Montréal, 18 janvier 2003  /  No 117  
 
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COURRIER DES LECTEURS / READERS' CORNER
 
UN CRTC CONTRÔLÉ?
 
 
Re: POUR LE DROIT DE REGARDER CE QU'ON VEUT, le QL, no 116. 
 
          Je suis parfaitement d’accord avec l’article de M. Jacques D’Argy paru le 21 décembre dernier concernant la liberté de regarder les émissions de télévision de notre choix d’où qu’elles proviennent. 
  
          Le gouvernement canadien et le CRTC préfèrent protéger les compagnies privées telles que Bell ExpressVu, Starchoice et les câblodistributeurs: tout ceci pour nous garder ignorants ou stupides. 
  
          À mon avis le CRTC est contrôlé par ces compagnies. 
  
          C’est dégoûtant de voir comment le gouvernement se fout de la liberté de ses citoyens. Pourquoi? 
  
          Cuba, Russie et le Canada: ça commence à se ressembler en matière de liberté individuelle. 
  
Richard Thériault
  
  
 
 
ASSEZ! LES TAXES POUR LE MILIEU CULTUREL
 
  
          Je viens d'apprendre via le site de la Coalition canadienne pour un accès équitable à la technologie digitale (www.ccfda.ca) qu'une nouvelle taxe pourrait être imposée sur les ventes de CD enregistrables (CD-R/RW), de cassettes audio et autres mediums de mémoire de masse. Cette taxe servirait à supporter l'industrie de la musique et pourrait s'élever à un niveau aussi élevé que 58 cents par CD-R, soit un équivalent de 58 $ pour une tour de 100 CD-R!!! 
  
          Même si vous utilisez vos CD-R pour enregistrer des données personnelles, ou pour faire ds sauvegardes (backups), vous devrez payer cette taxe pour supporter le milieu « cul-turel » pour qu'il puisse continuer à nous produire des inepties... 
  
          De plus, le lobby « cul-turel » pourrait demander à ce qu'on taxe les mémoires FLASH ainsi que les lecteurs portatifs MP3. Ils tiennent vraiment à nous écoeurer, surtout lorsqu'on entend les nullités qu'ils produisent avec les subventions déjà beaucoup trop généreuses... 
  
          Continuez comme ça, le gens de la « cul-ture », et on verra apparaître le même phénomène qu'avec les cigarettes: la vente de CD-R au noir. Le peuple n'est pas aussi con que voudriez bien le croire... 
  
Normand Martel
St-Hubert
  
 
 
 
C-68: L'ARNAQUE DU SIÈCLE!
 
 
Re: LA LÉGISLATION SUR LES ARMES À FEU: INUTILE, SCÉLÉRATE, INAPPLICABLE ET COÛTEUSE, le QL, no 116 
 
          Bonjour, 
  
          En ce qui concerne les armes à feu, je suis entièrement d'accord avec ce que vous écrivez dans ce site: c'est la plus belle arnaque du siècle au Canada. 
  
          Je connais des gens qui ont enregistré les mêmes armes sous 7 noms différents et ils ont reçu leur permis. Alors imaginez le nombre d'armes virtuelles. Cela prouve vos écrits concernant l'inutilité du programme. 
  
          Bravo. 
  
Hélène Tremblay
  
  
 
 
LE PIRATAGE DES ONDES N'AFFECTE PERSONNE
 
 
Re: POUR LE DROIT DE REGARDER CE QU'ON VEUT, le QL, no 116 
 
          Une campagne de publicité retenue par la coalition contre le vol de signaux par satellite tente de nous faire sentir coupables de pirater les signaux de télé par satellite. Ils vont jusqu'à vous comparer à des voleurs de sacs à main ou de voiture. D'ailleurs, dans leur annonce publiée par les médias écrits – annonce qui se veut une lettre ouverte au gouvernement fédéral –, la CCVSS affirme qu'il y a un nombre croissant d'utilisateurs de récepteurs satellites qui piratent les signaux de télévision. Ils affirment, entre autres, que 19% des Canadiens connaissent quelqu'un dans leur entourage qui pirate les signaux satellite, et que, bref – je ne vous écoeurerai pas plus avec ces balivernes –, le gouvernement fédéral « devrait y voir ». Seulement, dans leur propagande, il y a quelques hics... 
  
