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SLOGAN
BIDONNANT
« ÊTRE
LA CAPITALE, C'EST PAYANT! »
Commission de la
Capitale Nationale
Qui oserait en douter!
La Commission de la Capitale Nationale (sic) a dévoilé cette
semaine une étude
qui montre que le fait d'être la capitale provinciale est payant
pour l'agglomération urbaine de Québec, car les ministères
et organismes du gouvernement y ont dépensé près de
deux milliards $ au cours de l'exercice 1995-96.
De toute évidence,
siphonner la richesse du reste du territoire pour la dépenser à
Québec ne peut qu'avoir des effets positifs. Mais les fameux emplois
« générés » par ces dépenses
ne sont que des emplois artificiels, qui ne répondent en général
à aucun besoin autre que bureaucratique, et qui n'existent que grâce
à un transfert forcé de ressources des régions vers
la capitale.
Traduction:
« ÊTRE
UN PARASITE, C'EST PAYANT! »
|
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LE MARCHÉ LIBRE
DÉRÉGLEMENTER
N'EST QU'UNE PREMIÈRE ÉTAPE POUR VAINCRE LA POLLUTION
Le
Devoir titrait en première page de l'édition du 21 février
dernier que « la déréglementation redonne
vie aux pollueurs ». Dans cet article, le journaliste
Louis-Gilles Francoeur écrivait que ceux qui soutenaient que la
déréglementation de l'électricité aux États-Unis
n'augmenterait pas la pollution s'étaient mis un doigt dans l'oeil
et que la « réalité confirme plutôt
les prévisions des écologistes, ces alarmistes impénitents
».
Citant une étude préliminaire du Northeast States for
Coordinated Air Use Management (NESCAUM), un groupe de recherche financé
par et constitué d'experts des huit « ministères
de l'environnement » des États du nord-est américain,
M. Francoeur soutenait que la déréglementation avait redonné
vie aux pires pollueurs du continent, les centrales au charbon, qui exporteraient
leur pollution aux oxydes d'azote et même au mercure vers la Nouvelle-Angleterre,
l'Ontario et le Québec.
Les droits de propriétés
Malgré ce que prétend le journaliste, il est faux de croire
que l'économie de marché ne peut que nuire à l'environnement.
Ce que l'on doit comprendre c'est que pour fonctionner correctement, une
économie de marché doit reposer tout autant sur une stricte
définition des droits de propriété que sur la recherche
du profit. Un droit de propriété est le droit pour les individus
d'utiliser, de contrôler et de disposer de certaines choses. Une
stricte définition des droits de propriété ne renferme
cependant pas que des avantages pour le propriétaire d'une ressource,
car ce dernier est également tenu responsable de tous les inconvénients
que l'utilisation de la ressource entraîne sur la propriété
d'autrui.
M. Dupont ne peut ainsi se débarrasser de ses déchets sur
le terrain de M. Durant sans contrevenir aux droits de propriété
de ce dernier. M. Dupont doit dès lors tout mettre
en oeuvre pour réduire sa production de déchets ou les éliminer
sans nuire à personne, à moins qu'il ne se soit entendu avec
M. Durant sur une compensation acceptable pour un certain
niveau de pollution sur la propriété de ce dernier. Pour
dire les choses simplement, la pollution est illégale dans une véritable
économie de marché.
Un tel respect des droits de propriété n'a rien d'utopique.
Aux États-Unis, lors de la période coloniale et pendant la
majeure partie du XIXe siècle, le système légal était
basé sur la common law anglaise
et protégeait la propriété privée contre toute
forme de violation par les autres, ce qui permettait au moins une protection
de la personne et de la propriété contre la pollution.
Les choses changèrent toutefois dans la seconde moitié du
XIXe siècle alors qu'un nombre croissant de tribunaux et de législateurs,
au nom d'une définition bien particulière de «
l'intérêt public », abandonnèrent
progressivement la protection des droits de propriété pour
faciliter l'industrialisation rapide de leur pays. C'est ainsi que dans
une cause célèbre, un tribunal de l'État de New-York
refusa de condamner une compagnie de chemin de fer dont les escarbilles
des locomotives avaient détruit un grand nombre de maisons, sous
prétexte qu'une telle mesure serait trop dispendieuse pour l'entreprise.
L'accroissement grandissant des terres publiques ne fit qu'aggraver les
choses. |