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Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
au député bloquiste Réal
Ménard (le député au grand coeur qui fait équipe
avec la ministre au grand coeur Louise Harel dans Hochelaga-Maisonneuve,
le comté où se trouve le quartier général du
QL – qu'est-ce qu'on est chanceux d'être si bien représenté!)
qui a déposé un projet de loi privé «
antipauvreté » aux Communes. S'il devait être
adopté (ce qui est peu probable), ce projet de loi ajouterait la
« condition sociale » comme motif
interdit de discrimination dans la loi canadienne sur les droits de la
personne, en plus de prescrire la publication de rapports annuels par une
série d'organismes fédéraux sur l'état de la
pauvreté au pays « en même temps que des
recommandations sur les sommes à débourser pour y mettre
fin ». Bref, il s'agit de donner plus de fonds et plus
de dents au lobby des parasites pour que ceux-ci puissent contester toute
décision qui ne fait pas leur affaire, du gouvernement comme d'entreprises
ou d'individus, comme étant de la « discrimination
sur la base de la condition sociale ». Vous pensez que
ce que vous avez gagné est à vous? Détrompez-vous,
c'est à tout le monde et vous discriminez contre ceux qui en ont
moins en gardant tout ça pour vous!
LA BÉQUILLE D'ARGENT
aux ex-ministres fédéraux Paul Hellyer
et David MacDonald, qui se sont joints à des porte-parole d'églises
canadiennes au sein du groupe Jubilée 2000 pour demander au gouvernement
fédéral d'effacer les dettes de pays du Tiers-Monde envers
le Canada. L'idée n'est pas nouvelle, et est d'ailleurs pratiquée
par les pays industrialisés depuis des années. Le résultat?
Nul. Les problèmes économiques des pays pauvres ne sont pas
dûs à l'endettement, c'est plutôt le contraire qui est
vrai: l'endettement est une conséquence de politiques économiques
irresponsables, protectionnistes, socialistes et minées par la corruption
de ces pays. Effacer leurs dettes, c'est leur donner une grosse subvention
pour les encourager à continuer dans la même voie destructrice.
Mais qu'importent les coûts et les conséquences, nos politiciens
et nos pasteurs sont là pour montrer qu'ils ont un grand coeur,
aux autres de payer la note...
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à la bande de punks universitaires du Mouvement
pour le droit à l'éducation et d'autres organisations étudiantes
qui ont passé la semaine à faire du grabuge à Montréal
pour réclamer le « droit à la gratuité
scolaire », c'est-à-dire le privilège
de faire payer par les autres un investissement dans leur propre carrière.
« Le thème principal [des manifestations], c'est
la pauvreté étudiante, de dire une militante du MDE. Nous
sommes écoeurés de vivre là-dedans. »
La réalité, c'est que ces étudiants universitaires
– ceux, en tout cas, qui n'auront pas perdu leur temps à manifester
et militer dans les groupuscules gauchistes qui pullulent sur les campus
– vont probablement se retrouver avec des revenus supérieurs à
la moyenne dès leur accession au marché du travail, et auront
amplement les moyens de rembourser leurs dettes étudiantes. Une
étude récente de Statistique Canada (voir Nouvelles brèves,
p. 5) montre d'ailleurs qu'un diplôme
universitaire est une protection presque parfaite contre la pauvreté.
Mais c'est vrai qu'il faut bien faire ses classes quelque part avant de
devenir permanent syndical dans les plus grosses mafias!
(La Presse) |
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