Montréal, le 17 juillet 1999
Numéro 41
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
  
  
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à la Croix-Rouge qui, dans un rapport sur les catastrophes climatiques dans le monde, joue à la secte millénariste et prévoit ni plus ni moins qu'un véritable Armageddon pour les années qui viennent. « Nous prévoyons que la combinaison de problèmes économiques, tels le réchauffement planétaire et le déboisement, et de problèmes sociaux causés par l'aggravation de la pauvreté et la prolifération des bidonvilles déclenchera des réactions en chaîne dévastatrices qui aboutiront à des catastrophes d'une dimension nouvelle », a dit le directeur national des services aux sinistrés de la Croix-Rouge canadienne, John Mulvihill. Loin de s'aggraver, la pauvreté et la pollution diminuent au contraire de façon relative dans le monde grâce aux réformes capitalistes mises en place dans de nombreux pays depuis quinze ans. Mais l'organisme humanitaire déplore plutôt le recul de l'État-providence, ce qui compromettrait les moyens dont disposent les populations pour résister aux catastrophes naturelles. Comme si l'État et ses agences, dont on a pu mesurer l'inefficacité et l'ineptitude ici pendant la crise du verglas, pouvaient nous protéger contre quelque catastrophe que ce soit! La castastrophe, en fait, nous la subissons de façon permanente, et c'est l'État! 
(Source: La Presse) 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
à Ali Hassan Kaya, un réfugié kosovar albanais au Québec, qui se plaint que l'aide financière que lui et sa famille reçoivent du gouvernement n'est pas suffisante. Les réfugiés kosovars, qui ont quitté un enfer de massacre, de dévastation, de haine et de dénuement, ont pourtant reçu jusqu'ici un traitement de luxe aux frais de la population canadienne: transport, habillement, logement, soins de santé, allocations, etc., tout ça sans la paperasse et les tracasseries administratives que le gouvernement impose habituellement aux réfugiés et immigrants. Preuve que le Canada est accueillant, seulement 10% des réfugiés ont décidé jusqu'à maintenant de retourner dans leur pays, alors que la plupart de ceux réfugiés ailleurs en Europe sont déjà de retour chez eux. Comme l'explique un membre de PROMIS, un groupe communautaire qui vient en aide aux réfugiés, « la plupart ne veulent pas s'en retourner parce qu'ils voient tellement de possibilités ici en comparaison avec d'où ils viennent ». Mais M. Kaya, lui, trouve que le b.s. qu'il reçoit n'est pas assez et a donc décidé de retourner dans son pays. Ciao! 
(Sources: Radio-Canada, The Gazette) 
  
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
au Comité d'action francophone du Pontiac, qui demande la présence permanente d'un inspecteur de la Commission de protection de la langue française (sic) dans le village de Shawville, où une controverse fait rage sur la langue d'affichage (voir ci-dessous, Prix du Québécois libre). Sans doute inspirés du roman 1984 de George Orwell où aucun citoyen ne peut faire un geste sans que Big Brother ne l'observe, ces militants nationalistes souhaitent que le bras coercitif de notre État nettoyeur linguistique soit toujours présent chez eux. On entend cependant un autre son de cloche de la part d'autres francophones qui vivent dans le même village et qui estiment que les relations entre les deux communautés sont très bonnes, dans la mesure où l'on accepte que la majorité est anglophone. Comme l'explique Nicole Forget, une francophone qui y habite depuis vingt ans: « I decided to live here, knowing and accepting that it was an English town. If I was unhappy, I could just move. » Les nationalistes, qui n'arrêtent pas de parler de respect de la majorité, devraient appliquer leur principe au niveau local dans la région du Pontiac et accepter la prédominance de l'anglais. Sinon, comme le dit Mme Forget, ils ont toujours la liberté de déménager! 
(Sources: Radio-Canada, Ottawa Citizen)
 
 
 

 
 
VIVE LA QUÉBÉCOISE LIBRE!

 
          Le Prix du Québécois Libre est décerné cette semaine à Lynn Wilson, copropriétaire d'un commerce H&R Block à Shawville, ainsi qu'à ses concitoyens, qui ont fait goûter de sa médecine à une SS de la langue venue les harceler à cause d'affiches non conformes à la loi linguistique. La bureaucrate de la Commission de protection de la langue française (sic), Lucie Couvrette (déjà impliquée dans un incident similaire dans un village voisin l'an dernier, voir Le QL no 13), a pris des photos et averti Mme Wilson que ses affiches, en anglais seulement, étaient illégales. Celle-ci a demandé à la harceleuse étatique de s'en aller et a averti le maire et les propriétaires d'autres commerces du village, qui l'ont alors suivi en voiture et ont pris des photos d'elle jusqu'à ce qu'elle décide de quitter l'endroit.  

          Le petit village de Shawville (1500 habitants) dans la région du Pontiac à la frontière ontarienne est à 90% anglophone et demeure l'une des poches de résistance au fascisme linguistique qui sévit dans cette province. Certains commerçants locaux n'y affichent qu'en anglais et d'autres donnent une importance égale aux deux langues sur leurs panneaux. Scandaleux? Méprisant pour les francophones? Pas plus que ce ne l'est lorsque des commerçants affichent uniquement en français dans la région de Montréal, où le quart de la population est anglophone.  
  
          En réalité, ce que les gens de la région réclament, c'est le droit d'afficher moitié anglais, moitié français, la seule solution qui assurerait le respect des deux groupes linguistiques et qui mettrait fin aux tracasseries et à l'absurde évaluation qu'impose la règle du « deux tiers français / un tiers anglais ». C'est ce que Lynn Wilson souhaiterait, et c'est ce que le maire Albert Armstrong tentera d'obtenir de Québec par une exemption à la loi 86 pour le village.  
  
          Évidemment, dans une société véritablement libre, ce genre de réglementation et la coercition étatique qui va de pair ne devraient tout simplement pas exister. Les gens comme Mme Wilson devraient pouvoir faire ce qu'ils veulent avec leur propriété et leur commerce, afficher ce qu'il croit être approprié pour attirer et garder leur clientèle, et les clients à qui ça ne plaît pas n'auraient qu'à aller acheter chez leurs concurrents, en toute liberté. 
(Sources: Presse canadienne, The Gazette) 

 
 

 
 

 

 
ATTENTION!
 
 
Si vous en avez marre de vivre dans une société 
où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes
et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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