          Tout d'abord, ils parlent de perte de revenus et de clients potentiels à cause du piratage. Je suis désolé, mais dans mon cas personnel, avant le piratage, je n'étais abonné NULLE PART! Ni à Bell ExpressVu (BEV), ni à Starchoice et encore moins à Vidéocon. Ce que le piratage a eu pour effet chez moi, c'est l'achat de deux récepteurs de chez BEV et un abonnement de base, le piratage n'ayant pour effet que de débarrer les canaux normalement fermés. Si le piratage n'existait pas, je serais encore avec mes oreilles de lapin et je m'en contenterais. BEV et la CCVSS ne devraient pas oublier que de très nombreux pirates fonctionnent en mode « Married-sub » qui exige un abonnement de base, apportant ainsi un revenu à l'exploitant du réseau satellite, et une bonne partie de ces pirates n'auraient simplement aucun système de télévision par satellite ou CATV si ce n'était du piratage. 
  
          Ensuite, il ne faut pas oublier que contrairement à Hydro-Québec, à Bell (téléphone terrestre), ou au réseau de téléphonie cellulaire, l'ajout d'abonnés pirates n'hypothèque EN RIEN le réseau. Quelqu'un qui se branche illégalement sur Hydro et qui consomme 1000 kWh illégalement par mois, nuit à Hydro car celle-ci devra produire ces 1000 kWh supplémentaires. Un abonné qui se branche illégalement sur Bell (téléphone) et qui fait des appels outre-mer à tour de bras nuit à Bell, puisque celle-ci devra payer la quote-part des pays étrangers appelés. Idem pour le cellulaire. Par contre, lorsqu'on parle de télévision par satellite ou câble, il n'y a rien de tout cela. La prise coaxiale de Vidéocon qui n'est pas branchée à un abonné, légal ou illégal, est terminée par une résistance de 75 ohms et le signal se perd là. Quant au satellite, le signal qui n'est pas capté par une antenne pirate est perdu. Absorbé par le sol ou réfléchi dans l'espace, il est perdu à tout jamais. Qu'il y aie un seul abonné de BEV ou 28 millions au Canada, NIMIQ transmettra la même puissance sur la bande Ku. L'ajout de pirates ne nuit en rien physiquement à l'exploitant. 
  
          Troisièmement, on parle de perte de revenus pour le milieu culturel – d'ailleurs, parmi les signataires de cette lettre on retrouve entre autres: Guy A. Lepage, Luc Plamondon, François Pérusse, Pierre Juneau, Angèle Dubeau, Stéphane Laporte, Varda Étienne, Geneviève Borne, Normand Brathwaite, Jean Lapointe, Raynald Brière (TVA), Guy Cloutier, Gilbert Rozon, Fabienne Larouche, Julie Snyder, Pierre Karl Péladeau, Jean-Pierre Coallier et Guy Latraverse. Il y a un seul problème avec moi: même si je n'ai aucun récepteur pirate, si je n'ai ni téléviseur, ni radio, ni CD chez moi, ni ordinateur avec MP3, même si je n'assiste à aucun concert, récital, spectacle, festival ou événement culturel, une bonne partie des salaires des individus cités ci-haut sera payé par mes impôts. Avez-vous remarqué qu'au générique de n'importe quelle insignificance diffusée par nos télédiffuseurs, il y a TOUJOURS une mention de crédit d'impôt ou de subvention provenant soit du fédéral, soit de Québec? et plus souvent qu'autrement des DEUX! Ces crédits d'impôt ou ces subventions, c'est vous et moi qui les payons. Et nous n'avons pas le choix. Nous sommes abonnés de force à ces aides au milieu culturel même s'il produit des cochonneries. Il n'y a pas de numéro 1-800 pour nous désabonner... 
  
          Or, les plus vieux d'entre-vous se rappellent qu'il y a environ 20, 30 ans, c'était une INFIME minorité des gens qui était câblée, et la vaste majorité des gens se contentait des 4 postes qu'on pouvait capter avec des oreilles de lapin. À ce que je sache, dans ce temps-là, nos artistes ne vivaient pas si mal... Ils en produisaient des émissions, des disques, et des spectacles. Aujourd'hui, juste avec les abonnés légaux (il ne faut pas oublier qu'ils constituent une importante majorité des abonnements), les producteurs, artistes et autres membres du monde culturel ont des revenus NETTEMENT plus élevés qu'auparavant. Et ils trouvent que c'est encore insuffisant. Quand est-ce que ces gens vont être satisfaits? Lorsqu'ils auront tous le cash de Bill Gates? 
  
          Autre point qui me fait tiquer. Ces gens se plaignent de voir des antennes Dish Network ou Direct TV sur les toits de nos chaumières. Ils ont même réussi à faire plier la Cour Suprême de ce pays de cul pour les interdire. À ce que je sache, on vit dans un pays libre. On n'est pas dans une théocratie Islamique ou dans un régime communiste... J'ai téléphoné à mon député fédéral ce matin, et j'en ai eu la confirmation: Notre gouvernement considère encore les USA comme un pays ami. Alors pourquoi cette hystérie contre des gens qui se branchent sur un satellite américain? 
  
