Montréal, 20 nov. - 3 déc. 1999 |
Numéro
50
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Laisser mourir les vieux parce que ça coûte trop cher: voilà
quel type de Exporter les malades Le Financement à sec La ministre aristosocialocrate de la Santé du Québec, Pauline Marois, a d'ailleurs admis qu'il sera impossible pour le gouvernement de consentir des ressources toujours plus importantes au poste budgétaire de la santé dans le contexte de vieillissement de la population. Elle reconnaît qu'il faudra trouver d'autres sources de financement, sans toutefois aller au-delà des clichés socialistes habituels: Chose certaine, aussi longtemps qu'on ne remettra pas aux individus la responsabilité de déterminer eux-mêmes leurs besoins et leurs priorités en santé, en permettant notamment l'achat d'assurances privées, le rationnement des soins restera la seule solution à ce problème de financement. La ministre ne dit pas qu'il faudrait laisser mourir les vieux, comme son bureaucrate de l'Association des hôpitaux, mais elle admet tout de même l'évidence: La santé par le lobbying Dans un système de santé privé, un patient pourrait décider lui-même d'avoir des soins additionnels ou de meilleure qualité, de la même façon qu'il peut en ce moment avoir de la nourriture additionnelle et de meilleure qualité: en payant directement pour ces soins ou en souscrivant à des assurances qui les offrent. Le patient aurait alors, comme consommateur de soins, un certain contrôle sur ceux-ci, dans la mesure où il est prêt à y consacrer des ressources financières, comme c'est le cas pour tout autre produit et service limité et donc coûteux. Dans notre système socialiste, ce sont les politiciens et les bureaucrates qui décident quels sont les soins auxquels nous avons droit. La seule façon de les influencer est de se lancer dans cette industrie caractéristique des sociétés où l'État contrôle et réglemente tout: le lobbying. Le ministre fédéral de la Santé, Allan Rock, l'a admis récemment en déclarant que la création d'un système parallèle privé, en permettant aux citoyens les plus riches et les plus influents de se retirer du système public et de payer eux-mêmes pour leurs soins, ferait en sorte de Quel étrange raisonnement tout de même. Si c'est vraiment la La santé par le vote Le contrôle le plus immédiat qu'on peut avoir sur sa santé, c'est de pouvoir décider qui nous soignera, où, quand, comment et à quel prix. Mais cette approche est trop égoïste pour l'élite aristosocialocrate qui nous gouverne. Au Québec, on préfère les solutions collectives, qui dénotent plus de Les troisièmes élections du genre depuis la réforme instituée par le ministre Marc-Yvan Côté en 1991 ont eu lieu la semaine dernière. Le résultat? 99,12% des citoyens de la province se sont abstenus de voter. Voter pour quoi de toute façon? Pour avoir quelques représentants minoritaires sur un conseil dominé par des bureaucrates et des représentants des mafias syndicales? Pour avoir une influence sur la façon dont il faudra rationner les soins aux vieux? Dans cette veine, pourquoi ne pas aussi nationaliser les supermarchés, créer des conseils d'administration et des régies régionales de l'alimentation, et élire des administrateurs qui décideront de la quantité de légumes et de biscuits qui seront (Sources: La Presse, The Gazette, Presse canadienne, CJAD) .....si presque tout le monde croit que le fardeau fiscal est trop lourd et se dit en faveur de baisses d'impôts, pourquoi ceux-ci restent-ils aussi élevés? L'une des réponses est que le système dit .....La Presse nous apprend que la ministre des Affaires municipales au grand coeur, Louise Harel, demande aux villes de ne pas abuser des référendums pour stopper des projets de fusion ou de création de superstructure régionale. .....le Québec et l'Ontario ont conclu une entente temporaire sur la mobilité de la main-d'oeuvre et le protectionnisme dans l'industrie de la construction, en particulier dans la zone frontalière outaouaise. L'entente prévoit notamment que les travailleurs ontariens, qui n'ont pas à obtenir de cartes de compétence pour travailler chez eux où cette industrie est moins réglementée, pourront dorénavant travailler au Québec sans cartes de la province. Ces cartes de compétence font partie du racket bureaucratico-syndical qui contrôle l'industrie de la construction québécoise. Tout travailleur doit passer des tests bidon coûteux et en obtenir une pour pouvoir ensuite être admis dans la mafia syndicale et enfin être engagé sur un chantier. Jocelyn Dumais de l'Association pour le droit au travail, qui fait campagne pour l'abolition de ces cartes (voir Prix du Québécois Libre, le QL, (Source: Globe & Mail) .....selon un sondage réalisé par le ministère québécois de l'Industrie et du Commerce, les sociétés d'initiative et de développement des artères commerciales, les fameuses SIDAC, sont ignorées et considérées comme inutiles par la majorité des commerçants qui en font partie. Les SIDAC sont une autre créature étatique qui fonctionne sur le même principe que les mafias syndicales. Un vote majoritaire oblige tous les commerçants d'une même rue à y adhérer et à payer des cotisations, qui peuvent s'élever jusqu'à plusieurs milliers de dollars par année, en sus des taxes municipales. La petite clique bureaucratique qui contrôle la SIDAC a ensuite la mission de faire la promotion de l'artère commerciale en question pour concurrencer les centres d'achat de banlieue. On en compte huit à Montréal et une vingtaine ailleurs en province. Selon ce sondage, 64% des commerçants ne participent jamais ou rarement aux activités promotionnelles, et parmi ceux qui y participent, 55% estiment qu'elles contribuent peu ou pas du tout à l'augmentation de leur chiffre d'affaires. On doit en conclure que, comme dans le cas des mafias syndicales, les procédures de création doivent être beaucoup plus simples et faciles à adopter que les procédures de dissolution..... (Source: La Presse) .....la Place des Arts de Montréal a finalement trouvé une façon de régler le conflit de travail avec ses techniciens qui durait depuis des mois: elle a mis tout le monde dehors. La direction de l'établissement affirme qu'elle peut légalement mettre fin au contrat de service qui la lie avec le syndicat parce que c'est celui-ci qui engage en réalité les techniciens, et pas elle. La règle dite de (Source: La Presse) .....notre vaillante police provinciale, la Sûreté du Québec, veille sur nous comme une bonne mère. Au cours des six derniers mois, sa priorité des priorités a été d'empêcher le plus de gens possible d'inhaler de la fumée qui provoque une certaine euphorie assoupissante. Confrontée à une croissance importante de la culture de cannabis québécois (le Quebec Gold) dans les champs de la province, la SQ a affecté une dizaine d'escouades, soit entre 150 et 200 policiers, à l'opération (Source: La Presse) .....même les petits pas peuvent prendre une dimension historique. Le gouvernement de Terre-Neuve a annoncé la semaine dernière la première réduction d'impôt de son histoire, qui permettra aux contribuables d'économiser (Source: National Post) L'émission Le Point à la télévision de Radio-Canada présentait les 16, 17 et 18 novembre trois grands reportages sur la remise en question du modèle québécois d'interventionnisme étatique issu de la Révolution tranquille. Des artisans du QL, ainsi que Jean-Luc Migué de l'IEDM et le professeur Réjean Breton, étaient du nombre des personnes interviewées dans la troisième de ces émissions. Celle-ci est disponible en format RealPlayer sur le site de Radio-Canada, pour ceux qui l'auraient ratée ou pour nos lecteurs étrangers intéressés à la voir. |
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