Montréal, le 2 mai 1998
Numéro 9
 
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COURRIER DES LECTEURS
 
 
LES SYNDICATS, 
MONOPOLE OU DÉMOCRATIE?
  
  
Chère Mme Pellerin, 
  
          Il me semble, sauf le respect que je vous dois, que vous flotter quelque part entre la fiction et l'illusion (cf. Antisyndicalisme 101, no. 8). Vous dites: « Historiquement, le monopole syndical s'explique ainsi... ». Je n'aime pas ce historiquement par lequel vous semblez donner poids à vos arguments. Sachez, elle-nous en donne elle même des tonnes d'exemples, que l'histoire ne cesse de se répéter. 
 
          J'ai personnellement constaté que dès qu'un syndicat se relâche le moindrement, l'arbitraire patronal, pour employer votre expression, revient au galop. La relation patron/employé, que l'on parle de mondialisation des marchés ou de ramer tous sur le même bord, pour employer une expression de mon patron, restera toujours une relation de lit double; on couche la tête du même bord, mais on tire la couverte chacun de son côté. 
 
          Il y a des bons gars, des nonos, mais aussi des abuseurs des deux côtés. Le syndicat n'est qu'un contrepoids, un rapport de force avec l'employeur, qu'un employé seul ne peut que souhaiter dans ses rêves les plus fous. 
 
          C'est l'abus qui entraîne la prise des armes. Un patron qui n'abuse pas n'entend pas parler de syndicat. De plus, la syndicalisation ne peut que servir la majorité puisque ses décisions sont démocratiques. Ne mettez pas non plus tous les syndicats dans le bain de la FTQ. Ils n'ont pas tous des fonds de solidarité qui les font employeur et employé. 
 
          Le syndicat n'est pas un monopole mais une démocratie. Et s.v.p., cessez de prendre les États-Unis en exemple, ce n'est pas nécessairement leur politique qui les avantage, si avantage ils possèdent, c'est plus compliqué que cela. Une chose est certaine, leur mode de vie n'est pas si enviable. 
 
          Félicitations pour votre journal, je le lis régulièrement. 
  
Claude Gagnon.
chagnon@globetrotter.qc.ca
  
  

  
  
WHAT FUTURE FOR A SEPARATE QUEBEC?
  
  
          Who will the separatists blame for the failing economy after they have achieved their goal of alienating Quebec from the rest of Canada in particular, and North America in general? To date, the economic policies of the PQ have been poor cousins to policies that have not worked in France either. France has the highest unemployment and the lowest productivity in all of Europe. Is this to be the future of a separate Quebec? 
 
          I would wish for a happier future for Québécois, and I believe it is to be found in a united Canada, free from the economic uncertainty that burdens ALL of us while the PQ peddles its false vision. Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire. 
  
David Raynes
Nepean, Ont.
raynesd@magma.ca
  
 

  
  
POINT DE RUPTURE
  
  
 M. Martin Masse, 

          C'est avec grand plaisir que je vous ai entendu ce matin sur les ondes de la station radiophonique CJAD. Votre point de vue tel qu'exprimé dans votre publication Le Québécois Libre est une bouffée d'air frais pour ceux et celles qui, comme moi, ont atteint le point de rupture face aux imbécilités quotidiennes que nous font subir nos « bons » gouvernements. 
 
          Je suis enseignant au niveau collégial en informatique depuis déjà 15 ans. J'ai donc pu côtoyer les apôtres de la sociale-démocratie et de la concertation syndicale. Je dois vous avouer que j'en ai ras le bol de travailler sans cesse de plus en plus fort, de me perfectionner dans les technologies de pointe, de faire des efforts soutenus afin d'améliorer l'éducation des jeunes Québécois, pour en arriver à réaliser que tous ces efforts sont strictement inutiles. Aucune reconnaissance de nos efforts, un salaire gelé depuis au mois 8 ans (et je ne parle pas de coupures de salaires!), des contenus de cours constamment révisés par des « renouveaux » et « réformes » improvisés dans le chaos le plus bordélique... Bref, le paradis, quoi! 
 
