Montréal,  20 nov. - 3 déc. 1999
Numéro 50
 
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           Vos commentaires      
 
 
 
 
 
 
 
     Nous avons reçu beaucoup de courrier suite à la diffusion du reportage sur le modèle québécois du Point à Radio-Canada où sont apparus les artisans du QL.   
  
     Merci à tous ceux qui nous ont écrit ainsi qu'à nos nouveaux abonnés. 
 
 
 
COURRIER DES LECTEURS (suite)
  
ENFIN, MOINS SEULE
 
 
          Bonjour, 

          Je n'avais aucune idée que vous existiez. Il y a tellement de temps que je cherche une forme d'expression telle que la vôtre. Enfin je me sens moins seule dans ma rage. Ma rage de voir tout s'effondrer ici au Québec. Ma rage de voir se propager le nationalisme-socialisme qui porte nul autre nom que le nazisme, comme le dit si bien un de vos lecteurs... Jusqu'à dire que, exemple, M. Charest ne s'appelle pas vraiment « Jean » mais « John » sur son certificat de naissance (reportages aux nouvelles durant les dernières élections provinciales). Quand a-t-on vu pour la dernière fois la vérification des certificats de naissance pour identifier la véritable race des gens? En Europe, pour identifier les Juifs... Triste histoire... 
  
          Je suis contente de connaître votre webzine et je vais y adhérer religieusement, croyez-moi! Je me sens moins seule maintenant. 
 
 

Joanne Gagnon
(parfaite trilingue, français, anglais, espagnol)
 
 

 
 
J'AI GOÛTÉ À L'APARTHEID PRIVÉ
 
 
          Lorsqu'en 1980, je suis entré sur le marché du travail, j'ai travaillé au Canadien Pacifique Limité, qui avait pignon sur rue au coin de Peel et La Gauchetière à Montréal. À cet endroit, il était défendu à un francophone de communiquer par écrit en français avec un autre francophone. Je vous fais grâce des autres situations de mépris envers le français (pas envers les francophones s'ils utilisaient l'anglais). Bref, l'anglais était la langue officielle, peut-être pas désignée comme tel par un pouvoir public, mais certainement par un pouvoir économique privé. Cela pas à Toronto, mais en plein coeur de Montréal. 
  
          N'y a-t-il pas là exercice d'un apartheid linguistique? (voir L'APARTHEID LINGUISTIQUE, le QL, no 49) Soyez sûrs que je mesure sans peine les atteintes à la liberté individuelle engendrées par la législation linguistique émanant de l'État québécois, et les débats ridicules que quelquefois elle engendre. Néanmoins, j'avoue que je ne peux m'empêcher d'être indulgent, parce que j'ai goûté à l'apartheid privé. 
  
          Je n'avais qu'à quitter le Canadien Pacifique sans pleurnicher si je n'étais pas content, me direz-vous. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, sans demander une intervention de l'État dans la gouverne de cette entreprise. 
  
          Néanmoins, de cette affaire origine mon refus d'accepter le fait qu'en tant que minoritaires au Canada (le qualitificatif qu'on nous servait au Canadien Pacifique), nous devions accepter le filet gluant, le noeud coulant insidieux économique du Speak White. Elle m'a aussi convaincu de me méfier de ceux qui dénoncent l'apartheid linguistique courant. La vie était belle quand ils pouvaient imposer le leur. 
  
 
Marc Pinsonneault
 
 


 
ARTISTE SANS MONONCLE
  
  
          Je suis artiste de la vidéo sans mononcle (voir L'IMPORTANCE DU « MONONCLE » POUR LA CULTURE, le QL no 49). 
  
          J'explique un peu. La vidéo se voulait, il y a une vingtaine d'années, l'art de la contestation, de la contre-culture. Des organismes comme le Vidéographe, qui est le premier centre de vidéo indépendante au monde (selon l'Encyclopédia Universalis) y allait à coeur joie, libre du système « favoritiste » de l'ONF. 
  
          Tout va bien jusqu'ici. Où ça va mal, c'est que l'organisme à suivi le pas: obligation de suivre le courant d'idée de l'État qui les finance sous peine de perdre leur subvention, la conservation d'artistes dans le formol, vieux et ignorés de la population, clique de gens qui quémandent des subventions pour venir en aide, non pas aux jeunes (et moins jeunes avec de l'initiative) qui débutent mais au vieux sans-talents qui ont depuis longtemps manqué leurs chances de prouver qu'ils ou elles en avaient un peu. Il y a des subventions mes amis qui sont offertes, à leur discrétion, aux gens qui adhèrent à leur idée de l'art misérable, qui ne tente de chercher personne d'autre qu'eux-même, leurs profs et leurs amis (aviez-vous déjà entendu parler des expositions du Vidéographe?, non, bien c'est parce que les cartons d'invitation, si beaux soient-ils et si financés par notre argent, ne sont envoyés qu'aux membres). 
  
