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Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
au professeur de management Omar Aktouf de
l'École des hautes études commerciales, qui se gargarise
dans une entrevue
au Devoir de belles phrases sur la culture, l'humanisme et la nécessité
de « penser le management dans une perspective civilisationnelle
large », mais prouve simplement en bout de ligne qu'il
est un illettré économique. En bon réactionnaire gauchiste
qui fait la bonne vie avec un salaire provenant de nos taxes, M.
Aktouf prétend que « toute transformation
fait une ou des victimes. Le capitalisme ne peut faire de profit sans faire
aussi du chômage et de la pollution. » Mais comme
pour tous les illettrés économiques gauchistes, ce serait
évidemment trop lui demander de faire preuve de cohérence
et de promouvoir un retour au mode de vie du paléolithique, avant
l'invention de l'agriculture il y a 10 000 ans, quand «
toute transformation » ne créait ni chômage
chez nos ancêtres Cro-Magnon, ni pollution! Non, M. Aktouf
propose plutôt des solutions archi-éculées, même
si elles sont qualifiées de « propositions originales
pour sortir de cette impasse » par le journaliste: «
passer par une inscription des politiques économiques dans
les textes fondamentaux de l'État » et «
baliser la libre entreprise, lui donner des garde-fous ».
Bref, mettre des bâtons dans les roues de tous ceux qui travaillent
et créent de la richesse et donner le pouvoir aux politiciens et
bureaucrates qui savent très bien, eux, comment stopper «
toute transformation ». How original!
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à la nouvelle Commissaire fédérale
aux langues officielles, Dyane Adam, qui trouve qu'il n'y a pas assez de
contenu en français sur internet et que cela pourrait être
la cause d'un usage moins fréquent chez les francophones par rapport
aux anglophones. C'est en effet au Québec qu'on trouve la plus petite
proportion de résidants qui communiquent par ordinateur, soit 26%,
alors que ce taux est par exemple à 45% en Alberta. Que propose
Mme Adam pour remédier à ce problème?
Elle souhaite que le gouvernement fédéral augmente et améliore
le contenu en français de ses sites web! Il existe déjà
plus de 5000 sites fédéraux en ligne, mais de nombreux documents
se trouvent uniquement en anglais à cause d'un manque de ressources
humaines pour faire la traduction. Dans sa bulle à Ottawa, la commissaire
s'imagine que les francophones vont se mettre à naviguer pour aller
lire la nouvelle réglementation fédérale sur l'entreposage
des produits toxiques au Yukon, ou peut-être le dernier discours
de la sous-ministre au Patrimoine canadien sur la nécessité
d'intensifier les échanges culturels entre les pays du sud-est asiatique
et le Canada. Il y aurait pourtant une façon plus simple de rejoindre
le taux albertain d'utilisation des ordinateurs: réduire les taxes
au Québec au même niveau que celles de l'Alberta et donner
ainsi à plus de Québécois les moyens de s'offrir des
ordinateurs...
(Source: Canadian Press)
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Tony Cannavino, président de l'Association
des policiers provinciaux (la mafia syndicale des officiers de la Sûreté
du Québec), qui a une drôle de conception de la dynamique
des négociations dans le secteur public. M. Cannavino
dénonce l'offre plafond de 5% de hausse de salaire sur trois ans
du gouvernement provincial pour tous ses employés. «
Si vous dites que tout le monde doit obtenir 5%, comment faites-vous
pour juger chaque profession à son mérite? Vous rendez ainsi
caduc le concept de négociation. » Le mérite
comme critère pour évaluer la pertinence de hausses de salaire
dans le secteur public? Depuis quand les parasites de l'État s'intéressent-ils
au mérite? Lorsqu'ils débrayent en bloc, exercent des moyens
de pression aux dépens des citoyens, nous menacent d'un «
automne chaud » s'ils n'ont pas ce qu'ils exigent,
font des grèves du zèle, les chefs syndicaux tentent-ils
de convaincre la population qu'ils méritent plus, ou se servent-ils
plutôt odieusement de leur monopole en la tenant en otage pour faire
fléchir le gouvernement? S'il y avait plus de décentralisation,
de privatisation et de concurrence dans ce bordel, on pourrait un peu mieux
« juger chaque profession à son mérite
», et le verdict des consommateurs seraient peut-être
moins généreux que le 5% offert par le gouvernement pour
certaines professions...
(Source: Globe & Mail) |
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