Montréal, le 28 août 1999
Numéro 44
 
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     LE QUÉBÉCOIS LIBRE  sollicite des textes d'opinion qui défendent ou contestent le point de vue libertarien sur n'importe quel sujet d'actualité. Les textes doivent avoir entre 700 et 1200 mots. Prière d'inclure votre titre ou profession et le village ou la ville où vous habitez.  
 
 
 
MOT POUR MOT
  
LES EXCUSES DES POLITICIENS
  
 
          La politique est un dur métier. Et nos pauvres politiciens ont des tas d'excuses pour ne pas faire ce qu'ils ont promis, pour expliquer ce qui ne tourne pas rond, pour justifier l'imposition de mesures impopulaires, etc. 
  
          Un auteur anonyme sur le site www.gouv.com, une page de commentaires politiques – pas nécessairement libertariens – qui n'a évidemment rien à voir avec le gouvernement (les « moutons dociles » qui cherchent vraiment les sites des gouvernements du Québec, du Canada et d'autres pays francophones sont invités à cliquer sur les liens appropriés!), a compilé quelques-unes de ces excuses avec un court commentaire sur ce qu'elles veulent vraiment dire.  
  
          Nous les reproduisons ci-dessous avec son aimable permission.
 
 
 
VINGT EXCUSES INDISPENSABLES
POUR LES MINISTRES
  
  
1. « C'est la faute à ceux qui étaient au pouvoir avant nous. » – Wow, encore un immobiliste! 
  
2. « Je l'ai appris en même temps que vous au bulletin de nouvelles. » – Une autre preuve qu'ils finissent de travailler avant 5h00! 
  
3. « Mes budgets sont épuisés. » – Avec 50% de notre argent à tous, êtes-vous encore incapables de prodiguer l'essentiel à la population? Voulez-vous plus? 60%, 70%, 80%, 90 ou même 95%? Est-ce assez? Pouvez-vous entretenir les routes et m'admettre à l'urgence en moins de quatre heures? 
  
4. « La population ne s'est pas encore prononcée. » – C'est vrai, mais le jour où un site gouvernemental va rendre disponibles des sondages en ligne, cet argument sera profondément désuet... Vous savez maintenant pourquoi les sites gouvernementaux sont des porte-voix à sens unique! 
  
5. « J'ai une autre version de l'histoire que celle que vous me contez. » – Évidemment... 
  
6. « Je vais mettre quelqu'un là-dessus. » – Disons que ça vient juste prouver que la job n'avait pas été faite comme il se doit en premier lieu et que, laissés à eux-mêmes, les ministres en général sont de parfaits incompétents. 
  
7. « Laissez le dossier suivre son cours. » – Très bien. Alors on en reparlera dans 1, 2, 5 ou 10 ans? 
  
8. « Nous allons demander à un comité d'enquêter sur... » – Apparemment, même avec des milliers d'employés à leur charge, des milliards en budgets et un appareil gouvernemental dont on ne cesse de vanter les mérites, on doit encore recourir à la sous-traitance... Ridicule! Ah, j'oubliais, il faut penser à bien graisser les consultants qui sont de bons amis du parti... 
  
9. « Je n'ai d'autre choix que d'augmenter les taxes / les impôts / les frais / les cotisations obligatoires / les amendes / les peines prévues. » – Ou encore, il pourrait être attrayant de mieux gérer afin d'éviter ces augmentations! 
  
10. « C'est un problème généralisé dans tous les gouvernements. » – Le même genre de problème qu'on ne retrouve jamais dans les entreprises privées... 
  
11. « Il n'est pas question que des négociations aient lieu avec des bandits. » – Pourtant, entre charlatans, vous devriez vous entendre... 
  
12. « Je me vois dans l'obligation de... » – Voyons, personne n'a été consulté encore! Révélez le nom du fainéant qui vous oblige de la sorte, à moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'une figure de style destinée à dramatiser le discours. 
  
13. « Les conditions d'admissibilité seront rendues publiques bientôt. » – La démocratie et le principe de l'égalité pour tous seront, une fois de plus, pulvérisés en petits morceaux. 
  
14. « Nous sommes heureux d'accorder une subvention. » – Les citoyens aussi vont être contents! 
  
15. « Si nous étions capables, nous le ferions dans les meilleurs délais. »Primo, les ministres sont de parfaits incapables (tout comme l'opposition) et secundo, les meilleurs délais dont il s'agit dépassent toute limite acceptable (pour un citoyen normal). 
  
16. « Plus les gens sont tenus dans un état de maladie et de pauvreté relative, moins ils ont de pouvoir ou de moyens pour se révolter contre nous et nos horribles plans de domination douce de la population » – Oups, un Ministre qui pensait tout haut. Heureusement, il n'était en compagnie que de ses éminents collègues. 
  
17. « Ces erreurs ne se reproduiront plus. » – Ou encore, on arrêtera tout simplement de vérifier pour ces erreurs, ce qui donnera l'impression aux citoyens que de telles erreurs n'ont plus lieu. Un peu de rigueur, que diable! 
  
18. « Les citoyens pourraient être intimidés par les lourdeurs du système alors nous allons le simplifier. » – Pourquoi a-t-il été conçu si complexe au départ et maintenu comme tel aussi longtemps? De plus, une fois que la simplification aura été terminée, simplifiez-le donc encore un peu! 
  
19. « Ce sera fait après les prochaines élections, si nous sommes reportés au pouvoir. » – Alors au cours des prochains neuf mois il vous sera impossible, Monsieur le Ministre, de porter plus d'attention à vos mandats? Dans d'autres circonstances, il pourrait s'agir de chantage ou d'extorsion mais ici, on reconnaît bien le discours pré-électoral. 
  
20. « Les accusations à savoir que j'aurais menti sont fausses. » – Peut-être, mais comment savoir si ça aussi c'est un mensonge? 
 
 
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