page précédente
Vos
commentaires
RÉSULTATS DU
DERNIER
SONDAGE
Il y a deux semaines,
nous posions la question suivante:
LE RASSEMBLEMENT
POUR UNE ALTERNATIVE POLITIQUE A-T-IL UNE CHANCE DE FAIRE UNE PERCÉE
DANS LE PAYSAGE POLITIQUE QUÉBÉCOIS?
OUI
14%
NON
86%
La question n'est
maintenant plus très pertinente puisque les membres du RAP ont décidé,
lors de leur assemblée de fondation à St-Augustin la semaine
dernière, qu'ils n'allaient finalement pas transformer leur mouvement
en parti politique pour le moment.
Les gens qui ont
répondu à notre sondage ont donc eu en grande partie raison!
*****
COMMENTAIRES
J'espère que
ce « parti » politique n'aura aucune chance de
naître. À voir les propositions des principes émis
dans leur manifeste, on se rend compte que ce sont des gens qui veulent
se faire vivre par la classe moyenne sans rien faire. Comme tous ceux qui
sont sur le b.s. depuis 10, 15 ans et plus.
Ce sont des gens
qui veulent augmenter les pouvoirs de l'État alors que le problème
est que l'État a justement trop de pouvoir. Plus l'État s'approprie
des responsabilités, plus le citoyen perd les siennes.
Ces gens voudraient
que l'État possède des entreprises dans tous les domaines.
Je n'ai jamais pensé que les gouvernements avaient été
créés pour opérer les dépanneurs des coins
de rues avec mes impôts.
Il est grand temps
que les travailleurs de la classe moyenne, c'est-à-dire ceux qui
travaillent continuellement, commencent à se faire entendre et à
freiner la puissance grandissante de l'État.
Il ne faut surtout
pas oublier que sans eux, le gouvernement n'existerait pas. Ce n'est certe
pas ni les b.s. ni les futurs RAP qui financent les redistributions d'argent
et de services que l'État distribue à tous vents.
Je crois que le pire
problème de l'État, c'est d'avoir trop d'argent et non d'en
manquer. Quand on a peu on en prend soin.
Un citoyen écoeuré
de se faire presser comme un citron par une bande de bureaucrates qui nous
volent à pleine poche,
Charles Fournier
fcharles@globetrotter.qc.ca
*****
Bien que la cause
soit juste et noble, je ne crois pas aux chances réelles
d'un parti de gauche de percer dans un paysage malmené par des
médias corrompus et une philosophie bancaire.
Et même si
cela avait un minimum de succès, nous serions rapidement repris
par Washington ou une quelconque organisation mondiale. La solution
est de fermer les frontières et se détacher de la mondialisation.
En passant, félicitations
pour votre humble mais très intéressant magazine!
David Bruneau
dbruneau@odyssee.net
*****
Oui, je crois que
le RAP a une très bonne chance de faire une percée parce
que le Parti québécois est pourri à l'os et qu'il
ne vaut pas mieux que les libéraux. Ils nous reste Dumont? On repassera.
Il n'a plus de parti
politique qui me représente à Québec. La droite ça
va faire, c'est par la gauche que je rentre.
Denis Noiseux
dnoiseux@microtec.net
|
|
SONDAGE QL
Le Parti réformiste du Canada a connu une croissance très
rapide de sa fondation en 1987 à son accession à l'Opposition
officielle à la suite des élections de 1997. Il tente depuis
plusieurs années de remplacer le Parti progressiste-conservateur
comme principal parti de la droite canadienne, mais reste toutefois confiné
aux quatre provinces de l'Ouest, d'où proviennent tous ses députés.
Lors de leur congrès à London la semaine dernière,
les délégués réformistes ont approuvé
la proposition de leur chef, Preston Manning, d'inviter des gens d'autres
groupements politiques qui partagent certaines idées réformistes
à former une « Alternative unie »
contre les libéraux de Jean Chrétien (voir l'extrait du discours
de M. Manning ci-dessous). La plupart des commentateurs ont
toutefois souligné qu'il n'y avait rien de nouveau dans cette démarche,
et que ceux qui n'avaient pas encore joint le parti n'y trouveraient aucune
nouvelle raison de le faire.
Au Québec, le PR tente de présenter sa vision décentralisatrice
de la fédération comme une alternative attrayante pour ceux
qui ne veulent ni du statu quo, ni de la séparation. Mais Preston
Manning ne parle toujours pas le français et son parti arrive difficilement
à se défaire de son image « anti-Québec
» dans les médias. La vision décentralisatrice
du PR s'est toutefois attiré de bons mots de la part de Mario Dumont,
de députés bloquistes et même du premier ministre Bouchard
ces derniers jours (voir éditorial, p.
2).
LE PARTI RÉFORMISTE
POURRA-T-IL RASSEMBLER LA DROITE CANADIENNE DANS UNE « ALTERNATIVE
UNIE »,
OUI ou NON?
Envoyez-nous votre réponse à cette question,
ainsi que des commentaires si vous en avez. Nous publierons les résultats
dans le prochain numéro.
MOT POUR MOT
PRESTON MANNING
PROPOSE UNE
« ALTERNATIVE
UNIE »
Voici un extrait du discours du chef du Parti réformiste devant
les délégués au congrès de son parti la semaine
dernière à London:
(...) L'objectif de cette assemblée de l'Alternative unie, telle
que je la vois, est double.
