Montréal,
le 6 mars 1999 |
Numéro
32
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réactions
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NOUVELLES
BRÈVES
JUANITA VS ANITA
Il y a eu Monica. Il y a eu Paula Jones, Kathleen Willey, Gennifer Flowers
et plusieurs autres moins connues. Cette fois, le pathétique obsédé
sexuel qui occupe la Maison Blanche est carrément accusé
du viol d'une femme il y a 21 ans. C'est Juanita Broaddrick, une bénévole
dans la première campagne de Clinton au poste de gouverneur de l'Arkansas
à l'époque, qui a fait ces allégations sur NBC le
24 février.
Aussi bien le personnage que les faits ont été jugés
crédibles par le réseau et par la plupart des commentateurs
qui se sont penchés sur l'affaire. Et pourtant, c'est business
as usual à Washington, au Congrès, dans les médias
traditionnels. Cette fois, on ne nous dit pas que c'est sa vie privée,
que ce n'est qu'une affaire de sexe, que les deux étaient consentants,
ou que ce n'est pas assez grave pour le destituer. On ne nous dit pas que
c'est une invention de la vast right-wing conspiracy pour s'attaquer
à Clinton, ou une histoire sans importance amplifiée par
la chasse aux sorcières des puritains ultraconservateurs. Non, l'explication
officielle pour ignorer l'histoire est que les Américains en ont
assez des frasques de leur président et veulent entendre parler
d'autre chose. That's it!
Qui se souvient du tapage que les féministes ont mené au
début de la décennie lorsque Clarence Thomas, un juge conservateur
nommé à la Cour suprême par Georges Bush, a été
accusé par Anita Hill de harcèlement sexuel? Tout ce qu'on
a pu démontrer, c'est que M. Thomas avait fait des blagues cochonnes
en présence de la dame. Mais pour les folles radicales qu'on entendait
à la télé à l'époque, cela était
l'équivalent d'une agression. Les bien-pensants en ont débattu
pendant des mois.
Aujourd'hui, un véritable harceleur, un violeur – et peut-être
pire – occupe la Maison Blanche, mais ce n'est pas grave. C'est un bon
démocrate de gauche et le public est tanné, paraît-il
(sauf lorsqu'il s'agit d'en savoir plus sur l'aventure intime de Monica
Lewinsky...). |
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VOTE PÉDESTRE
Les citoyens peuvent voter avec leurs pieds lorsqu'ils n'arrivent pas à
convaincre leur gouvernement de réduire les taxes et de les laisser
libres d'entreprendre, de prospérer et de vivre comme ils l'entendent.
On ne doit donc pas se surprendre de constater qu'encore une fois, c'est
l'Alberta qui en 1996-97 attirait le plus de Canadiens des autres provinces,
alors que le Québec perdait le plus grand nombre de citoyens. Selon
des données de Statistique Canada, la migration nette vers cette
province où les individus sont parmi les moins taxés au pays
a été de 26 280.
Le Québec, dont les citoyens sont au contraire les plus taxés,
réglementés et harcelés par la police de la langue,
a quant à lui perdu 17 430 habitants pour des paturages
plus verts. Les anglophones, qui ne constituent que 9% de la population
de la province, ont compté pour deux tiers des départs.
La population québécoise a malgré tout bénéficié
d'un gain net de 9300 arrivants, et ce à cause de l'immigration
internationale. C'est donc grâce à ces 26 700
Français, Belges, Salvadoriens, Marocains, Haïtiens, et autres
immigrants qui viennent de pays où les gouvernements sont encore
plus sangsues et harceleurs et pour qui nous sommes un havre de liberté,
que le Québec connaît une migration nette positive. Quelle
chance qu'il y ait des endroits pires que chez nous...!
(The Gazette)
RÉPUBLICRATES
Les congressistes républicains à Washington, traumatisés
par leur échec lors du procès en destitution du président
et désireux de plaire à tout un chacun, semblent sur le point
d'abandonner le peu qu'il leur restait de principes en faveur du libre
marché et d'un État réduit. Non seulement n'arrivent-ils
pas à s'entendre sur des baisses d'impôt, ils compétitionnent
maintenant avec les démocrates dans les propositions de projets
dépensiers, maintenant qu'on sait que des surplus budgétaires
de centaines de milliards de dollars sont prévus au cours des prochaines
années.
