Montréal,  6 nov. - 19 nov. 1999
Numéro 49
 
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COURRIER DES LECTEURS
  
DES QUÉBÉCOIS LIBRES
PAS LIBERTARIENS
 
 
          Le Prix du « Québécois libre » va, comme vous le dites (voir le QL, no 48), « à nos compatriotes anglophones qui continuent de lutter pour que cesse l'apartheid linguistique qui fait d'eux des citoyens de seconde zone dans cette province. » Je SUIS une de ces personnes malgré que je ne suis pas un des personnages principaux (du moins en ce qui concerne les médias). MA bataille se déroule sur un autre plan complètement. 
  
          Je ne peux partager l'enthousiasme qui est évident en ayant décerné ce « prix » à quelqu'un comme Me Brent Tyler. En effet, l'activisme politique de Me Tyler et de ses collègues n'approche même pas le thème « libertarien » de votre site web. 
  
          Il est solidement aligné et associé avec des gens comme William Johnson, Keith Henderson et Howard Galganov. Ce sont des gens qui s'opposent (correctement en certains cas) à l'exclusion linguistique et culturelle que pratique le Parti québécois MAIS se servent de partis politiques dans leurs efforts pour « véhiculer » leur message. Sans doute, vous et vos lecteurs savent que ces gens sont liés solidement au Parti Égalité du Québec et, d'une façon plus sournoise, au mandat politique du Parti réformiste de Preston Manning. 
  
          En ce qui concerne le « libertarianisme », on ne peut s'éloigner suffisamment de cette idéologie quand nous parlons de ces deux partis politiques. Ils sont, selon moi, deux parfaits examples de « droitisme » sur la scène politique. Effectivement, ils occupent l'autre bout du spectrum. 
  
          En conclusion, j'aimerais aussi ajouter qu'en dépit de votre définition du « libertarianisme », dans laquelle on peut discerner une allusion vers l'élimination de gouvernement(s) comme législateur(s) des activités quotidiennes de l'électorat, je maintiens que le « libertarianisme » EST une forme de gouvernement. En guise d'example, je mentionne la personne qui refuse de se conformer à la « mode populaire » en choisissant son linge parce qu'elle n'approuve pas l'adoption d'un style... Effectivement, elle vient de définir sa façon de s'habiller comme une « mode » donc sa version de « libertarianisme », dans ce concept, est rendue nulle. 
  
          Tout de même, en général, je suis un fidèle visiteur de votre site web et j'aime bien lire les différentes chroniques qu'on y trouve. 
  
          Bien à vous, 
Peter McCrindle
  
 

 
 
  
  L'APARTHEID LINGUISTIQUE
 
 
          Je vous cite: « Le Prix du Québécois libre est décerné cette semaine à nos compatriotes anglophones qui continuent de lutter pour que cesse l'apartheid linguistique qui fait d'eux des citoyens de seconde zone dans cette province. »  
  
          Évidemment, nous sommes en plein apartheid dans cette province! Vous n'avez pas lu le programme du PQ? Il est écrit noir sur blanc dans le programme: « une fois arrivé au pouvoir, un gouvernement du Parti québécois pratiquera une idéologie raciste! »  
  
          Tant qu'à charrier, charrions: les pauvres anglos-Québécois vivent sous un régime fasciste, Lucien Bouchard est le Hitler québécois, le PQ est l'équivalent québécois du  parti national-socialiste, la SQ est la police du Reich québécois, il y a des arrestations massives et aléatoires au Québec et finalement, il y a une épuration ethnique au Québec.  
  
          C'est terrible: on ne finit plus de compter les morts et les exécutions au Québec! Mais que fait l'ONU? 
  
Armand Germain-Stuart
 
 
Réponse de Martin Masse:   
  
  
Monsieur Germain-Stuart,  
  
    « Apartheid » est un mot en Afrikaans d'origine néerlandaise qui signifie « séparation » 
et qui en est venu à décrire le système de ségrégation et de traitement différent des Noirs, 
Blancs et « Colorés » en Afrique du Sud. La situation des droits de la personne au Québec 
ne se compare évidemment aucunement avec celle de ce pays il y a quelques années mais  
ce qui est similaire, c'est que la loi ne garantit pas les mêmes droits à tous les citoyens. 
Elle impose au contraire des restrictions variées selon que l'on est francophone ou 
anglophone. Comme libertariens, nous défendons non seulement une liberté plus grande, 
mais la même liberté pour tous. 

    Bien à vous,  
  
M. M.  

 
 
 
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