          Ma situation me permet de lorgner du côté américain, ayant déjà travaillé comme analyste en informatique et étant aussi parfaitement bilingue. J'y songe très sérieusement, surtout après avoir rempli mes rapports d'impôts et après avoir constaté comment il en coûte cher de se payer la glorieuse sociale-démocratie. Je pense que j'ai droit d'être récompensé de façon juste, en conséquence de ma performance et de ma compétence. Qu'en pensez vous? 
  
          Bien à vous, 
  

Gérald Michaud
gmichaud@claurendeau.qc.ca
  
  

  
 
NOUVEL ORDRE MONDIAL
  
  
M. Martin Masse, 
  
          Merci pour cet article (Les mégabanques et la compétition, no. 8) qui éclaire bien le sujet. J'avoue que je ne suis pas à l'aise avec cette mondialisation ou pourrions-nous dire américanisation?
 
          Nous établirons un nouvel ordre mondial... Cette phrase dite par Clinton [ndlr: il s'agissait en fait du président Bush] lors de son premier mandat m'a fait frémir mais dans ma réalité c'est ce qui se passe. Est-ce bien? Je ne le sais pas mais en lisant des articles comme le vôtre ma pensée évolue. 
  
François Forget
Ste-Agathe-Des-Monts
LeFrank@intlaurentides.qc.ca
  
 

  
  
EXPRESSIONS LIBÉRÉES
  
  
Miennes amies québécoises et miens amis québécois sans béquilles, 
 
          (...) Vos textes anti-nationalistes et statoclastes virevoltent, tournoient beaucoup. Sans cesse à la hue et à dia. Comme le font toutes ces mouches qui s'affairent autours du coche qui va son chemin sur le char de l'État. J'y retrouve tout l'humour de ce divin Ferrer, cette nostalgie toute nougaresque et ces envolées en dirigeable digne du meilleur Led Zeppelin! Je me méfie de ceux et de celles qui savent dire ce qui est bien et ce qui est mal. Ils ont raison. Elles ont tort. 
 
          Il y a un papier qui s'appelle l'Aut' Journal. Distribué partout, ce vecteur de la tartufferie socialocrate est écrit par Léo-Paul Lauzon, toujours aussi barbichonné-de-trois-jours, et son non moins con-frère Michel Bernard. Leurs envolées lyriques me rappellent les vôtres. Mais en moins drôles. Je me méfie de celles et de ceux qui savent dire ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Elles ont raison. Ils ont tort. 
 
          Que ne m'éludiez-vous pas cette sombre antinomie libertarienne: l'égalité des droits dans l'expression de leurs diffférences. Où niche la liberté chez celui qui revendique des droits pour le citoyen et non pour la personne? Où se terre-t-elle chez celle qui exige qu'on respecte sa différence? La France révolutionnaire a lancé cette juteuse notion des droits de l'homme et du citoyen tandis que l'Angleterre de John Locke a propulsé le concept de tolérance au rang de paradigme de la liberté. Qui a raison: la pauvre harpie qui veut gueuler partout sa déconvenue dans l'indifférence générale ou le riche heureux qui ne dit mot dans la différence particulière? La liberté fonde-t-elle la morale, comme le pensait ce pauvre illuminé de Donatien Antoine François, tout marquis qu'il était? Ou la morale est-elle un avatar de la liberté « dirigée », comme le prescrivent tous ces bons curés d'Occident en Orient? 
 
          Hélas, toujours par crainte du pire, je n'entends que caquètements socialisants, mugissements moutonniers et hullulements collectivistes tandis que l'Air de la liberté fait entendre ses premiers accents: « Égalise-toi, égale-toi, régale-toi, mégalo, Mégaloïse, mégalocipède de la Patrie... Le jour de boire est arrivé. Buvons donc, liberté, liberté chérie. Tiens-moi sous ta coupole tandis que je dénonce tes malfaiteurs... ». Réjouissez-vous. Vous avez raison d'avoir raison. Allons z'enfants... Ce n'est qu'une première impression. Je me méfie de ma première impression parce que c'est toujours la bonne. Et c'est toujours la bonne parce que c'est celle qui prévaut. C'est précisément cette première impression libre qui fonde toutes les autres expressions libérées. À la Bill Gates.... 
  
P.S. J'ajoute que c'est le rire qui manque le moins. Bravo. 
  
Michel Lasalle
mlasalle@videotron.ca
  
  
  
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