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Montréal, 14 septembre 2002 / No 109 |
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Re: ANTISYNDICALISME 101, le QL, no 8 Je ne partage pas le point de vue exprimé dans cet article. Même si l'on admet que les structures de représentations syndicales peuvent avoir leurs faiblesses, elles sont à ce jour les seules garantes d'une représentation des intérêts collectifs. De la démocratie, il ressort toujours l'expression d'une majorité et non l'expression de la totalité des individus qui composent une société. Il me semble utopique de penser trouver une organisation de société capable de répondre à toutes les attentes individuelles de chacun. Par ailleurs, l'implication dans des structures collectives me semble toujours préférable aux simples critiques de l'extérieur avec prétexte qu'aucune forme d'organisation ne représentera la totalité exacte de ses propres desiderata, de ses |
La démocratie implique l'acceptation que ses propres conceptions
ne seront pas forcément suivies par les autres. Ce qui n'empêche
nullement de continuer à les défendre pour les faire aboutir
en travaillant pour convaincre, et pour convaincre, il faut s'adresser
aux autres et donc collectivement les y intéresser. Il me semble
qu'un seul individu qui imposerait ses vues, c'est une dictature?
Défendre ses intérêts professionnels peut conduire à les défendre au détriment des autres qui ne sont pas forcément des personnes qui ne fournissent pas d'efforts. La thèse selon laquelle J'ai le sentiment que le type de position développé dans ANTISYNDICALISME 101 conduit à l'expression d'une forme d'égoïsme qui dans sa présentation cherche à se dédouaner de toute responsabilité des difficultés des moins chanceux. Ce qui ne signifie pas qu'il doit y avoir une mise à niveau égalitaire de tous, mais la réussite n'est pas forcément dépendante seulement des efforts fournis et n'implique pas le rejet des actions collectives ni des instances de représentations nécessaires dans toutes démocraties. La conception développée dans ANTISYNDICALISME 101 de la négociation de gré à gré, d'individu à individu, occulte d'une façon surprenante que l'une des parties a toujours plus de pouvoir que l'autre et que la nature des choses fait que souvent celui qui a ce pouvoir essaie d'en user... Certains y trouveraient leurs comptes, c'est probable, d'autres ne seraient pas dans la situation de choisir leurs conditions, leurs salaires ou tout autre aménagement et sans Assurer ma réussite sur la baisse des droits des autres ne peut en aucun cas me convenir. En résumé, les capacités brillantes (et tant mieux pour eux) de certains ne peuvent, à mon avis, servir de justificatifs à l'écrasement de ceux qui en ont moins. Philippe
Salvat
Paris
Réponse de Martin Masse: Monsieur Salvat, Nous ne croyons pas qu'il existe une telle chose que des Par ailleurs, le problème avec les syndicats (au Canada) est justement qu'ils ont un monopole de la représentation à l'intérieur d'une entreprise lorsqu'ils ont été accrédités, ou même d'un secteur industriel en entier là où le gouvernement l'a décrété. Il est impossible de s'en aller et de Vous laissez entendre que lorsque quelqu'un refuse de faire partie de cette action collective et veut s'occuper de ses propres affaires, cela se fait au détriment des autres et qu'
Re.: L'ANALYSE ÉCONOMIQUE DE LA POLLUTION: LES PERMIS DE POLLUER, Le QL, no 108. Bonjour, Peut-être allez-vous me trouver un peu tordu, mais ce que j'aime de votre site Le Québécois Libre, c'est que, tout en étant en TOTAL DÉSACCORD avec vos opinions sur la politique ou l'environnement, j'y trouve une dialectique qui se tient solidement. Au sujet de l'environnement, du Pourquoi le nucléaire pour remplacer le pétrole ou le charbon? Pourquoi pas la recherche pour améliorer le solaire ou l'éolien? Le pauvre qui coupe un arbre au Sahel pour cuire son maigre repas ou pour se réchauffer la nuit venue, on ne peut sûrement pas lui reprocher de nuire à la planète même s'il contribue involontairement à la désertification. Mais on peut reprocher à ceux et celles qui se rendent compte de tout ça et laissent aller au nom du sacro-saint non-interventionnisme. Pour ce qui est du Robert
Henri
Réponse de Jean-Louis Caccomo: Cher Monsieur, Merci pour votre commentaire. Je ne suis pas le néo-libéral qui veut tuer la planète pour le profit immédiat. Ça, c'est l'épouvantail facile. Je ne suis qu'un chercheur et je tente d'être le plus objectif possible (et ce n'est pas facile dans un pays, la France, où l'État finance la recherche à condition que les résultats viennent confirmer ses politiques). Juste pour vous dire que si nous devions nourrir aujourd'hui la population mondiale avec les techniques du XVIIIe siècle, nous n'aurions plus d'environnement du tout. Seule l'innovation technologique, résultant pour une grande part des dépenses de R&D réalisées par des entreprises privées, elles-mêmes orientées par les signaux du marché, a permis d'éviter cela. De ce point de vue, le nucléaire est imposé par l'État français pour des raisons d'État; et ce n'est ni une solution économique, ni écologique... je suis d'accord avec vous. Mais parce qu'il y a en France un monopole public de l'énergie, la possibilité d'explorer des solutions alternatives est très restreinte. Nous-mêmes, chercheurs en économie, nous ne pouvons disposer de données sur le nucléaire français pour en évaluer la réelle rentabilité et efficacité. C'est le propre de la concurrence que de permettre d'explorer des solutions alternatives. Certes, par appât du gain, les firmes vont innover. Mais la seule façon de transformer ce vice (appât du gain) en vertu (entreprendre, créer, chercher, produire), c'est de laisser jouer la concurrence. L'appât du gain des uns sera compensé par celui des autres. En réglementant, en créant des monopoles publics, on ne supprime pas l'appât du gain mais on le réserve à ceux qui ont le pouvoir... sous prétexte qu'ils nous disent agir pour notre bien collectif. Le sud de la France souffre aujourd'hui des inondations. Pourtant, nous sommes le pays le plus réglementé en matière d'occupation des sols, de permis de construire et de travaux publics d'infrastructures. Bien cordialement, J.-L. C. Réponse de Martin Masse: Monsieur Henri, Pour répondre aux questions de votre dernier paragraphe, les libertariens non plus ne croient pas aux contes de fées, et je suis d'accord avec vous pour dire qu'il y a des Comme je l'ai déjà expliqué (voir par exemple ENRON ET LES VERTUS DU CAPITALISME, Le QL, no 98), le marché instaure des mécanismes qui empêchent ce genre de comportement de durer très longtemps, parce qu'il est basé sur la propriété privée et les relations volontaires. Si quelque chose ne fait pas votre affaire, vous retirez votre appui, vous cessez d'acheter, vous placez votre argent ailleurs, etc., et l'entreprise ou l'individu qui a commis une faute en subit le choc. Qu'est-ce qui arrive toutefois lorsque c'est l'État? L'État qui nous vole notre L'autodiscipline du marché n'est pas un système parfait, mais ce que nous disons, c'est que c'est bien mieux que l'autorité supposément bénéfique de l'État. Cordialement, M. M. |
Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les prétendus |
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