J'AI GOÛTÉ
À L'APARTHEID PRIVÉ
Lorsqu'en
1980, je suis entré sur le marché du travail, j'ai travaillé
au Canadien Pacifique Limité, qui avait pignon sur rue au coin de
Peel et La Gauchetière à Montréal. À cet endroit,
il était défendu à un francophone de communiquer par
écrit en français avec un autre francophone. Je vous fais
grâce des autres situations de mépris envers le français
(pas envers les francophones s'ils utilisaient l'anglais). Bref, l'anglais
était la langue officielle, peut-être pas désignée
comme tel par un pouvoir public, mais certainement par un pouvoir économique
privé. Cela pas à Toronto, mais en plein coeur de Montréal.
N'y a-t-il pas là exercice d'un apartheid linguistique? (voir L'APARTHEID
LINGUISTIQUE, le QL, no
49) Soyez sûrs que je mesure sans peine les atteintes
à la liberté individuelle engendrées par la législation
linguistique émanant de l'État québécois, et
les débats ridicules que quelquefois elle engendre. Néanmoins,
j'avoue que je ne peux m'empêcher d'être indulgent, parce que
j'ai goûté à l'apartheid privé.
Je n'avais qu'à quitter le Canadien Pacifique sans pleurnicher si
je n'étais pas content, me direz-vous. C'est d'ailleurs ce que j'ai
fait, sans demander une intervention de l'État dans la gouverne
de cette entreprise.
Néanmoins, de cette affaire origine mon refus d'accepter le fait
qu'en tant que minoritaires au Canada (le qualitificatif qu'on nous servait
au Canadien Pacifique), nous devions accepter le filet gluant, le noeud
coulant insidieux économique du Speak White. Elle m'a aussi
convaincu de me méfier de ceux qui dénoncent l'apartheid
linguistique courant. La vie était belle quand ils pouvaient imposer
le leur.
Marc Pinsonneault
ARTISTE SANS MONONCLE
Je suis artiste de la vidéo sans mononcle (voir L'IMPORTANCE
DU « MONONCLE » POUR LA CULTURE, le QL
no 49).
J'explique un peu. La vidéo se voulait, il y a une vingtaine d'années,
l'art de la contestation, de la contre-culture. Des organismes comme le
Vidéographe, qui est le premier centre de vidéo indépendante
au monde (selon l'Encyclopédia Universalis) y allait à
coeur joie, libre du système « favoritiste »
de l'ONF.
Tout va bien jusqu'ici. Où ça va mal, c'est que l'organisme
à suivi le pas: obligation de suivre le courant d'idée de
l'État qui les finance sous peine de perdre leur subvention, la
conservation d'artistes dans le formol, vieux et ignorés de la population,
clique de gens qui quémandent des subventions pour venir en aide,
non pas aux jeunes (et moins jeunes avec de l'initiative) qui débutent
mais au vieux sans-talents qui ont depuis longtemps manqué leurs
chances de prouver qu'ils ou elles en avaient un peu. Il y a des subventions
mes amis qui sont offertes, à leur discrétion, aux gens qui
adhèrent à leur idée de l'art misérable, qui
ne tente de chercher personne d'autre qu'eux-même, leurs profs et
leurs amis (aviez-vous déjà entendu parler des expositions
du Vidéographe?, non, bien c'est parce que les cartons d'invitation,
si beaux soient-ils et si financés par notre argent, ne sont envoyés
qu'aux membres).
La contre-culture ce n'est pas contre les grandes corporations qu'elle
devrait s'exprimer, mais bien contre ceux (individus, petits groupes, grandes
corporations ou États) qui ne laissent pas l'opportunité
à tous de faire de notre monde un monde d'initiatives ne servant
qu'au mieux-être humain et meilleur fonctionnement de la planète.
Bref, aider chacun à faire sa part dans la libre circulation d'idées,
fait partie de cela.
Yanick Beaudoin
Montréal
QUELQUES RÉACTIONS...
DANS LE DÉSORDRE
Enfin!!!
