Montréal, le 11 septembre 1999
Numéro 45
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
  
  
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
au professeur de management Omar Aktouf de l'École des hautes études commerciales, qui se gargarise dans une entrevue au Devoir de belles phrases sur la culture, l'humanisme et la nécessité de « penser le management dans une perspective civilisationnelle large », mais prouve simplement en bout de ligne qu'il est un illettré économique. En bon réactionnaire gauchiste qui fait la bonne vie avec un salaire provenant de nos taxes, M. Aktouf prétend que « toute transformation fait une ou des victimes. Le capitalisme ne peut faire de profit sans faire aussi du chômage et de la pollution. » Mais comme pour tous les illettrés économiques gauchistes, ce serait évidemment trop lui demander de faire preuve de cohérence et de promouvoir un retour au mode de vie du paléolithique, avant l'invention de l'agriculture il y a 10 000 ans, quand « toute transformation » ne créait ni chômage chez nos ancêtres Cro-Magnon, ni pollution! Non, M. Aktouf propose plutôt des solutions archi-éculées, même si elles sont qualifiées de « propositions originales pour sortir de cette impasse » par le journaliste: « passer par une inscription des politiques économiques dans les textes fondamentaux de l'État » et « baliser la libre entreprise, lui donner des garde-fous ». Bref, mettre des bâtons dans les roues de tous ceux qui travaillent et créent de la richesse et donner le pouvoir aux politiciens et bureaucrates qui savent très bien, eux, comment stopper « toute transformation ». How original! 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à la nouvelle Commissaire fédérale aux langues officielles, Dyane Adam, qui trouve qu'il n'y a pas assez de contenu en français sur internet et que cela pourrait être la cause d'un usage moins fréquent chez les francophones par rapport aux anglophones. C'est en effet au Québec qu'on trouve la plus petite proportion de résidants qui communiquent par ordinateur, soit 26%, alors que ce taux est par exemple à 45% en Alberta. Que propose Mme Adam pour remédier à ce problème? Elle souhaite que le gouvernement fédéral augmente et améliore le contenu en français de ses sites web! Il existe déjà plus de 5000 sites fédéraux en ligne, mais de nombreux documents se trouvent uniquement en anglais à cause d'un manque de ressources humaines pour faire la traduction. Dans sa bulle à Ottawa, la commissaire s'imagine que les francophones vont se mettre à naviguer pour aller lire la nouvelle réglementation fédérale sur l'entreposage des produits toxiques au Yukon, ou peut-être le dernier discours de la sous-ministre au Patrimoine canadien sur la nécessité d'intensifier les échanges culturels entre les pays du sud-est asiatique et le Canada. Il y aurait pourtant une façon plus simple de rejoindre le taux albertain d'utilisation des ordinateurs: réduire les taxes au Québec au même niveau que celles de l'Alberta et donner ainsi à plus de Québécois les moyens de s'offrir des ordinateurs... 
(Source: Canadian Press) 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE
à Tony Cannavino, président de l'Association des policiers provinciaux (la mafia syndicale des officiers de la Sûreté du Québec), qui a une drôle de conception de la dynamique des négociations dans le secteur public. M. Cannavino dénonce l'offre plafond de 5% de hausse de salaire sur trois ans du gouvernement provincial pour tous ses employés. « Si vous dites que tout le monde doit obtenir 5%, comment faites-vous pour juger chaque profession à son mérite? Vous rendez ainsi caduc le concept de négociation. » Le mérite comme critère pour évaluer la pertinence de hausses de salaire dans le secteur public? Depuis quand les parasites de l'État s'intéressent-ils au mérite? Lorsqu'ils débrayent en bloc, exercent des moyens de pression aux dépens des citoyens, nous menacent d'un « automne chaud » s'ils n'ont pas ce qu'ils exigent, font des grèves du zèle, les chefs syndicaux tentent-ils de convaincre la population qu'ils méritent plus, ou se servent-ils plutôt odieusement de leur monopole en la tenant en otage pour faire fléchir le gouvernement? S'il y avait plus de décentralisation, de privatisation et de concurrence dans ce bordel, on pourrait un peu mieux « juger chaque profession à son mérite », et le verdict des consommateurs seraient peut-être moins généreux que le 5% offert par le gouvernement pour certaines professions... 
(Source: Globe & Mail)
 
 
 
 

 
 
 
 
VIVE LE QUÉBÉCOIS LIBRE!

 
          Le Prix du Québécois Libre est décerné cette semaine au pomiculteur Jean-Luc Legault de St-Joseph-du-Lac, qui conteste les diktats du racket de protection bureaucratique qu'est la Fédération des pomiculteurs du Québec (voir l'éditorial POMME DE DISCORDE, p. 2). Cette dernière détermine à chaque année les dates auxquelles les pomiculteurs pourront mettre leurs produits en vente, grâce au pouvoir de planification qui lui est conféré par l'État. Sous couvert d'être une association ou un syndicat au service des producteurs, la Fédération n'est en fait qu'un autre organisme réglementaire typique d'une gestion socialiste des marchés.  
  
          La saison ayant été exceptionnellement chaude, M. Legault et d'autres producteurs ont constaté que certaines variétés de pommes étaient prêtes avant les dates permises pour la mise en marché, et ont devancé le calendrier de la Fédération. Plusieurs ont fait l'objet d'injonction, dont M. Legault ces derniers jours. Celui-ci entend défier le jugement de la Cour supérieure et se dit prêt à en subir les conséquences. Il risque un an de prison et une amende de 50 000 $ s'il continue de vendre ses pommes McIntosh, qui ne doivent pas arriver sur le marché avant le 13 septembre selon le racket de protection.  
  
          « Je suis prêt à être arrêté, à faire un an de prison et à payer l'amende pour avoir vendu mes pommes. Nous sommes dans un pays libre », a-t-il déclaré à sa sortie du palais de justice (sic) de St-Jérôme, où le juge Roland Durand a accordé l'injonction demandée par la Fédération des pomiculteurs. En réalité, comme le prouve la mésaventure de notre Québécois libre, non, nous ne sommes plus du tout dans un pays libre... 
(Sources: Radio-Canada, La Presse)

 
 

 

 
ATTENTION!
 
 
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où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes
et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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