          Dernier point, et non le moindre, les gens de la CCVSS demandent au gouvernement canadien de prendre des mesures contre le piratage. Écoutez-moi bien les amis! On peut-tu s'entendre sur un point? Ottawa a des priorités NETTEMENT PLUS IMPORTANTES que ce supposé problème de piratage de satellites. Sous-financement de la santé, drogues, menace terroriste, environnement, sécurité civile, inspection des aliments, et j'en passe... On peut tu s'entendre que ce « problème » passe bien après tous ces points importants? 
  
          Merci de votre attention, 
 
Un pirate
  
 
 
 
IN DEFENCE OF LA GUILDE DES MUSICIENS
 
 
Re: FIRST WE TAKE SARAJEVO... LA GUILDE DES MUSICIENS À L'ASSAUT! le QL, no 115 
 
          Hello Gilles,  
  
          Great article on the Sarajevo. But I hope I can offer a few options for dealing with the issues that converge, in the Sarajevo debate, which are 1) unfair competition (concurrence déloyale) and 2) emerging artists (la relève). 
  
          The whole battle, which is this first round of negotiations, since the enactment of the Professional Status of the Artist law, S: 32:1, is about finding the borders to these two issues and eventually carve out a space for amateur musicians, not just emerging or very young musicians. Having been an emerging artist in the 1970's, the only thing that I can say for sure, is that it's a lot more expensive today to be a musician. The equipment is very expensive and the cost of living as well. Rentals, be they cars, hotel rooms or musical equipment and lighting/production gear, are very high. The list does go on and when all the expenses and hours of rehearsal are added up, music is way behind other occupations and even most other art forms in actual income numbers.  
  
          Globalization means our young talents must compete with the world's best. Surely both the industry and the union can agree that starving the product of resources will not produce a competitive product. So even if the industry on principle want their art cheap and on their strict conditions, they have to face the fact that if they go too far, they will never produce competitive product; musicians and their music. 
  
          There's an industry that wants all musicians talent in pop music for free, up until they're 30! Or as close to free as possible. Then they discard them. A musicians union would logically try to find parameters that control unfair competition and foster a healthy climate for amateurs and young artists. The relative brevity of a pop music career must never be forgotten. In many styles, it's over by 30. 
  
          In the debate created by this relatively new law and set of rules, the actual simplicity of these issues gets splintered. I don't see any more politicized agenda in these questions. In the case of the Guilde and the Quebec music industry, let's just say the debate got off to an overly confrontational start. Creaky 19th Century labor union meets savy and diverse 21st Century industry. Something like that? Holy understatement! I know, but it is that simple. The debate has occured before in Europe, yet there is much " trying to re-invent the wheel" going on here in North America's first artists rights experiment. 
  
          Oh ya! The Sarajevo... Well, how do I explain to the Globe restaurant, just up the hill, that they have to shell out decent bucks for their 10-piece-band when Sarajevo gets them for free? Unfair competition. The Sarajevo is right off of the Main. It is also near some campuses. If they want an amateur night, maybe.... But, they'll have to make that case, that a certain audience came to their club, on that occasion, strickly to see amateur or student amateur bands. $1 a beer night... frat night... something like that. Should some bars, near or on campus be cut some slack sometimes? Probably. But the Sarajevo didn't make that case. 
  
          Cheers, 
  
Paul Harwood
  
Answer by Gilles Guénette: 
  
Hello Paul, 
  
          I understand your position, an artist must get paid for what he/she does. But what I don't understand is the Guilde's approach. I don't mind the Guilde trying to get better conditions for its members, but why does it have to try to take over the whole province's music scene? If you want to set mandatory minimum wages for Guilde musicians, fine. But don't go around setting rules for all of Quebec's musicians – some of whom don't even want to be "taken care of" by a union.  
  
          Musicians should have the right to play whenever and wherever they want. For a fee or for free. If young musicians don't mind playing for a beer or two, they should be able to. It is not "exploitation" as long as he/she doesn't feel it is. And we're not talking about professional musicians here. The Guilde shouldn't have the power to force everybody to play by its own tune. As an association of musicians, it should only be allowed to work for the well-being of its own members. 
  
          On the subject of globalization meaning "our young talents must compete with the world's best." What we often tend to forget is that globalization also means the world is now the stage for many of "our young talents!" Maybe not for emerging artists – I don't think emerging artists in Quebec are affected by globalization, they play on a local/regional scale –, but for established ones globalization creates great opportunities. 
  
          Thanks for taking the time to write, 
  
G. G. 
 
 
 
ATTENTION!
    Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les prétendus « consensus nationaux » promus par une élite déconnectée servent de prétexte pour éviter les débats rationnels; 
  
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