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Montréal, 9 novembre 2002 / No 113 |
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par
Marc Grunert
Après 18 ans d'absence, les États-Unis réintègrent l'UNESCO(1). La décision de rejoindre cet organe de l'État mondial a été motivée par la conviction du président George W. Bush selon laquelle Pour mémoire, c'est Ronald Reagan qui avait pris la judicieuse décision de retirer les États-Unis de cette organisation tant il était devenu évident qu'elle s'était pervertie en instrument de propagande anti-américaine et anticapitaliste. Les États-Unis, qui subventionnaient l'UNESCO à raison du quart de son budget, n'avaient en effet aucune raison de continuer à nourrir leurs ennemis. C'était alors la guerre froide et nous savons à quel point les organisations internationales ont été, et sont encore, noyautées par les crypto-communistes (voir à ce sujet mon article LE FASCISME ÉCOLOGIQUE ET L'ÉTAT MONDIAL EN DEVENIR, le QL, no 102). |
Le
triste bilan politique de l'UNESCO
Il est incontestable que cet organe de l'ONU a moins brillé par sa dévotion pour la culture et la science que par son insidieuse propagande en faveur d'un socialisme mondial. Jean-François Revel, dans La connaissance inutile (Grasset, Paris,1988) n'hésitait pas à reconnaître dans l'UNESCO une En 1990, après la chute du mur de Berlin donc, l'UNESCO organise une célébration de la « mémoire » d'Hô Chi Minh à l'occasion du centenaire de la naissance du dictateur (voir de Jean-François Revel, La grande parade, Plon, p.143). Ce réquisitoire est accablant. Le bilan de l'UNESCO est principalement celui d'une allégeance diplomatique au marxisme-léninisme et à son porte-étendard, l'URSS. Créée par les nations démocratiques, l'UNESCO n'a cessé de faire le jeu d'une convergence entre les deux systèmes capitaliste et communiste, au profit de ce dernier. La Certes, le système communiste russe s'est écroulé, mais où sont donc passés les technocrates marxistes qui ont littéralement noyauté l'institution depuis le début? Nul doute! Ils sont toujours là. Mais une autre analyse, plus profonde, est nécessaire pour le découvrir. Les technocrates de l'UNESCO sont toujours des partisans du totalitarisme. Ils sont désormais au service de l'État mondial et déversent des normes qui finissent par s'imposer à tous les échelons de la structure pyramidale de cet État mondial, jusqu'au citoyen de base. Ces normes sont fondées sur la négation de l'individu libre, sur la valeur suprême du groupe. C'est du cryptocommunisme. Un programme totalitaire La réalité est que les organisations internationales ont pour objectif de modifier les valeurs, les attitudes et les comportements dans le but de justifier un gouvernement mondial chargé de résoudre les problèmes planétaires. L'objectif est la dictature mondiale, c'est-à-dire la mainmise des hommes des États cartellisés sur les nations. Tout cela se fait en manipulant l'opinion publique, en exagérant et en inventant parfois des problèmes de nature planétaire (qui exigeraient une coopération internationale et, à terme, un exécutif mondial): pauvreté, réchauffement planétaire, coexistence des cultures, surpopulation, autant de problèmes réputés réels et globalitaires, nécessitant le sacrifice des libertés individuelles au profit de la Société Globale, voire de la planète Terre. Inutile de dire que tout cela conduit tout droit au collectivisme dont on a cru pourtant que la chute de l'URSS avait sonné le glas. Mais non! Le véritable agent du collectivisme, c'est l'État. L'UNESCO joue un rôle primordial dans cette partition totalitaire. Comme le démontre Pascal Bernardin dans son lumineux ouvrage, Machiavel pédagogue (ou abrégé d'esclavagisme selon l'auteur)(2), les organisations internationales, au premier rang desquelles l'UNESCO, établissent des normes qui sont transmises par les États nationaux adhérents, et qui redéfinissent le rôle de l'école.
Le programme totalitaire se révèle de lui-même dans les textes émanant de l'UNESCO: Embrigadement des enseignants Voyons comment ces normes se fabriquent et se diffusent. Dans un texte de l'UNESCO, on peut lire: Continuons sur l'enseignement de l'histoire. C'est édifiant. Cette réécriture politique de l’histoire n’est évidemment pas sans rappeler ces mots d'Orwell dans 1984: Or que ne voit-on pas apparaître en France pour véhiculer ces nouvelles normes fabriquées par les hommes de l'État mondial? Les IUFM. Ces Nous savons ce que sont les IUFM. Des instituts de bourrage de crâne. Totalitarisme Il est clair que du sommet de l'État mondial jusqu'à ses subdivisions vassalisées ultimes les valeurs transmises sont celles de la supériorité en valeur du groupe sur l'individu réduit à l'état de simple boulon de la machinerie étatique planétaire. Cette solidarité mystique de l'individu avec le grand Tout que les fonctionnaires de l'UNESCO tentent de fabriquer avec le matériau humain planétaire est le principe régulateur de toutes les normes qui émanent de ces organisations parasitaires. Les hommes de l'État formant la classe politique mondiale sont tous complices de ce totalitarisme qui avance. C'est leur intérêt, ils en vivent. Tout le monde a le droit de vivre, me direz-vous, mais pas en tyrans et en tyranneaux. En conclusion il faut rappeler une chose. L'UNESCO et toutes les structures onusiennes ne peuvent agir que dans la mesure où les hommes de l'État des nations subordonnées peuvent agir. Ce qui présuppose la nationalisation de l'éducation mais aussi le contrôle étatique de toutes les activités humaines. Un pays libre, ayant une éducation libre, serait un pays hérétique au sein de la
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