(soulagement), un son de cloche dissonant dans cet ÉTAT québécois
qui me ronge. Votre message est une libération. Enfin ça
va bouger pour la génération Z. Battons-nous pour notre société
rêvée. Fini le règne au service des baby boomers. Les
conditions gagnantes ne sont peut-être pas celles que Bouchard croit.
Que diriez-vous de
fonder un nouveau parti politique? Un parti au service de nos aspirations
en relation avec votre esprit libertin (NDLR, nous ne sommes pas des libertins
mais bien des libertariens).
Il se veut aussi
réformateur... très réformateur. Un kamikaze qui détruirait
l'État québécois que nous connaissons pour en faire
un meilleur. Le PARTI KAMIKAZE DU QUÉBEC.
Marc Bolduc
Au Québécois
libre,
Vive un Québec
libéré des péquistes et des nationalo-interventionnistes!
Félicitation
pour votre participation enrichissante au dossier [du Point] sur
la Révolution tranquille. Vos idées représentent une
oasis de fraîcheur dans le désert d'un nationalisme appauvrissant.
Bravo! Continuez votre bon travail critique.
Claude Péclet
|
Oui je trouve très
intéressantes certaines des positions prises par les rédacteurs.
À la retraite
depuis 1988, je trouve que les quatre mains (Fédérale, Provinciale,
Municipale et Scolaire) qui fouillent sans aucun contrôle dans mon
budget, sont en train de compromettre ma planification de retraite. Mon
intention de faire de la place pour un jeune est bien récompensée!
Le site du CQFF
(voir les courbes Laferrière-Chartrand), nous renseigne abondamment.
Salutations,
Gaëtan Brouillette
J'ai entendu parler
de votre jounal hier soir, puis j'en suis étonné de la qualité.
Félicitation!!!
Il en faut de vrais Québécois qui ont confiance en ce qu'ils
sont.
Michel-Luc Gauthier
Québec
J'ai découvert
votre site à l'émission Le Point du 18-11-99. J'y
ai déjà lu quelques lignes et je crois que c'est un velours
que de se « cyber-abonner » à
du contenu intelligent.
J. Arès
|
|
C'est
à la suite du reportage de Radio-Canada du 18 novembre dernier sur
le modèle économique québécois, que j'ai été
visité votre site web.
Je dois avouer que
votre site est l'un des plus merdique que j'ai vu jusqu'à ce jour
sur le web. Comme propagande anti-québécoise, on ne trouve
pas mieux. De plus, votre vision, à courte vue, sur le rôle
de l'État dans l'économie québécoise ou canadienne
frise le ridicule car vous ne regardez qu'un côté de la médaille
(celui de la désinformation).
Si vous voulez être
pris au sérieux par la population, vous devriez être plus
honnête dans vos propos. Car à crier dans le désert,
l'écho ne revient jamais.
Je peux vous suggérer
un meilleur nom pour votre organisation. Plutôt que de vous appeler
les libertaires (NDLR, nous ne sommes pas des libertaires mais bien
des libertariens) – si je met une minuscule à votre patronyme
c'est que je vous trouve assez minables merci – vous devriez vous nommer
« les déblataires ». Ce nom
vous sied pas mal mieux.
En espérant
ne plus voir votre fiel sur le web.
F. Lafrenière
Montréal
|
UN VULGAIRE GRAIN DE SABLE
Monsieur
Réjean Breton,
Je ne suis qu'un vulgaire grain de sable dans cette grosse machine. Votre
ironie est absolument vraie! (voir DANS LE PUBLIC, TOUS CONTRE
LE CHANGEMENT, le QL, no 49)
Je le vis à tous les jours et j'en suis révolté. Je
vous encourage fortement à sensibiliser les gens sur cette triste
réalité afin d'offrir à notre génération
et aux futures générations une qualité de vie plus
logique. Le seul handicap est qu'on ne changera jamais la nature fondamentale
de l'homme, soit d'être un animal de la nature.
Il y a espoir, informatique et biotechnologie fusionnent. Peut-être
pourrions-nous isoler le gène fautif. En attendant...
Denis
|