LA
BÉQUILLE D'OR
au
ministre québécois des Régions, Jean-Pierre Jolivet,
un autre de ces insignifiants qui nous gouvernent dont le seul rôle
est de saupoudrer des fonds publics mais qui se permet tout de même
de nous faire la morale sur le rôle glorieux de l'État et
sur nos devoirs de citoyens. En tant que ministre responsable des Centres
locaux de développement et des Conseils régionaux de développement,
des bureaucraties récemment mises en place, M. Jolivet
distribue les subventions aux projets « structurants »
et propage du même coup la bonne nouvelle étatique sur tout
le territoire provincial. Ses propos lénifiants recueillis par un
hebdo régional méritent d'être cités en longueur:
« L'État est le gardien de nos droits et libertés.
Mais on n'a pas que des droits ou des libertés. Chaque personne
ou chaque groupe de la société a également des devoirs
et des obligations. Parmi celles-ci, il y a celle de contribuer selon ses
moyens à l'impôt. Les gens parlent trop souvent de l'impôt
comme d'un fardeau et pas assez comme d'un outil de développement
social et économique. [...] L'État et la population se sont
donné des services et des programmes sociaux qu'ils jugent essentiels
et l'impôt, les taxes et les droits divers perçus servent
à les financer. Tout l'argent perçu ainsi s'en va dans le
fonds consolidé, et le gouvernement décide de la répartition
des dépenses en fonction des besoins des gens. En somme, si tout
le monde paye ses impôts, tout le monde en profite également.
» C'est-y pas beau ça, comme projet de société
« qu'on s'est donné et qu'on juge essentiel
»!
(Source:
La Gazette populaire)
LA
BÉQUILLE D'ARGENT
au juge
Paul-Marcel Bellavance de la Cour supérieure du Québec qui
a renversé en appel le jugement rendu en octobre 1999 par la juge
Danielle Côté de la Cour du Québec dans l'affaire de
l'affichage commercial bilingue au magasin d'antiquités The Lyon
and the Wallrus (voir Prix du Québécois Libre, le QL,
no 48). Son honneur redonne donc
sa légalité à cette portion de la loi québécoise
sur le nettoyage linguistique. Sur quoi a-t-il fondé sa décision?
Sur de minables arguments étatistes évidemment! Il ne faut
pas se laisser impressionner par les toges et le décorum: les grandes
dissertations complexes sur des notions légales obscures et hors
de portée du commun des mortels ne sont, en bout de ligne, que du
charabia pour justifier la tyrannie étatique. On peut d'ailleurs
s'en rendre compte dans cet extrait du jugement, où Son honneur
Bellavance réfère à d'autres mesures étatiques
qui limitent la liberté individuelle pour justifier que l'État
continue à limiter la liberté individuelle dans le domaine
linguistique: « Je vais me permettre ici une comparaison
que je sais d'avance être imparfaite mais qui, d'après moi,
donne un bel exemple des lois dites de renforcement. Je fais allusion ici
en général à la législation fédérale
canadienne, dont par exemple: le projet de loi C-103, qui, depuis son entrée
en vigueur, a modifié la Loi sur la taxe d'accise et la Loi sur
l'impôt sur le revenu, en prévoyant des taxes pour certains
magazines. Les dispositions pertinentes de la Loi sur la taxe d'accise.
La loi sur la radiodiffusion qui précise la nécessité
de protéger le contenu canadien et qui énonce que des règlements
peuvent être pris pour le protéger. Le règlement qui
précise le temps d'antenne réservé au contenu canadien.
Le règlement précisant la même chose pour la télévision.
La directive du CRTC de ne pas accorder de licences aux non-canadiens.
Cette législation protège justement l'identité canadienne,
tant dans le contenu des émissions de radio et de télévision,
que dans le contenu publicitaire de ces émissions. On veut contrer
les forces du libre marché. » Voilà, le
chat sort du sac: les forces du marché, c'est-à-dire la liberté
de choix des individus, c'est cela qu'il faut contrer légalement,
de façon à « renforcer » ce que
les statocrates considèrent important pour notre « identité
collective ». Jugement après jugement, on le
voit, la nouvelle devise de nos juges est: La Loi au service du Pouvoir:
(Source:
Presse canadienne)
LA
BÉQUILLE DE BRONZE
à
une coalition d'organismes incluant la Centrale de l'enseignement du Québec,
la Fédération canadienne des enseignants, Oxfam Canada et
Oxfam Québec, qui demandent au gouvernement canadien de débloquer
des fonds additionnels pour enrayer l'analphabétisme dans les pays
en voie de développement. La coalition réclame que le Canada
entérine un plan d'action mondial « visant à
garantir l'accès à une éducation à tous, d'ici
l'an 2015 », plan qui sera par ailleurs discuté
lors d'une conférence internationale à Dakar, au Sénégal,
à la fin avril. Selon Pierre Véronneau, directeur général
d'Oxfam Québec, le Canada « doit être leader
de ce plan global » et doit débloquer de nouveaux
fonds, établir un cadre politique cohérent et un programme
spécial destiné à l'Afrique subsaharienne. Il suffirait
de sept à huit milliards $ par année pour couvrir les frais
de l'enseignement primaire pour tous les enfants du monde sur une période
de 10 ans, a précisé M. Véronneau. Un pet! On peut
comprendre que ces porte-parole de mafias syndicales et d'organismes subventionnés
de l'aide internationale voient un intérêt pour eux-mêmes
et pour leurs membres à de telles dépenses, mais ceux qui
vont débourser l'argent, les contribuables, quel est au juste leur
intérêt dans ce beau grand plan global? Pourquoi investir
dans l'éducation au Tiers-Monde alors qu'un tiers des élèves
ici ne terminent pas leur secondaire? Pourquoi engloutir notre argent à
l'étranger, dans des pays trop arriérés pour comprendre
que c'est le capitalisme et le libre marché qui peuvent les sortir
de la misère, et non l'aide étrangère? Le gouvernement
dépense notre argent comme il veut ici, avec les conséquences
que l'on sait; est-ce qu'il va maintenant dépenser aussi notre argent
comme il veut ailleurs? You bet! L'un de ceux qui décident
comment dépenser notre argent, le député Eugène
Bellemare, secrétaire parlementaire de la ministre de la Coopération
internationale, a déjà donné en notre nom cette réponse
aux do-gooders tiers-mondistes: « Vous cherchez
de nouveaux crédits, vous en aurez, je peux vous l'assurer
».
(Source:
Presse canadienne) |