Le Washington Times titrait il y a quelques jours: REPUBLICANS
RETREAT FROM BATTLE TO SHRINK SIZE OF GOVERNMENT. L'une des
propositions les plus récentes des congressistes est de dépenser
40 milliards $ au cours des cinq prochaines années
dans le domaine de l'éducation. Comme au Canada, les politiciens
fédéraux américains n'ont aucun scrupule à
s'ingérer dans des domaines de juridiction appartenant aux États
si cela peut améliorer leur image. Washington ne contribue que pour
7% des dépenses totales en éducation, et les 8 milliards
supplémentaires par année constitueraient une augmentation
de 53%.
Il y a quatre ans, dans la foulée de l'élection d'une première
majorité républicaine en 40 ans à la Chambre et de
Newt Gingrinch à sa présidence, c'est plutôt l'abolition
pure et simple du Département fédéral de l'Éducation
que les républicains visaient. Mais ils ont échoué
dans cette entreprise, tout comme dans celle d'abolir les département
du Commerce et de l'Énergie, la National
Endowments for the Arts, la National Endowments for the Humanities,
et d'autres programmes de dépenses inutiles.
COUP D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
....le ministre fédéral de la Santé, Allan Rock, a
annoncé la tenue d’une série de tests cliniques sur l'utilisation
thérapeutique de la marijuana, ouvrant ainsi la porte à une
éventuelle légalisation. Il a tenu à préciser
qu’il ne s’agissait toutefois pas de permettre l’usage général
de la drogue. Outre les tests, le ministère de la Santé établira
des lignes directrices pour l’usage médical de la marijuana et des
moyens sûrs pour produire des plants....
....selon une nouvelle tirée du numéro de février
du magazine Discover, le groupe de défense des droits des
animaux People for the Ethical Treatment of Animals manifestait
récemment devant le New England Aquarium à Boston
pour dénoncer le fait qu'on serve des plats de poisson à
la cafétéria de l'endroit. Ils ont toutefois passé
sous silence le fait que les poissons de l'aquarium consomment cent fois
plus de viande de leurs congénères que les visiteurs humains....
....le gouvernement provincial a dépensé 320 000 $
dans une campagne de propagande pour convaincre les Québécois
que le dernier budget Martin est injuste à l'égard du Québec.
Le gouvernement fédéral a quant à lui dépensé
un million dans une campagne de propagande nationale pour convaincre les
Canadiens qu'il gère bien leur argent. Ottawa consacrera aussi 3,6
millions $ dans une autre campagne de propagande pour vanter le
mérite de ses interventions récentes dans le secteur de la
santé....
....sur le front du fascisme antitabac, le député conservateur
LeRoy Johnson a soumis à l’Assemblée législative albertaine
un projet de loi en vertu duquel il deviendrait illégal pour toute
personne de moins de 18 ans de fumer sur la place publique.
Le projet de loi prévoit que ces jeunes fumeurs seraient passibles
d’amendes pouvant atteindre 100 $....
....les agences américaines qui réglementent le secteur bancaire
ont finalement décidé d'abandonner le controversé
projet Know your customer après avoir reçu 140
000 plaintes du public (voir QL no
30). Le projet aurait pratiquement forcé les banques à
espionner les transactions de leurs clients, présumément
pour combattre le blanchiment d'argent ou la fraude, et à informer
des agences de l'État de toute transaction « inhabituelle
». Les opposants dénonçaient depuis des mois
cette invasion massive de la vie privée....
BABILLARD LIBERTARIEN
Les Éditions Varia invitent les
lecteurs du QL au lancement de
Étatisme et déclin
du Québec: Bilan de la Révolution tranquille
de Jean-Luc Migué
économiste, membre de l'Institut
économique de Montréal et collaborateur au QL
à la Bibliothèque nationale
du Québec
Édifice Saint-Sulpice, 1700, rue
Saint-Denis, Montréal, (Station de métro Berri-UQAM)
le mercredi 17 mars 1999 à 17 heures
30
R.S.V.P. au plus tard le 12 mars par courrier
électronique à: varia@microtec.net
On peut avoir un aperçu de l'ouvrage
en visitant le site web des Éditions
Varia.
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