CONFUSION QUÉBEC
En plus de créer constamment de nouvelles structures et de nouveaux
programmes, les gouvernements occupent aussi une bonne partie de leurs
énergies à brasser et à restructurer ceux qui existent
déjà. Ainsi, le gouvernement provincial a amorcé l'an
dernier la fusion de son réseau d'aide sociale avec celui des services
aux demandeurs d'emploi, à la suite du transfert vers Québec
des responsabilités fédérales dans ce dernier domaine.
Le résultat? « LA
CONFUSION RÈGNE À EMPLOI QUÉBEC »,
nous annonce La Presse. Quelle surprise, la pagaille règne
chez les pousseux de crayons, et les fonctionnaires voient se succéder
les changements d'orientation dans les nouveaux Centre locaux d'emploi
(CLE) nés de la fusion des centres Travail Québec et des
centres d'emploi du Canada. Cette année, les budgets d'Emploi Québec
ont été dépassés de 60 millions
et l'organisme a dû informer en catastrophe les groupes subventionnés
et les employeurs qu'ils ne recevront pas de chèques avant la fin
du présent exercice financier, le 31 mars.
Mais ce n'est pas tout. La nouvelle cohabitation entre les services d'aide
sociale et ceux de l'emploi crée des jaloux chez ceux qui doivent
maintenant partager les mêmes bureaux. Selon La Presse, «
du côté de l'aide sociale, où les règles
d'attribution des prestations sont très rigides, on envie le laxisme
du côté de l'emploi. Les fonctionnaires de l'emploi ont eu
le mot d'ordre d'engager la totalité des fonds de 700 millions
avant la fin de l'année. “Il y a eu des mots d'ordre d'y aller rondement”,
confie un haut fonctionnaire. » C'est-y pas cruel, empêcher
ces pauvres fonctionnaires de l'aide sociale de garrocher l'argent par
les fenêtres comme le font leurs collègues de l'emploi!
INTÉRÊTS DIVERGENTS
Comme l'explique notre collaborateur Jean-Luc Migué dans ce numéro
(voir DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE,
p. 8), les entreprises se mettent souvent les
pieds dans les plats en tentant d'aider « la communauté
» pour se donner bonne conscience. « La
communauté » étant par définition
très diversifiée et composée de groupes d'intérêt
souvent opposés, on se met inévitablement à dos certains
groupes en voulant en aider d'autres.
Ainsi, Gilles Rhéaume du groupuscule séparatiste Le mouvement
souverainiste du Québec demande 50 000 $ à la
Banque de Montréal et à la Banque Royale « pour
la défense des droits du français au Québec
», après qu'on ait appris que ces dernières
finançaient le lobby anglophone Alliance Québec. Le Mouvement
national des Québécois, un autre lobby séparatiste,
dénonce quant à lui l'engagement politique de ces institutions
financières, non seulement envers AQ mais aussi au profit du Conseil
pour l'unité canadienne, de même que leurs contributions aux
partis politiques.
Les banques, comme toute entreprise, devraient se contenter de faire des
profits pour leurs propriétaires et d'aider les individus qui composent
leur clientèle au lieu de s'occuper des bonnes causes. On ne peut
qu'être d'accord avec les propos de M. Rhéaume
dans sa lettre adressée aux présidents des deux banques,
où il affirme que cette implication « est contraire
à l'éthique des entreprises et aux intérêts
de vos actionnaires et de vos clients ». M. Rhéaume
fait toutefois de la projection lorsqu'il parle des groupes anglophones
et fédéralistes « qui frisent constamment
le racisme et la discrimination ».
La Banque de Montréal préfèrent toutefois continuer
de jongler avec les intérêts communautaires divergents au
lieu de s'occuper de ses affaires. Elle a annoncé qu'elle verserait
une contribution de 100 000 $ au prochain Sommet de la Francophonie
qui se déroulera en juillet à Moncton.
(Le Devoir)
COFFRES GARNIS
Le ministre canadien des Finances, Paul Martin, a déposé
cette semaine un budget comprenant le premier surplus budgétaire
depuis une génération, quelques petites baisses d'impôt,
les hausses d'impôt déguisées habituelles (i.e. les
taux d'imposition qui ne sont pas ajustés au taux d'inflation, ce
qui pousse des tas de contribuables dans des échelles d'imposition
supérieures à chaque année), plus de transferts pour
les provinces, et plusieurs autres bonbons de quelques milliards à
gauche et à droite. Bref, même si on a fini de s'endetter
toujours plus, c'est le statu quo dépensier et interventionniste
qui règne, et l'État fédéral n'est pas prêt
d'être « démantelé » comme
le craignent nos hurluberlus gauchistes.
D'ailleurs, il est intéressant de voir les chiffres des revenus
et dépenses (source: Ministère des Finances) des dernières
années pour comprendre comment Ottawa a réussi à éliminer
le déficit tout en continuant à dépenser partout:
c'est simple, ça s'est fait sur notre dos. Comme on peut le voir
ci-dessous, alors que les dépenses sont restées relativement
stables, les revenus eux ont grimpé en flèche. Ne cherchez
pas où sont passées vos hausses de salaire depuis une décennie,
elles sont dans les coffres de l'État fédéral.
année
revenus dépenses
déficit/surplus (en milliards $)
1990-91
119,3
151,4
-32.0
1991-92
122,0
156,4
-34,4
1992-93
121,4
161,9
-40,4
1993-94
116,0
158,0
-42,0
1994-95
123,3
160,7
-37,5
1995-96
130,3
158,9
-28,6
1996-97
135,5
154,5
-19,0
1997-98
153,2
149,7
+3,5
1998-99*
156,5
156,5
0,0
*estimation
BABILLARD LIBERTARIEN
The
St. Lawrence Institute and Les Amis de la Liberté
present an evening with:
Father James Sadowsky, SJ,
Professor Emeritus, Dept of Philosophy,
Fordham University,
Board of Advisors, The Acton Institute,
Member, the Mount Pellerin Society.
Father Sadowsky will address the subject of « The Option
for the Poor », a theme frequently raised by religious
leaders in the modern world in their exhortations to improve the lot of
the poor. Father Sadowsky will argue that, just as we cannot improve the
lot of the sick without an understanding of such sciences as biology and
physiology, we cannot hope to improve the lot of the poor without a knowledge
of the laws of economics. Otherwise, society risks falling into the trap
Milton Friedman called « good ends, bad means.
»
Father Sadowsky will contend that the best option for the poor consists
in society embracing the free market. He will argue that, despite the rhetoric
one hears, the problem does not consist in the mal-distribution of goods
– « I am poor because you are rich »
– but rather in the lack of sufficient abundance caused by government
interference with competition on the behalf of those who are already rich.
Questions and discussion will follow. ADMISSION
IS FREE.
When: Friday, March 5th, 1999, 7:30PM
Where: The Montreal Press Club, mezzanine
level of Europa Hotel,
1240 Drummond, below St. Catherine street.
For more information about this or other activities
contact:
Sid Parkinson, Executive Director
The
St. Lawrence Institute
514-233-8321
sid@stlawrenceinstitute.org |