont l'habitude de faire des heures supplémentaires
sans nécessairement les compter, parce qu'ils bénéficient
justement d'autres avantages qui viennent avec leurs postes de direction.
Les méthodes des chemises brunes de l'emploi sont variées.
Certains inspecteurs se faufilent dans les stationnements pour noter les
plaques d'immatriculations et les heures pendant lesquelles la voiture
reste en place. D'autres fouillent dans les ordinateurs et les papiers
de la compagnie pour trouver des preuves que certains administrateurs ont
travaillé plus longtemps qu'il leur est permis. Dans un tel contexte,
il devient par exemple difficile de rester tard pour ficeler un projet
important à la dernière minute et plusieurs craignent que
la productivité de l'économie française n'en souffre.
Le gouvernement socialo-vert-communiste croit toujours, lui, que ces mesures
encourageront la création d'emplois.
(The Daily Telegraph)
B.S. PERFORMANT
Les agents de recouvrement de la Sécurité
du Revenu (le ministère du b.s.) ont récupéré
un montant record de 100 millions $ en 1997-98 dans les sommes
versées en trop aux bénéficiaires de l'aide sociale.
Ces sommes s'élevaient à 88 millions $ seulement
l'année précédente. Elles sont récupérées
pour trois raisons: erreurs administratives, erreurs de la part des bénéficiaires
et fausses déclarations.
Ce système de recouvrement n'existe qu'à cause de l'incompétence
de l'appareil bureaucratique, de la tricherie de ceux qui vivent aux frais
de l'État, et sont un autre indice frappant de la faillite de l'aide
sociale. Mais au lieu d'avoir honte, comme bureaucrate, d'aller ramasser
des montants de plus en plus élevés à chaque année,
le directeur du Centre de recouvrement, Paul Baillargeon, en remet: «
Nous devrions atteindre et même dépasser notre objectif
de 102,5 millions de recouvrement en 1998-1999 », prévoit-il.
Il faut dire toutefois que contrairement au b.s., qui fonctionne comme
tout système socialiste en déresponsabilisant les individus,
ce Centre de recouvrement connaît un certain « succès
» parce qu'il applique en partie des méthodes de l'entreprise
privée à l'intérieur de la bureaucratie gouvernementale.
Le centre est en effet une unité autonome, et son bon «
rendement » est essentiellement le résultat de nouvelles
façons de travailler, croit son directeur.
À chaque trimestre, on regarde quelles sont les régions qui
ont dépassé leurs objectifs de recouvrement. En fonction
du pourcentage de dépassement, des sommes provenant d'un fonds annuel
« d'incitation à la performance et à l'expérimentation
» de 600 000 $ sont ensuite investies dans l'acquisition
d'équipements informatiques et, parfois, pour des embauches dans
les régions les plus performantes, explique le directeur du centre.
Une initiative « très positive »,
selon M. Baillargeon, et qui semble stimuler les fonctionnaires
à performer.
(Le Devoir) |
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