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Montréal, 30 septembre 2000 / No 68 |
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Bonjour, J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la description de la philosophie libertarienne que vous proposez. Malheureusement, mes valeurs sociales et ma vision du monde font de moi une personne qui ne peut adhérer à vos croyances et idéaux, mais bon... à chacun sa manière de régler le sort du monde. Compte tenu des arguments que vous tenez et qui soutienne que Il me semble donc que le nom de votre magazine semble ne pas coller à l'idéal anarcho-responsabiliste que vous voulez propager (ou partager, ce serait plus politiquement convenable), mais plutôt à celui d'une collectivité qui a des visées sociales bien précises. Tristan
Péloquin
Montréal
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Réponse
de Martin Masse:
Bonjour Monsieur Péloquin, Il y a une distinction à faire entre la reconnaissance ou l'attachement à une collectivité, et une idéologie collectiviste qui glorifie cette identité collective aux dépens de toutes les autres. Le QL rejette en effet toute idéologie collectiviste mais comme l'explique la suite du texte que vous citez, Bref, on peut très bien être libertarien, rejeter le collectivisme, ET s'identifier comme Montréalais, Québécois, Canadien, ou Canadien-Français, catholique, gai, anglophone, ou ce que vous voulez. Valoriser une identité collective dans un contexte de liberté est tout à fait différent de vouloir imposer des buts collectivistes en utilisant le pouvoir coercitif de l'État. Vous avez raison de souligner que l'identité québécoise est une création récente et qu'elle est associée à un mouvement politique bien précis. Depuis 40 ans, les indépendantistes et les nationalistes intolérants cherchent à l'imposer et à délégitimer les identités canadienne et canadienne-française sur le territoire politique du Québec. Mais l'identité québécoise doit-elle automatiquement être disqualifiée d'un point de vue libertarien à cause de cela? Je ne le pense pas. Aucune identité collective (surtout une identité dite Si j'ai choisi de mettre l'accent sur le Québec, c'est parce qu'il m'apparaît comme l'espace politique, culturel et social le plus pertinent pour les débats que nous faisons. Il inclut tout le monde qui habite ce territoire, au-delà des différences de langue et d'origine. Évidemment, nous avons aussi des collaborateurs en Colombie-Britannique, en Virginie de l'Ouest, en France et ailleurs, et des lecteurs un peu partout. Les idées libertariennes véhiculées dans le QL n'ont pas de frontière géographique. Malgré tout, c'est l'espace québécois qui est notre point d'ancrage, et c'est pourquoi ce nom a été choisi. J'ajouterai également qu'il s'agit aussi d'un jeu de mot pour faire contraste avec le slogan séparatiste Cordialement, M. M. Bonjour, j'ai 19 ans et je suis étudiant en technique administrative. Je lis votre site régulièrement, c'est probablement le seul endoit où je peux trouver une information 100% libérale. J'ai par contre une critique à faire. Il serait intéressant que vous preniez position et fassiez la promotion de l'Alliance canadienne. Même si cela n'est que symboliquement. Jean
Dupond
Réponse de Martin Masse: Bonjour Monsieur Dupond, Merci pour votre intérêt pour le QL. J'ai écris ces derniers mois quelques éditoriaux favorables à l'Alliance canadienne, notamment LA MONTÉE DE LA DROITE CANADIENNE, GAYS IN THE CANADIAN ALLIANCE: LIKE RABBIS IN THE PLO? et ANATOMIE D'UN PARTI DE DROITE. J'en ai écrit d'autres auparavant qui étaient très critiques envers Notre but n'est pas de promouvoir un parti politique mais bien une philosophie. Je continuerai donc à appuyer l'Alliance dans la mesure seulement où elle offrira un programme d'inspiration libertarienne, au moins en partie. Les signes sont encourageants jusqu'ici, mais il ne faut jamais se faire trop d'illusions sur la capacité des partis politiques de garder le cap... Bien à vous, M. M. |
Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les soi-disant |
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