Montréal, 15 avril 2000  /  No 60
 
 
<< page précédente 
LES PRIX BÉQUILLE
  
     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
au ministre québécois des Régions, Jean-Pierre Jolivet, un autre de ces insignifiants qui nous gouvernent dont le seul rôle est de saupoudrer des fonds publics mais qui se permet tout de même de nous faire la morale sur le rôle glorieux de l'État et sur nos devoirs de citoyens. En tant que ministre responsable des Centres locaux de développement et des Conseils régionaux de développement, des bureaucraties récemment mises en place, M. Jolivet distribue les subventions aux projets « structurants » et propage du même coup la bonne nouvelle étatique sur tout le territoire provincial. Ses propos lénifiants recueillis par un hebdo régional méritent d'être cités en longueur: « L'État est le gardien de nos droits et libertés. Mais on n'a pas que des droits ou des libertés. Chaque personne ou chaque groupe de la société a également des devoirs et des obligations. Parmi celles-ci, il y a celle de contribuer selon ses moyens à l'impôt. Les gens parlent trop souvent de l'impôt comme d'un fardeau et pas assez comme d'un outil de développement social et économique. [...] L'État et la population se sont donné des services et des programmes sociaux qu'ils jugent essentiels et l'impôt, les taxes et les droits divers perçus servent à les financer. Tout l'argent perçu ainsi s'en va dans le fonds consolidé, et le gouvernement décide de la répartition des dépenses en fonction des besoins des gens. En somme, si tout le monde paye ses impôts, tout le monde en profite également. » C'est-y pas beau ça, comme projet de société « qu'on s'est donné et qu'on juge essentiel »! 
(Source: La Gazette populaire 

  
  

LA BÉQUILLE D'ARGENT
au juge Paul-Marcel Bellavance de la Cour supérieure du Québec qui a renversé en appel le jugement rendu en octobre 1999 par la juge Danielle Côté de la Cour du Québec dans l'affaire de l'affichage commercial bilingue au magasin d'antiquités The Lyon and the Wallrus (voir Prix du Québécois Libre, le QL, no 48). Son honneur redonne donc sa légalité à cette portion de la loi québécoise sur le nettoyage linguistique. Sur quoi a-t-il fondé sa décision? Sur de minables arguments étatistes évidemment! Il ne faut pas se laisser impressionner par les toges et le décorum: les grandes dissertations complexes sur des notions légales obscures et hors de portée du commun des mortels ne sont, en bout de ligne, que du charabia pour justifier la tyrannie étatique. On peut d'ailleurs s'en rendre compte dans cet extrait du jugement, où Son honneur Bellavance réfère à d'autres mesures étatiques qui limitent la liberté individuelle pour justifier que l'État continue à limiter la liberté individuelle dans le domaine linguistique: « Je vais me permettre ici une comparaison que je sais d'avance être imparfaite mais qui, d'après moi, donne un bel exemple des lois dites de renforcement. Je fais allusion ici en général à la législation fédérale canadienne, dont par exemple: le projet de loi C-103, qui, depuis son entrée en vigueur, a modifié la Loi sur la taxe d'accise et la Loi sur l'impôt sur le revenu, en prévoyant des taxes pour certains magazines. Les dispositions pertinentes de la Loi sur la taxe d'accise. La loi sur la radiodiffusion qui précise la nécessité de protéger le contenu canadien et qui énonce que des règlements peuvent être pris pour le protéger. Le règlement qui précise le temps d'antenne réservé au contenu canadien. Le règlement précisant la même chose pour la télévision. La directive du CRTC de ne pas accorder de licences aux non-canadiens. Cette législation protège justement l'identité canadienne, tant dans le contenu des émissions de radio et de télévision, que dans le contenu publicitaire de ces émissions. On veut contrer les forces du libre marché. » Voilà, le chat sort du sac: les forces du marché, c'est-à-dire la liberté de choix des individus, c'est cela qu'il faut contrer légalement, de façon à « renforcer » ce que les statocrates considèrent important pour notre « identité collective ». Jugement après jugement, on le voit, la nouvelle devise de nos juges est: La Loi au service du Pouvoir: 
(Source: Presse canadienne) 
  
  
LA BÉQUILLE DE BRONZE
à une coalition d'organismes incluant la Centrale de l'enseignement du Québec, la Fédération canadienne des enseignants, Oxfam Canada et Oxfam Québec, qui demandent au gouvernement canadien de débloquer des fonds additionnels pour enrayer l'analphabétisme dans les pays en voie de développement. La coalition réclame que le Canada entérine un plan d'action mondial « visant à garantir l'accès à une éducation à tous, d'ici l'an 2015 », plan qui sera par ailleurs discuté lors d'une conférence internationale à Dakar, au Sénégal, à la fin avril. Selon Pierre Véronneau, directeur général d'Oxfam Québec, le Canada « doit être leader de ce plan global » et doit débloquer de nouveaux fonds, établir un cadre politique cohérent et un programme spécial destiné à l'Afrique subsaharienne. Il suffirait de sept à huit milliards $ par année pour couvrir les frais de l'enseignement primaire pour tous les enfants du monde sur une période de 10 ans, a précisé M. Véronneau. Un pet! On peut comprendre que ces porte-parole de mafias syndicales et d'organismes subventionnés de l'aide internationale voient un intérêt pour eux-mêmes et pour leurs membres à de telles dépenses, mais ceux qui vont débourser l'argent, les contribuables, quel est au juste leur intérêt dans ce beau grand plan global? Pourquoi investir dans l'éducation au Tiers-Monde alors qu'un tiers des élèves ici ne terminent pas leur secondaire? Pourquoi engloutir notre argent à l'étranger, dans des pays trop arriérés pour comprendre que c'est le capitalisme et le libre marché qui peuvent les sortir de la misère, et non l'aide étrangère? Le gouvernement dépense notre argent comme il veut ici, avec les conséquences que l'on sait; est-ce qu'il va maintenant dépenser aussi notre argent comme il veut ailleurs? You bet! L'un de ceux qui décident comment dépenser notre argent, le député Eugène Bellemare, secrétaire parlementaire de la ministre de la Coopération internationale, a déjà donné en notre nom cette réponse aux do-gooders tiers-mondistes: « Vous cherchez de nouveaux crédits, vous en aurez, je peux vous l'assurer ». 
(Source: Presse canadienne) 
 
 


 
 
ATTENTION!
          Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les soi-disant « consensus nationaux » promus par une élite déconnectée servent de prétexte pour éviter les débats rationnels; 
   
FAITES QUELQUE CHOSE!
   
          Abonnez-vous, envoyez-nous des lettres ou des textes, et SURTOUT faites-le connaître à vos parents et amis en leur envoyant l'adresse de notre site:
www.quebecoislibre.org
 
 
<< retour au sommaire
 PRÉSENT NUMÉRO