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Montréal, 20 décembre 2003 / No 135 |
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par
Michel de Poncins
La grandissime parlotte sur l'Éducation nationale continue en une ronde perpétuelle jusqu'au fond de toutes les régions; certaines langues pointues avouent franchement que le brassage du vent n'attire pas les foules qui sont désabusées à l'avance. Bien sûr, l'une des raisons de ce manque d'intérêt est qu'il y a des sujets tabous et que l'un d'entre eux est la privatisation nécessaire de l'Éducation, seul moyen connu d'assurer une éducation de qualité au moindre coût. |
La privatisation pourrait commencer par le bon scolaire qui permettrait
aux parents de s'adresser à l'école de leur choix, ceci dans
une saine concurrence. L'observation d'exemples positifs à l'étranger
ferait gagner du temps dans la mise au point des détails. La population
serait, à coup sûr, favorable ainsi qu'on avait pu le voir
lors de la célèbre manifestation nationale pour la liberté
de l'enseignement après l'arrivée au pouvoir de Mitterrand.
Mais cette grandissime et inutile parlotte a au moins l'avantage de faire surgir des statistiques. Voici l'évolution de 1975 à 2002 telle qu'elle est publiée avec toutes les incertitudes inévitables dans le désordre bien connu des comptes publics, mais ce sont les tendances qui comptent.
1985: 13 900 000 élèves et étudiants. Le coût global dérape à 48,7 milliards d'euros, soit environ 2002: 14 940 000 élèves et étudiants. Le coût global a éclaté à 103,6 milliards d'euros soit environ Parallèlement, la qualité s'est écroulée non seulement par développement de l'illettrisme, mais aussi par baisse générale de tous les niveaux. En première année d'université, certains présumés étudiants ne savent pas vraiment lire.
A contrario, il est intéressant de fournir le coût pour un élève du secondaire qui étudie dans une école non subventionnée. Ce coût se situe autour de Ces chiffres confirment ce que l'on observe par ailleurs dans une foule d'autres domaines. Chaque fois que l'on privatise un processus, le gain est d'au moins la moitié du coût avec une amélioration de la qualité en plus. La privatisation de l'Éducation nationale économiserait donc 50 milliards d'euros. Si l'on ajoute ce que donnerait la privatisation de bien d'autres domaines, comme la santé par exemple, on voit que la marge de manoeuvre du gouvernement est immense, malgré ce qu'affirme mensongèrement la propagande officielle. Si le gouvernement en vigueur n'emprunte pas la voie royale de la liberté, ce n'est nullement par une quelconque impossibilité, mais uniquement par idéologie et pour servir l'intérêt électoral et financier de ses membres et de leurs compagnons de route. Vivement la Libération avec un vrai pouvoir de droite!
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