Montréal, le 29 mai 1999 |
Numéro
38
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Vos commentaires |
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Je suis abonné à votre journal depuis quelques mois, et j'avoue que depuis la mort de CROC, rien d'aussi drôle n'est publié dans notre belle province. Cette semaine, vous avez atteint la plus haute marche de la liberté en défendant le Roi Arthur – liberté, royauté, (cf. ANDRÉ ARTHUR ET LE DROIT D'ÉCOUTER, le QL no 37) ... Terriblement drôle comme histoire. Vous êtes-vous déjà demandé quel pouvoir de censure avait cet homme en contrôlant les appels qu'il recoit? En (...) Continuez à vous battre pour le port d'arme libre et sans restriction et pour le Roi Arthur libre et sans restriction. Continuez surtout à vous inscrire dans une logique extrémiste et vous ne pourrez faire qu'une seule chose, vous contre Libre mais pas libertarien... Jean-François Labadie
Faculté
des sciences infirmières
Université
de Montréal
Réponse de Martin Masse: Monsieur Labadie, Votre commentaire est d'une telle absurdité que je me demande si vous n'êtes pas vous-même un grand farceur et que je n'ai pas compris votre blague. Vous ne faites donc pas la différence entre, d'une part, une véritable censure officielle, appliquée par le pouvoir à tout le monde, et d'autre part, la possibilité pour un organe de presse en particulier de publier ou de diffuser ce qu'il souhaite? Les bureaucrates du CRTC ont un pouvoir de vie ou de mort sur une station (en accordant les licences), ce qui leur donne les moyens de réglementer le contenu de toutes les radios et télés. Ils forcent par exemple les radios francophones à diffuser un certain pourcentage de chansons en français, que ça plaise ou non aux stations et aux auditeurs. Vous n'êtes pas d'accord? Vous n'avez pas le choix, vous perdez votre licence si vous désobéissez. Lorsque le CRTC tente de faire taire M. Arthur en menaçant de retirer la licence de son employeur (et de toutes les autres stations qui voudraient se risquer à l'engager ou à diffuser des propos similaires), c'est donc directement sa liberté d'expresion (et celle de tout le monde) qu'ils briment. Par ailleurs, si effectivement M. Arthur fait un tri des appels qu'il reçoit (ce qui parait fort improbable, soit dit en passant), ces auditeurs ont toute la liberté d'appeler dans une autre des multiples tribunes téléphoniques pour passer leurs commentaires. On les accueillera par exemple à bras ouverts à Radio-Canada s'ils veulent exprimer une opinion nationalo-gauchiste. La liberté d'opinion n'est aucunement menacée par une telle pratique, et le d'André Arthur est contrebalancé par celui de toutes les autres stations à faire la même chose et son contraire. Il ne s'agit donc pas de censure à proprement parler. D'une façon encore plus concrète, le QL a le choix de publier ou non les lettres qu'il reçoit, tout comme de les écourter ou d'en biffer des parties si nous les jugeons inappropriées. C'est justement ce que nous avons fait avec la phrase dans le troisième paragraphe de votre lettre qui contenait des mots scabreux et insultants à notre égard. Censure? Si vous voulez. Mais heureusement, la liberté règne encore sur internet et vous avez toujours le loisir de construire votre propre page Web et d'y publier vos profondes réflexions... M.M. |
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