| Publié tous les samedis ql@quebecoislibre.org
 
| 
 
   
 
 SOMMAIRE
 
 
 MOT POUR
MOT
 Bouchard
se dissocie de Bouthillier...
 
 Page 2
 
 ÉDITORIAL
 Affaire
Bouthillier:
 La loi
du silence
 par
Martin Masse
 
 Page
3
 
 NOUVELLES
BRÈVES
 Le patinage
référendaire de Bernard Landry et les cartes d'identité
 
 COURRIER
 DES
LECTEURS
 Jonesboro,
la SSJBM et Vive le Québec libre...
 
 Page 4
 
 TRAVAIL
DIRIGÉ
 Kenworth:
La foire
 aux illusions
 par
Brigitte Pellerin
 
 Page 5
 
 GOVERNMENT CUTS
 Confusing movement
 with action
 by
Ralph Maddocks
 
 Page 6
 
 LE MARCHÉ LIBRE
 L'État de nos routes
 par
Pierre Desrochers
 
 Page 7
 
 LES
PRIX BÉQUILLES
 à la ministre du Patrimoine canadien
Sheila Copps, à la Coalition contre la réforme de l'aide
sociale et à la compagnie Iris
 
 VIVE
LES
 QUÉBÉCOIS
LIBRES
 Le Regroupement des travailleurs en milieu
pharmaceutique du
 Québec
 
 
 
 
 
 
 |  | MOT POUR MOT
 
BOUCHARD
SE DISSOCIE DE BOUTHILLIER, MAIS REFUSE DE CONDAMNER PARIZEAU    En réponse aux questions du député indépendant
Richard Le Hir mercredi dernier à l'Assemblée provinciale,
le premier ministre Lucien Bouchard a pris ses distances par rapport aux
propos de Guy Bouthillier sur le droit de vote et la connaissance du français.
Comme la plupart des médias continuent à rester silencieux
sur cette histoire (voir éditorial, p.
2), voici un extrait de la transcription
de ces échanges.
 M. LE HIR: Alors, M. le Président, il
y a à peine un peu plus d'un an, le 26 mars 1997, l'Assemblée
nationale adoptait à l'unanimité une résolution condamnant
le nationalisme ethnique sous toutes ses formes et l'utilisation par qui
que ce soit de ses thèmes, de ses stratégies et de son langage
pour favoriser et entretenir la discorde entre les Québécois.
Elle invitait en outre tous les groupes d'intérêts à
s'abstenir de favoriser ou d'entretenir la discorde entre les Québécois
sur la base de leurs origines ethniques.  
 Or, la semaine dernière, la Société St-Jean-Baptiste
de Montréal comparaissant devant la commission des institutions
pour y présenter son mémoire sur les lois référendaires
et électorales, a suggéré que la connaissance d'une
des langues officielles du Canada devienne une condition à l'exercice
du droit de vote au Québec, en évoquant la perspective d'une
situation où le droit de vote, au Québec, pourrait devenir
conditionnel à la seule connaissance du français dans le
but de s'assurer, et elle n'en fait pas mystère, qu'une majorité
puisse éventuellement se dégager en faveur de la souveraineté
qui concrétiserait la réalisation de son ambition ethnique.
 
 Ma question au premier ministre est la suivante: Le premier ministre est-il
prêt, en conformité avec la résolution adoptée
à l'unanimité par l'Assemblée nationale, à
condamner la Société St-Jean-Baptiste de Montréal
pour ses propos et pour l'utilisation de stratégies empruntées
au nationalisme ethnique?
 M. BOUCHARD: M. le Président, en ce
qui me concerne et en ce qui concerne le gouvernement, nous nous dissocions
de cette position de la Société St-Jean-Baptiste. Présentement,
les citoyens ont droit de vote et, pour être citoyen, il faut avoir
la maîtrise de l'une des deux langues officielles, soit l'anglais,
soit le français. 
 Dans un Québec souverain, il est évident, M. le Président,
que nos concitoyens de langue anglaise seront des citoyens et pourront
avoir le droit de vote même s'ils n'ont pas la maîtrise du
français.
 
 M. LE HIR: M. le Président, le premier
ministre peut-il expliquer au nom de quelle logique il accepte aujourd'hui
de faire cette mise au point pour se dissocier des propos de la Société
St-Jean-Baptiste alors que, s'agissant de la même question de principe,
il a refusé de condamner son prédécesseur pour les
propos ethniques irresponsables, qu'il tenait encore il y a quelques mois,
le qualifiant même de grand démocrate?
 M. BOUCHARD: Alors, M. le Président,
pour ce qui est de la question qui a été posée tout
à l'heure, je pense que la réponse est claire. Je voudrais
la répéter pour que ce soit clair. C'est que, dans un Québec
souverain, nos concitoyens de langue anglaise, bien sûr seront des
citoyens, auront le droit de vote comme tel, et il ne sera pas exigé
d'eux qu'ils aient la connaissance de la langue française pour avoir
le droit de vote et pour être citoyens. 
 Deuxièmement, M. le Président, pour ce qui est de cette référence
à mon prédécesseur, je crois que le député
devrait se rendre compte qu'il fait référence à quelque
chose de déjà ancien, d'une déclaration qui a fait
l'objet ensuite d'une mise au point de la part de M. Parizeau. Et je crois
que je devrai le référer à cette mise au point pour
qu'il cesse de nous harceler avec cette question.
 |