1. Rassembler sous un même toit politique
les représentants de tous les Canadiens qui partagent quatre principes
fondamentaux sur lesquels on pourra bâtir une alternative solide
et unie au Parti libéral, vieux et fatigué, pour le XXIe
siècle.
2. Élaborer une plate-forme et un plan
d'action politique pour faire élire à la Chambre des Communes
une majorité de députés respectant ces principes et
ce plan aux prochaines élections fédérales.
Les quatre principes fondamentaux qui, je crois, devraient servir de fondations
à cette Alternative unie ne sont pas nouveaux pour les réformistes.
Ils figurent tous dans notre Livre bleu. Ce sont:
1. La responsabilité financière,
c'est-à-dire des budgets constamment équilibrés, la
réduction de la dette, l'allégement fiscal et, comme résultat,
une économie plus forte et créatrice d'emplois.
2. La responsabilité sociale,
c'est-à-dire un véritable engagement de la part du gouvernement
envers le renforcement de la famille et la protection de la vie et des
biens des citoyens.
3. La responsabilité démocratique,
c'est-à-dire l'engagement à réformer les institutions
comme la Chambre des Communes, le Sénat et la Cour suprême
de façon à les rendre plus représentatives et démocratiquement
responsables devant la population canadienne.
4. La réforme du fédéralisme,
fondée sur l'égalité des citoyens et des provinces
devant la loi et le rééquilibre des responsabilités
entre les gouvernements fédéral et provinciaux pour permettre
à ces derniers de fournir de meilleurs services à tous les
Canadiens.
Quand je dis que l'objectif de cette assemblée de l'Alternative
unie consisterait à rassembler sous la même bannière
fédérale tous les Canadiens qui partagent ces principes et
qui, ensemble, pourraient s'unir et former une seule alternative solide
aux libéraux, de qui est-ce que je parle exactement?
D'abord et avant tout, je parle des réformistes — des gens comme
vous qui êtes déjà engagés envers ces principes
et qui avez aidé à les élaborer et à les mettre
au point. Je parle également des autres Canadiens qui se sentent
plus à l'aise dans un rassemblement comme celui-ci qu'au sein de
leur parti politique actuel. Mais cette assemblée viserait également
à attirer les partisans et les membres des autres groupes politiques,
surtout au palier provincial, qui respectent aussi ces principes.
Par exemple, toute assemblée de l'Alternative unie devrait être
ouverte aux conservateurs de Filmon, au Manitoba, au conservateurs de Klein,
en Alberta, et aux conservateurs de Harris, ici en Ontario. Ces gouvernements
défendent vivement le principe de la responsabilité financière
au palier provincial et méritent d'avoir un allié fédéral
qui défendra ce principe avec la même vigueur au plan national.
Toute assemblée de l'Alternative unie devra accueillir les partisans
du Saskatchewan Party. Dans cette province, les réformistes,
les libéraux et les conservateurs ont déjà pris l'initiative
de former une alternative unie au palier provincial. Et ils l'ont fait
sous le leadership d'un réformiste, Elwin Hermanson.
Toute assemblée de l'Alternative unie doit aussi être ouverte
aux partisans des divers groupes politiques de la Colombie-Britannique.
Dans cette province, de nombreux anciens partisans des néo-démocrates
fédéraux soutiennent les réformistes fédéraux
en raison de notre engagement envers la responsabilité démocratique
et la décentralisation. De plus, de nombreux libéraux provinciaux
de la Colombie-Britannique sont plus près du Parti réformiste
que du Parti libéral sur les questions constitutionnelles. Un «
réalignement » des partis provinciaux en Colombie-Britannique
est aussi possible, et aucune assemblée de l'Alternative unie au
palier fédéral ne sera complète sans la représentation
de ce qui sera, au XXIe siècle, la deuxième province la plus
populeuse du Canada.
Pour être vraiment nationale, toute assemblée fédérale
sur l'Alternative unie doit aussi accueillir les partisans de divers groupes
politiques québécois. Cette assemblée devrait être
particulièrement intéressante pour les Québécois
qui croient sincèrement que la réforme de la fédération
est une véritable alternative à la souveraineté et
au statu quo. Les Québécois actifs sur la scène politique
provinciale — au sein du Parti libéral ou de l'ADQ ou les souverainistes
modérés — qui veulent que la « réforme
de la fédération » soit une troisième
option au Québec doivent se trouver des alliés dans les autres
provinces et au palier fédéral. Ils devraient pouvoir trouver
ces alliés à toute assemblée de l'Alternative unie
conçue afin d'offrir une autre option aux libéraux fédéraux.
Finalement, pour être vraiment nationale, toute assemblée
de l'Alternative unie doit accueillir les partisans des divers groupes
politique du Canada atlantique. Elle doit attirer les Canadiens de l'Atlantique
qui en ont assez de la stagnation économique et de la vieille politique.
Ceux qui veulent une nouvelle entente économique et politique au
Canada atlantique, une entente fondée sur de nouveaux principes,
et ceux qui veulent rencontrer des Canadiens ayant les mêmes convictions
afin d'arriver à leurs fins.
En plus de l'engagement envers des principes communs, les personnes qui
participeront à une assemblée de l'Alternative unie — si
vous décidé qu'elle doit se tenir — devraient avoir une autre
caractéristique commune. Ces gens doivent avoir de grandes idées,
de grandes perspectives et vouloir former un parti qui gouverne le pays,
et non seulement un parti d'opposition. (...)
(Cette traduction du discours
de M. Manning a d'abord été publiée dans La Presse
le 2 juin) |