          La contre-culture ce n'est pas contre les grandes corporations qu'elle devrait s'exprimer, mais bien contre ceux (individus, petits groupes, grandes corporations ou États) qui ne laissent pas l'opportunité à tous de faire de notre monde un monde d'initiatives ne servant qu'au mieux-être humain et meilleur fonctionnement de la planète. Bref, aider chacun à faire sa part dans la libre circulation d'idées, fait partie de cela. 
  
  
Yanick Beaudoin
Montréal
  


  
QUELQUES RÉACTIONS... DANS LE DÉSORDRE
  
     Enfin!!! (soulagement), un son de cloche dissonant dans cet ÉTAT québécois qui me ronge. Votre message est une libération. Enfin ça va bouger pour la génération Z. Battons-nous pour notre société rêvée. Fini le règne au service des baby boomers. Les conditions gagnantes ne sont peut-être pas celles que Bouchard croit. 
  
     Que diriez-vous de fonder un nouveau parti politique? Un parti au service de nos aspirations en relation avec votre esprit libertin (NDLR, nous ne sommes pas des libertins mais bien des libertariens). 
  
     Il se veut aussi réformateur... très réformateur. Un kamikaze qui détruirait l'État québécois que nous connaissons pour en faire un meilleur. Le PARTI KAMIKAZE DU QUÉBEC. 
  
Marc Bolduc
  


 
    Au Québécois libre, 
  
     Vive un Québec libéré des péquistes et des nationalo-interventionnistes! 
  
     Félicitation pour votre participation enrichissante au dossier [du Point] sur la Révolution tranquille. Vos idées représentent une oasis de fraîcheur dans le désert d'un nationalisme appauvrissant. Bravo! Continuez votre bon travail critique. 
  
Claude Péclet
  

     Oui je trouve très intéressantes certaines des positions prises par les rédacteurs. 
  
     À la retraite depuis 1988, je trouve que les quatre mains (Fédérale, Provinciale, Municipale et Scolaire) qui fouillent sans aucun contrôle dans mon budget, sont en train de compromettre ma planification de retraite. Mon intention de faire de la place pour un jeune est bien récompensée! 
  
     Le site du CQFF (voir les courbes Laferrière-Chartrand), nous renseigne abondamment. 
  
Salutations,  
 
Gaëtan Brouillette
  

 
     J'ai entendu parler de votre jounal hier soir, puis j'en suis étonné de la qualité. 
  
     Félicitation!!! Il en faut de vrais Québécois qui ont confiance en ce qu'ils sont. 
  
Michel-Luc Gauthier
Québec
 


 
     J'ai découvert votre site à l'émission Le Point du 18-11-99. J'y ai déjà lu quelques lignes et je crois que c'est un velours que de se « cyber-abonner » à du contenu intelligent. 
  
J. Arès
  


 
 
     C'est à la suite du reportage de Radio-Canada du 18 novembre dernier sur le modèle économique québécois, que j'ai été visité votre site web. 
  
     Je dois avouer que votre site est l'un des plus merdique que j'ai vu jusqu'à ce jour sur le web. Comme propagande anti-québécoise, on ne trouve pas mieux. De plus, votre vision, à courte vue, sur le rôle de l'État dans l'économie québécoise ou canadienne frise le ridicule car vous ne regardez qu'un côté de la médaille (celui de la désinformation). 
  
     Si vous voulez être pris au sérieux par la population, vous devriez être plus honnête dans vos propos. Car à crier dans le désert, l'écho ne revient jamais. 
  
     Je peux vous suggérer un meilleur nom pour votre organisation. Plutôt que de vous appeler les libertaires (NDLR, nous ne sommes pas des libertaires mais bien des libertariens) – si je met une minuscule à votre patronyme c'est que je vous trouve assez minables merci – vous devriez vous nommer « les déblataires ». Ce nom vous sied pas mal mieux. 
  
     En espérant ne plus voir votre fiel sur le web. 
  
F. Lafrenière
Montréal
  

  
UN VULGAIRE GRAIN DE SABLE
 
 
          Monsieur Réjean Breton,  
 
          Je ne suis qu'un vulgaire grain de sable dans cette grosse machine. Votre ironie est absolument vraie! (voir DANS LE PUBLIC, TOUS CONTRE LE CHANGEMENT, le QL, no 49) Je le vis à tous les jours et j'en suis révolté. Je vous encourage fortement à sensibiliser les gens sur cette triste réalité afin d'offrir à notre génération et aux futures générations une qualité de vie plus logique. Le seul handicap est qu'on ne changera jamais la nature fondamentale de l'homme, soit d'être un animal de la nature.  
  
          Il y a espoir, informatique et biotechnologie fusionnent. Peut-être pourrions-nous isoler le gène fautif. En attendant...  
  
Denis
 
 
 
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