Montréal, 20 janvier 2001  /  No 75
 
 
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COURRIER DES LECTEURS
  
UN CHANGEMENT DANS LE BON SENS
 
 
          Re: QUELLE SURPRISE, RIEN NE CHANGERA, le QL, no 74 
 
          Pensez-vous vos comptes de banque seraient encore présents si les logiciels qui font tourner notre planète n'avaient pas étés retravaillés à coups de milliards en préparation pour l'an 2000 ? Vous parlez du bogue de l'an 2000, et vous semblez insinuer que tous les efforts et tous les milliards mobilisés pour prévenir la catastrophe ont étés inutiles. Vous ne semblez pas réaliser que l'explication de la transition facile à l'an 2000 repose non pas dans l'immuabilité du monde moderne, mais plutôt dans le travail acharné de milliers de personnes, certaines ayant consacré des années de leur vie à la prévention du bogue. 
 
          Rome n'a pas été bâtie en un jour. Les problèmes de notre société n'ont pas été créés ou résolus en un an. Par contre, les gouvernements d'il y a dix ans étaient un peu différents de ceux d'aujourd'hui. Et en 2010, les gouvernements auront encore changé, pour le meilleur ou pour le pire. Et ce sera chacun de nous qui aura sa petite part à faire pour que le sens du changement soit le bon. 
 
François Bradet
Québec
 
 
 
 
LE PARTI QUÉBÉCOIS APRÈS BOUCHARD
  
  
          La démission de Lucien Bouchard ne m'a pas étonné. Cet homme dont les convictions paraissent souvent fluctuantes s'était placé dans une véritable impasse. Ayant défendu, pour se faire élire, avec fougue et véhémence, la thèse de l'indépendance du Québec – suscitant de ce fait des passions nationalistes parfois excessives e forcément ethnocentristes –, il constate aujourd'hui son incapacité à rassembler et à réaliser le projet dont il s'est fait le héraut. 
  
          Si la fuite n'est pas toujours un mauvais mécanisme de défense sur le plan individuel, elle comporte des risques quand il s'agit de l'action politique et engendre des conséquences difficiles à évaluer au sein d'une société. On n'excite pas les passions impunément et sans engager sa responsabilité. Les militants les plus convaincus ne peuvent que se sentir trahi par le départ d'un leader qui a donné l'impression de tant promettre. Quelles formes prendront leurs réactions? Souhaitons qu'elles s'inscrivent dans le débat démocratique. 
  
          La personnalité de Lucien Bouchard, pour attachante qu'elle soit, est complexe. Il a changé de parti à plusieurs reprises. Il a accepté le poste d'ambassadeur du Canada à Paris tout en ne cachant pas ses opinions séparatistes. Ainsi représentait-il un pays que ses amis envisageaient de détruire! Situation curieuse pour le moins. Apparemment, il a réussi à gérer une telle contradiction. Ce trait de caractère aurait-il joué un rôle dans la suite de sa carrière? 
  
          Dans son allocution de départ, Lucien Bouchard revient sur le dernier référendum. Dans les milieux péquistes, on répète à l'envi que l'on est passé à un cheveu d'une victoire et on a réussi à en convaincre un bon nombre d'opposants et d'étrangers. En réalité, ce référendum, perdu ou gagné, ne pouvait qu'entretenir la confusion parce que la seule question valable, la séparation du Québec du Canada, a été escamotée pour des raisons stratégiques. Il n'y a pas eu de référendum sur l'indépendance quoi qu'on dise. Il est temps d'en finir avec ce qui est devenu un mythe dans certains milieux. 
  
          Lucien Bouchard revient aussi sur ce qui est devenu l'affaire Michaud, laquelle aurait joué, dit-on, un rôle dans sa décision. Il s'étonne de ce que certains récusent les propos de ce trublion tout en n'étant pas d'accord avec l'intervention par motion de l'Assemblée nationale. Je suis de ceux-là. Il n'appartient pas à une telle assemblée de s'ériger en tribunal pour dénoncer les propos d'un individu. C'est une atteinte à la liberté de parole. Il faut bien sûr dénoncer l'intolérance sous toutes ces formes mais en respectant certains principes. 
   
          Que va-t-il se passer? Le scénario qui me paraît le plus plausible, c'est une scission au sein du PQ, avec d'un côté les nationalistes purs et durs tenants d'une conception archaïque du Québec et de l'autre une évolution déjà amorcée style Bloc populaire ou Union nationale regroupant les forces nationalistes traditionnelles et ne remettant pas en cause l'appartenance au Canada. Cette évolution, à mon point de vue, traduirait assez fidèlement les diverses sensibilités telles qu'elles s'expriment actuellement au Québec. 
 
François Cloutier
ancien ministre de l'Éducation
 
 
 
ATTENTION!
          Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les soi-disant « consensus nationaux » promus par une élite déconnectée servent de prétexte pour éviter les débats rationnels; 
   
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