ARTICLE
PATHÉTIQUE, SUJET SANS FONDEMENT
La
révolte de notre chère Monique Zimmermann est née
d'une loi atroce qui s'attaque supposément à son droit de
fumer dans son commerce (voir LOIS INFÂMES ET CASTRATRICES,
le QL, no 50).
Malheureusement, cette loi ne s'applique qu'aux commerces comptant plus
de 40 employés (peut-être un peu plus, ma mémoire ne
se souvient pas du nombre exact). L'affront personnel subi par Zimmermann
est donc absolument inexistant. Je ne vois aucun problème à
ce que notre chère Zimmermann invente des propriétés
virtuelles aux lois de manière à trouver des excitants à
sa révolte. Mais publier un article basé sur aucun travail
de recherche mène souvent à des situations comme celle-ci.
Un être bien intentionné écrit un article pathétique
sur un sujet sans fondement.
Écrire dans un journal virtuel ne veut pas dire écrire sur
des éléments virtuels.
J.-P. Deschesne
Réponse de Monique Zimmermann:
Cher Monsieur Deschesne,
Premièrement, le savoir-vivre veut que l'on ne nomme pas une inconnue,
même virtuelle, simplement par son nom de famille comme vous le faites
dans votre commentaire. Vous voyez, mes parents m'ont laissé quelques
petits héritages de bienséance, malgré ma facilité
à décrier des situations inacceptables et révoltantes.
Pour en venir au sujet qui nous concerne, si vous vous donnez la peine
d'aller voir le site
de notre cher et très efficace gouvernement au sujet de cette loi
ci-haut mentionnée, vous y trouverez des textes comme celui-ci vous
prouvant que vous avez tort:
« La Loi sur le
tabac vise la plupart des lieux fermés comme, par exemple, tous
les milieux de travail des secteurs public, parapublic, privé, coopératif
et communautaire, les institutions d'enseignement, les commerces et les
centres commerciaux, les entrepôts, les usines et les manufactures,
les restaurants, les établissements touristiques, les salles ou
les centres où se déroulent et où sont présentés
des activités sportives, culturelles ou de loisirs, les salles ou
les centres où ont lieu des colloques ou des congrès, les
gares, les salles de spectacles, de théâtre et de cinéma,
les salles de jeux, les bars, les taxis et les véhicules de travail,
les aires communes des immeubles comprenant plus de douze unités
de logement, de même que tout autre lieu fermé où l'on
accueille du public. »
Nulle part dans le texte de Loi, se retrouve une indication sur le nombre
d'employés d'un commerce. Cette Loi s'applique à tous les
lieux publics, sauf bien évidemment aux Casinos d'État, aux
salles de Bingo régies par l'État, aux bars où les
taxes sur l'alcool coulent à flots, bref dans les seuls endroits
où la mainmise de l'État leur rapporte du fric.
Votre bévue vient peut-être du fait de la date de grâce
pour l'installation d'un fumoir. Pour votre bonne compréhension
de ce qui suit, je vous précise la définition d'un fumoir
selon la Loi sur le Tabac: « Les fumoirs sont des pièces
fermées par des cloisons s'étendant du sol au plafond; ils
doivent comprendre une porte et être munis d'un système de
ventilation assurant que la pression de l'air est négative et permettant
d'évacuer la fumée directement vers l'extérieur du
bâtiment. De plus, les fumoirs ne doivent être utilisés
qu'à cette seule fin. »
Donc, pas un bureau où je pourrais travailler, pas les toilettes
ou l'entrepôt, non un fumoir, une pièce exclusivement réservée
pour fumer. Pas de papiers, pas d'ordinateur, juste un cendrier. Je dois
vous avouer que je ne sais pas si on nous autorise à y mettre une
table, une chaise ou un téléphone avec fil, sans fil ou cellulaire...
Je pourrais faire installer un fumoir dans mon commerce de 763 pieds carrés.
La Loi me permet de le faire et me donne même dans sa grandeur d'âme,
jusqu'au 17 décembre 2003 pour terminer son aménagement.
Mais ce que je trouve étrange, c'est qu'elle ne parle pas des dépenses
astronomiques qu'on m'OBLIGE à faire sous peine de milliers de dollars
d'amende.
Petite précision supplémentaire: L'interdiction de fumer
s'applique à compter du 17 décembre 1999 même si je
n'ai pas réussi à trouver les milliers de dollars nécessaires
pour l'aménagement complet de mon fumoir. Effectivement, je ne suis
pas obligée d'y avoir complété l'installation du système
de ventilation à pression négative. J'ai le droit de fumer
dans un local fermé de haut en bas, avec une porte et qui ne sert
qu'à cette fin et... sans ventilation.
En conclusion, je suis bien d'accord avec vous. Écrire des commentaires
basés sur aucun travail de recherche mène souvent à
des situations très embarrassantes...
Bien à vous,
M. Z. |
ABSOLUMENT PISSANT!
À toute l'équipe du Québécois
libre,
Je dois d'abord vous remercier de me faire rire à toutes les deux
semaines. En effet, vos articles sont de toute évidence l'oeuvre
de cerveaux tellement disjonctés que vous me rappelez les
bonnes vieilles émissions de Sol et Gobelet, où l'humour
absurde n'avait pas son pareil...
Je pense notamment aux articles des invraisemblables Martin Masse et Pierre
Desrochers, deux pitres qui n'ont rien à envier aux humoristes
du Fraser Institute. J'ai lu et relu (et montré à
mes amis, rire en gang, ça fait du bien) les textes sur les «
bolchéviques de l'environnement »... absolument
pissant!
Continuez votre bon travail! Avec un peu de chance et de lèche-cul,
qui sait?, on pourra peut-être vous lire un jour dans d'autres
organes de propagande du capitalisme sauvage tels le National
Post et, comble de l'honneur, le Wall Street Journal.
Lâchez pas...
Martin Fecteau
Réponse de Martin Masse
Monsieur Fecteau,
Je suis ravi d'apprendre
que nos articles vous amusent. Pierre Lemieux fait dire qu'il a déjà
souvent publié dans le National Post et le WSJ, inutile
donc de lécher plus de culs. Et Pierre Desrochers se dit flatté
d'être comparé à Sol, lui qui craint de ne pas avoir
de sens de l'humour et d'écrire des articles trop sérieux.
Quant à moi,
soyez sans crainte, je ne lâche pas. Vous serez sans doute intéressé
d'apprendre que malgré la multitude de programmes gouvernementaux
dont peuvent bénéficier mes voisins d'Hochelaga-Maisonneuve
(2e ou 3e quartier le plus pauvre au Canada), je réussis à
maintenir la moitié d'entre eux dans la pauvreté grâce
à l'exploitation capitaliste sauvage qui découle de la publication
du Québécois libre. Je pourrai d'ailleurs bientôt
me permettre de déménager dans un quartier un peu plus cossu,
puisque mes investissements dans des mines du Tiers-Monde qui font travailler
des enfants me rapportent beaucoup ces temps-ci.
Au plaisir,
M. M. |
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